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| [...] Bien que plusieurs études scientifiques aient conclu, pour la grande majorité des compléments en vitamines ou minéraux, à l'absence d'intérêt prouvé des compléments alimentaires, ils sont jugés "utiles pour lutter contre une alimentation déséquilibrée (manque de magnésium, de calcium...)" par 67% des sondés, et presque autant (64%) les trouvent "utiles à certaines périodes de l'année pour éviter et limiter les petits maux (rhume, grippe, fatigue régulière...)". Plus de la moitié (52%) estiment même que "consommer des compléments alimentaires permet de prévenir ou ralentir certains problèmes de santé". « ''Il n’y a aucune base scientifique à tout ce que prétendent prévenir ou guérir ces produits'' », a estimé le pharmacologue Jean-Paul Giroud, de l’Académie de médecine, dans une déclaration à l’AFP le 28 mars [2018]. « ''Si les Français croient qu’ils reçoivent des fabricants une information alors qu’en vérité il s’agit de publicité, on les trompe'' », a-t-il déploré, interrogé par l'AFP. [...] | | [...] Bien que plusieurs études scientifiques aient conclu, pour la grande majorité des compléments en vitamines ou minéraux, à l'absence d'intérêt prouvé des compléments alimentaires, ils sont jugés "utiles pour lutter contre une alimentation déséquilibrée (manque de magnésium, de calcium...)" par 67% des sondés, et presque autant (64%) les trouvent "utiles à certaines périodes de l'année pour éviter et limiter les petits maux (rhume, grippe, fatigue régulière...)". Plus de la moitié (52%) estiment même que "consommer des compléments alimentaires permet de prévenir ou ralentir certains problèmes de santé". « ''Il n’y a aucune base scientifique à tout ce que prétendent prévenir ou guérir ces produits'' », a estimé le pharmacologue Jean-Paul Giroud, de l’Académie de médecine, dans une déclaration à l’AFP le 28 mars [2018]. « ''Si les Français croient qu’ils reçoivent des fabricants une information alors qu’en vérité il s’agit de publicité, on les trompe'' », a-t-il déploré, interrogé par l'AFP. [...] |
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− | En fin d'article, est rappelé la règlementation: Contrairement aux médicaments, la commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation de mise sur le marché (AMM), d'après l'Anses. Les industriels les commercialisant n'ont donc pas à soumettre un dossier pour évaluation par une instance d'expertise et sont responsables de la conformité de leurs produits avec les dispositions réglementaires en vigueur, tant en matière de sécurité que d'information du consommateur. Ils ne peuvent notamment choisir les allégations nutritionnelles et santé indiquées sur les produits qu'au sein d'une liste préétablie par la Commission Européenne et dont l'usage est basé sur une concentration minimum en certaines substances actives. "Par définition, un complément alimentaire ne peut avoir, ni revendiquer d'effets thérapeutiques", précise l'Anses sur son site internet. | + | En fin d'article, est rappelé la règlementation: Contrairement aux médicaments, la commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation de mise sur le marché (AMM), d'après l'Anses. Les industriels les commercialisant n'ont donc pas à soumettre un dossier pour évaluation par une instance d'expertise et sont responsables de la conformité de leurs produits avec les dispositions réglementaires en vigueur, tant en matière de sécurité que d'information du consommateur. Ils ne peuvent notamment choisir les allégations nutritionnelles et santé indiquées sur les produits qu'au sein d'une liste préétablie par la Commission Européenne et dont l'usage est basé sur une concentration minimum en certaines substances actives. "Par définition, un complément alimentaire ne peut avoir, ni revendiquer d'effets thérapeutiques", précise l'Anses sur son site internet. <ref>https://www.anses.fr/fr/content/que-sont-les-compl%C3%A9ments-alimentaires</ref> |
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| == Situation juridique == | | == Situation juridique == |
