| Ces affirmations, qui ont été émises au début des années 1980, semblaient surprenantes parce que le National Cancer Institute (NCI) a pu contrôler, en 1947, les cas traités par Max Gerson. Le County Medical Society Committee de New York a interrogé 10 patients qui avaient effectué le régime alimentaire de Gerson et n'a trouvé aucune preuve de l'efficacité, proclamée par Max Gerson, de la thérapie. Le NCI a même examiné les compte-rendus des 50 cas consignés dans le petit livre de Gerson "A Cancer Therapy: Results of Fifty Cases" ("Une thérapie du Cancer : Résultats à propos de Cinquante Cas"). Le NCI a conclu que la totalité des données de Gerson qui y figuraient étaient de si mauvaise qualité qu'elles ne pouvaient pas apporter la preuve de l'efficacité du régime alimentaire de Gerson et d'un quelconque bénéfice de celui-ci.<ref name='Fritz'></ref>. Cela n'a pas empêché ni Gerson ni ses successeurs de continuer à utiliser ce petit livre comme preuve de l'efficacité du régime alimentaire de Gerson. Sur la page d'accueil du Gerson-Institut, qui est maintenant situé en Californie, en est proposé actuellement la 6ème édition pour 19,90 $. | | Ces affirmations, qui ont été émises au début des années 1980, semblaient surprenantes parce que le National Cancer Institute (NCI) a pu contrôler, en 1947, les cas traités par Max Gerson. Le County Medical Society Committee de New York a interrogé 10 patients qui avaient effectué le régime alimentaire de Gerson et n'a trouvé aucune preuve de l'efficacité, proclamée par Max Gerson, de la thérapie. Le NCI a même examiné les compte-rendus des 50 cas consignés dans le petit livre de Gerson "A Cancer Therapy: Results of Fifty Cases" ("Une thérapie du Cancer : Résultats à propos de Cinquante Cas"). Le NCI a conclu que la totalité des données de Gerson qui y figuraient étaient de si mauvaise qualité qu'elles ne pouvaient pas apporter la preuve de l'efficacité du régime alimentaire de Gerson et d'un quelconque bénéfice de celui-ci.<ref name='Fritz'></ref>. Cela n'a pas empêché ni Gerson ni ses successeurs de continuer à utiliser ce petit livre comme preuve de l'efficacité du régime alimentaire de Gerson. Sur la page d'accueil du Gerson-Institut, qui est maintenant situé en Californie, en est proposé actuellement la 6ème édition pour 19,90 $. |
− | Diverses sociétés spécialisées en oncologie, notamment la Krebsliga (la Ligue contre le cancer) suisse, et la Deutsche Krebsgesellschaft (DKG) (la société allemande de lutte contre le cancer) mettent en garde depuis de nombreuses années contre le régime alimentaire de Gerson. | + | Diverses sociétés spécialisées en oncologie, notamment la Krebsliga (la Ligue contre le cancer) suisse, et la Deutsche Krebsgesellschaft (DKG) (la société allemande de lutte contre le cancer) mettent en garde depuis de nombreuses années contre le régime alimentaire de Gerson. Le bien-être subjectif, que peut sans doute produire la thérapie de Gerson sur un certain nombre de patients, est basé principalement sur la morphine endogène qui est libérée lors de la sévère restriction alimentaire comme c'est le cas avec d'autres cures de jeûnes. Un "bon moral" (une phase euphorique) peut même durer quelques semaines après l'arrêt du traitement. Que ce soient les dernières réserves du corps que l'on consomme, aucun patient cancéreux à ce stade de la maladie ne peut l'admettre. Le danger de ces régimes alimentaires anti-cancer mettant fortement à contribution le corps est que le patient se persuade lui-même plus ou moins d'une guérison, et qu'ainsi, il ne voit plus pendant un certain temps la réalité de son état de santé. |
| + | Mme Gerson-Strauss affirmait, par exemple, que le médecin autrichien Peter Lechner obtenait des succès remarquables avec la diète Gerson chez 70 patients bien que ces patients soient déjà au-delà de toutes les possibilités thérapeutiques. Quand le rapport de Lechner a été vérifié, s'y trouvait seulement 29 compte-rendus de cas qui tous avaient été traités de façon classique, et le rapport publié à titre privé de Lechner n'offrait vraiment aucun indice que le régime alimentaire de Gerson ait ne serait-ce qu'un début de réussite.<ref name='Fritz'</ref> |
| + | Jusqu'à présent, il n'y a pas une seule étude de la Gerson-Klinik et du Gerson-Institute, dans laquelle ait été faite une étude de longue durée crédible des patients traités, et ceci malgré le fait que le régime alimentaire existe depuis les années 1940. Norman Fritz, le directeur du Gerson-Institute, justifiait cela déjà en 1986 par le fait que les suivis (Follow-ups) seraient trop chers et que le rendement de travail nécessaire à cela ne pourrait déjà pas être fourni. Certes, un représentant du Gerson-Institute (G. Hildenbrand) avait annoncé, en 1987, dans une Newsletter de la clinique une étude de 10 ans sur 4000 patients<ref name='Fritz'></ref>, mais, entre-temps, 18 ans ont passés depuis le terme annoncé de l'étude et, jusqu'à présent, il n'y a aucune publication au sujet d'une telle volumineuse étude dans la presse spécialisée médicale. |