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| * https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/allegations-sante-sur-sites-internet-complements-alimentaires#_ftnref2 Les allégations de santé sur les sites internet de compléments alimentaires, 22/03/2016.<br>La vente de compléments alimentaires sur internet rencontre un réel engouement auprès du public et les allégations de santé constituent pour les opérateurs l’argument principal de vente. Afin d’assurer aux consommateurs un niveau élevé de protection, la DGCCRF a conduit une enquête auprès des sites internet spécialisés dans ce secteur et relevé un taux très élevé de non-conformités (près de 80 %).<br>L'objectif de l’enquête consistait à s’assurer du bien-fondé de ces allégations au regard de la réglementation européenne[1] ainsi que de l’absence d’allégations thérapeutiques. Les investigations ont porté sur l’examen de 78 sites internet parmi les mieux référencés par les moteurs de recherche et les plus représentatifs du marché.<br>La présence d’allégations de santé non autorisées par la réglementation<br>Ce type d’allégations, utilisées sans avoir obtenu d’autorisation formelle de l’Union européenne, se retrouve sur la quasi-totalité des sites et en nombre important (194 allégations de santé non autorisées sur un seul site internet réparties sur 84 compléments alimentaires). Dix des principaux opérateurs de compléments alimentaires sont concernés par ce manquement. Ils utilisent, par exemple, des allégations de santé revendiquant de prétendus bienfaits de la canneberge sur le système urinaire alors qu’aucune allégation de santé portant sur la canneberge n’a été autorisée.<br>L’usage d’allégations de santé portant sur les micro-organismes (telles que le terme «probiotiques») a également été constaté par les enquêteurs. Ces affirmations visent les fonctions immunitaires, la digestion et sont quelquefois associées aux enfants. Or, aucune allégation de santé n’est à ce jour autorisée pour ces bactéries. [...] | | * https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/allegations-sante-sur-sites-internet-complements-alimentaires#_ftnref2 Les allégations de santé sur les sites internet de compléments alimentaires, 22/03/2016.<br>La vente de compléments alimentaires sur internet rencontre un réel engouement auprès du public et les allégations de santé constituent pour les opérateurs l’argument principal de vente. Afin d’assurer aux consommateurs un niveau élevé de protection, la DGCCRF a conduit une enquête auprès des sites internet spécialisés dans ce secteur et relevé un taux très élevé de non-conformités (près de 80 %).<br>L'objectif de l’enquête consistait à s’assurer du bien-fondé de ces allégations au regard de la réglementation européenne[1] ainsi que de l’absence d’allégations thérapeutiques. Les investigations ont porté sur l’examen de 78 sites internet parmi les mieux référencés par les moteurs de recherche et les plus représentatifs du marché.<br>La présence d’allégations de santé non autorisées par la réglementation<br>Ce type d’allégations, utilisées sans avoir obtenu d’autorisation formelle de l’Union européenne, se retrouve sur la quasi-totalité des sites et en nombre important (194 allégations de santé non autorisées sur un seul site internet réparties sur 84 compléments alimentaires). Dix des principaux opérateurs de compléments alimentaires sont concernés par ce manquement. Ils utilisent, par exemple, des allégations de santé revendiquant de prétendus bienfaits de la canneberge sur le système urinaire alors qu’aucune allégation de santé portant sur la canneberge n’a été autorisée.<br>L’usage d’allégations de santé portant sur les micro-organismes (telles que le terme «probiotiques») a également été constaté par les enquêteurs. Ces affirmations visent les fonctions immunitaires, la digestion et sont quelquefois associées aux enfants. Or, aucune allégation de santé n’est à ce jour autorisée pour ces bactéries. [...] |
| * http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/complements-alimentaires Compléments alimentaires publié le 24.01.13 mise à jour 30.12.15.<br>Qu’est ce qu’un complément alimentaire ?<br>Les compléments alimentaires sont définis comme « des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique ». Ces produits sont destinés à être pris par voie orale et sont conditionnés en doses sous forme de comprimés, gélules, pastilles, ampoules.<br>Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires régies par une réglementation européenne concernant leur fabrication et leur commercialisation. En France, c’est le [1] sur les compléments alimentaires commercialisés dans les pays de l’Union Européenne.<br>Sont-ils des médicaments ?<br>Non, les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. Même s’ils sont présentés sous forme de gélules, pastilles, comprimés, et autres formes de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité, ils ne constituent en aucun cas une alternative aux médicaments prescrits par un médecin et/ou délivrés par un pharmacien. Les substances constituant les compléments alimentaires n’exercent pas d’action thérapeutique et n’ont pas vocation à prévenir ou guérir une maladie. [...]<br>Beaucoup d’achats de compléments alimentaires s’effectuent sur internet.<br>Les autorités sanitaires rappellent qu’il existe des risques liés à l’achat sur Internet de produits tels que les compléments alimentaires comme indiqué plus haut.<br>En tout état de cause, si les consommateurs choisissent ce mode d’approvisionnement, ils doivent rester vigilants et, en particulier, prendre connaissance des informations figurant sur l’étiquetage du produit avant son achat. Les formules de certains compléments alimentaires peuvent, contenir en plus des vitamines et des minéraux, d’autres substances telles que les extraits de plantes dont la toxicité peut se révéler importante si l’on ne respecte pas leurs conditions et leurs précautions d’emploi. Face à cette grande variété de nutriments et d’autres ingrédients susceptibles d’entrer dans la composition des compléments alimentaires, la survenue d’allergies chez le consommateur peut être envisageable : il faut donc s’informer et vérifier la composition du produit et les autres mentions figurant sur l’étiquetage.<br>Enfin, outre ces risques pour la santé, des sites Internet basés hors de France peuvent proposer des compléments alimentaires contenant des substances interdites par la législation française. [...] | | * http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/complements-alimentaires Compléments alimentaires publié le 24.01.13 mise à jour 30.12.15.<br>Qu’est ce qu’un complément alimentaire ?<br>Les compléments alimentaires sont définis comme « des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique ». Ces produits sont destinés à être pris par voie orale et sont conditionnés en doses sous forme de comprimés, gélules, pastilles, ampoules.<br>Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires régies par une réglementation européenne concernant leur fabrication et leur commercialisation. En France, c’est le [1] sur les compléments alimentaires commercialisés dans les pays de l’Union Européenne.<br>Sont-ils des médicaments ?<br>Non, les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. Même s’ils sont présentés sous forme de gélules, pastilles, comprimés, et autres formes de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité, ils ne constituent en aucun cas une alternative aux médicaments prescrits par un médecin et/ou délivrés par un pharmacien. Les substances constituant les compléments alimentaires n’exercent pas d’action thérapeutique et n’ont pas vocation à prévenir ou guérir une maladie. [...]<br>Beaucoup d’achats de compléments alimentaires s’effectuent sur internet.<br>Les autorités sanitaires rappellent qu’il existe des risques liés à l’achat sur Internet de produits tels que les compléments alimentaires comme indiqué plus haut.<br>En tout état de cause, si les consommateurs choisissent ce mode d’approvisionnement, ils doivent rester vigilants et, en particulier, prendre connaissance des informations figurant sur l’étiquetage du produit avant son achat. Les formules de certains compléments alimentaires peuvent, contenir en plus des vitamines et des minéraux, d’autres substances telles que les extraits de plantes dont la toxicité peut se révéler importante si l’on ne respecte pas leurs conditions et leurs précautions d’emploi. Face à cette grande variété de nutriments et d’autres ingrédients susceptibles d’entrer dans la composition des compléments alimentaires, la survenue d’allergies chez le consommateur peut être envisageable : il faut donc s’informer et vérifier la composition du produit et les autres mentions figurant sur l’étiquetage.<br>Enfin, outre ces risques pour la santé, des sites Internet basés hors de France peuvent proposer des compléments alimentaires contenant des substances interdites par la législation française. [...] |
− | | + | * https://www.consumerreports.org/vitamins-supplements/15-supplement-ingredients-to-always-avoid/ The American consumer magazine Consumer Reports published on July 27, 2016, a list of "15 potentially dangerous food supplement ingredients" to "always avoid"<br>With the help of an expert panel of independent doctors and dietary-supplement researchers, Consumer Reports identified 15 supplement ingredients that are potentially harmful. The risks include organ damage, cancer, and cardiac arrest. The severity of these threats often depends on such factors as pre-existing medical conditions as well as the quantity of the ingredient taken and the length of time a person has been exposed to the substance.<br>Many of the ingredients on this list also have the potential to interact with prescription and over-the-counter medications, such as cholesterol-lowering statins and blood-thinning drugs like aspirin and warfarin (Coumadin and generic).<br>Moreover, our experts agree that none of these supplement ingredients provide sufficient health benefits to justify the risk. Even so, we found all 15 ingredients in products available online or in major stores such as GNC, Costco, CVS, Walmart, and Whole Foods. (Download this PDF to find out more about how we selected these ingredients, our panel of dietary supplement experts, and how we shopped for products.)<br>[Traduction Deepl :] Avec l'aide d'un groupe d'experts composé de médecins indépendants et de chercheurs en compléments alimentaires, Consumer Reports a identifié 15 ingrédients de suppléments qui sont potentiellement dangereux. Les risques comprennent les dommages aux organes, le cancer et l'arrêt cardiaque. La gravité de ces menaces dépend souvent de facteurs tels que les conditions médicales préexistantes, la quantité de l'ingrédient pris et la durée de l'exposition à la substance.<br>Bon nombre des ingrédients figurant sur cette liste peuvent également interagir avec des médicaments sur ordonnance et en vente libre comme les statines hypocholestérolémiantes et les médicaments anticoagulants comme l'aspirine et la warfarine (Coumadin et générique).<br>De plus, nos experts s'entendent pour dire qu'aucun de ces ingrédients ne procure suffisamment de bienfaits pour la santé pour justifier le risque. Malgré tout, nous avons trouvé les 15 ingrédients dans les produits disponibles en ligne ou dans les grands magasins tels que GNC, Costco, CVS, Walmart et Whole Foods. (Téléchargez ce PDF pour en savoir plus sur la façon dont nous avons sélectionné ces ingrédients, notre panel d'experts en compléments alimentaires et la façon dont nous avons magasiné nos produits.) [...] |
| + | * https://www.consumerreports.org/content/dam/cro/magazine-articles/2016/September/Consumer_Reports_Magazine_Methodology_Behind_15_Ingredients_to_Always_Avoid_9-16_Issue.pdf<br>Many people regard dietary supplements as a safe and “natural” component of a healthy lifestyle. But ingredients in numerous supplements pose significant health risks. A 2013 report from the Government Accountability Office showed that the Food and Drug Administration received 6,307 reports of health problems from supplements between 2008 and 2011, including more than 1,000 serious injuries or illnesses, hundreds of life-threatening conditions, and 92 deaths.<br>Despite those risks, manufacturers of supplements are not required to prove to the FDA that their products are safe to take before they reach the market. That puts a heavy onus on consumers to arm themselves with accurate information.<br>To find out which supplement ingredients pose serious risks, researchers at Consumer Reports reviewed medical studies, adverse-event case reports, government warnings, and other literature. We also assembled a sixperson panel of physicians and dietarysupplement experts. They helped us to develop the criteria for our list of “15 Ingredients to Always Avoid.” [...] |
| + | * http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2016-07-28/15-complements-alimentaires-a-eviter-1 Publié le 28 juillet 2016 (voir les trois pages)<br>Le magazine américain de défense des consommateurs Consumer Reports a publié, le 27 juillet 2016, une liste de « 15 ingrédients de compléments alimentaires potentiellement dangereux » à « toujours éviter ».<br>Cette liste a été dressée avec l'aide d'un groupe de médecins et de chercheurs indépendants. La gravité des risques dépend souvent de facteurs tels que les conditions médicales préexistantes, la quantité consommée et la durée de cette consommation.<br> |
| * http://www.synadiet.org/les-complements-alimentaires/le-marche/les-chiffres-du-marche-en-2017 | | * http://www.synadiet.org/les-complements-alimentaires/le-marche/les-chiffres-du-marche-en-2017 |
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