Biorésonance

De Psiram
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La Biorésonance est un procédé pseudo-scientifique de la médecine alternative qui prétend que le corps humain puisse émettre un spectre de fréquences qui donnerait des renseignements sur des pathologies. Cette philosophie est la base de la thérapie par biorésonance qui est utilisée par des très nombreux naturopathes, Heilpraktiker et médecins à travers le monde. On soigne principalement des allérgies, des troubles de sommeil, des fatigues chroniques, etc.

Certains praticiens l'utilisent même pour soigner des animaux, d'autres pour guérir les plantes.

La thérapie par biorésonance est connue sous les appelations BRT, thérapie Mora Thérapie, thérapie d'information, thérapie multi-résonance, thérapie quantique, Médecine quantique,Vega Test, médecine régulative (BICOM, Mora), médecine vibratoire (Rayonex), ou encore thérapie BICOM. La biorésonance peut être considérée comme un développement des procédés plus anciens et se base par exemple sur l'éléctrothérapie selon VOLL (EAV) ou de la radionique.

Etant donné qu'il n'y a aucune preuve scientifique pour une quelconque efficacité de cette méthode, les assurances-maladie dans la quasi-totalité des pays refusent le remboursement de ces thérapies. Les appareils non agréés par l'administration américaine ou dépourvu du sigle CE1 et CE2 sont interdits d'importation dans la plupart des pays du monde. Certains appareils sont également interdits de vente sur Ebay.

Le procédé

La mesure s'effectue par des électrodes (au niveau des mains ou du front du patient) et via un signal éléctrique. Un filtre (Separator) servirait à distinguer des mauvaises ondes (signe de maladie) des bonnes ondes; on différencie par une fréquence. Le signal va être "modulé" dans l'appareil de biorésonance et reintroduit dans le corps par une autre électrode. Les deux signaux devraient s'annuler pour "effacer" les fréquences néfastes et avec ces fréquences aussi la maladie.

A la place des électrodes on trouve souvent aussi des gants, des chaussettes, des casques en textile, des draps, des tapis avec des fils éléctriques. On appele les électrodes parfois des "détecteurs".

D'autres appareils utilisent des fonctions supplémentaires pour "énérgetiser" ou "tester" de substances. Il serait possible, via un gobelet métallique, de transferer des "informations" d'une substance (salive, sang, urine, antibiotique, aspirine, etc.) vers une autre substance, par exemple une bouteille d'eau. Des "vibrations" contenues dans certaines substances pourront ainsi être utilisées pour guérir des maladies. Une philosophie très proche de l'homéopathie ou de la médecine d'information. Les constructeurs ne livrent à ce sujet que des données floues et contradictoires par rapport à ces vibrations de substances. Un producteur affirme qu'il s'agirait "des vibrations dans le domaine des bioénérgies", qui ne sont pas mesurables au stade actuel de la recherche de la physique, tout comme les ondes de la géobiologie qu'on ne rend que visibles par une baguette de sourcier." Cependant, même si la science ne trouve aucune explication, car elle est à ce jour incapable de mesurer ces "vibrations quantiques", les producteurs des appareils de biorésonance, eux, arriveraient à utiliser et à diriger ces signaux par une simple technologie éléctronique. Leur publicité se vante que ces appareils emmagasineraient les "fréquences modèles" des médicaments ou des modèles de thérapies pour l'ensemble des maladies humaines. Sans doute par allusion au gen-code de l'être humain, les producteurs auraient fait des recherches pour déterminer des millions de fréquences du corps humain. Ils arriveraient à influencer pratiquement chaque cellule du corps par une fréquence précise.

Discussion

Les procédés qui permettent une "inversion" ou un "effacement" au niveau physique ou médical restent un secret des producteurs des appareils, car ils utilisent tous un vocabulaire spéficique à eux pour expliquer leurs inventions. Dans des prospectus ou des flyers on apprend qu'il s'agirait d'une "communication intracellulaire perturbeée", ainsi que des explications vagues en provenance de la physique quantique. Il n'est pas rare qu'on désigne dans ce procédé les "biophotones" comme un élément principal d'efficacité. Une raison pourquoi les fréquences de la "Médecine quantique" se situeraient dans la plage des fréquences de plusieurs centaines de khz, une plage très facile à manier en éléctronique, manque complètement.

La question pourquoi le changement de la "polarité" provoquerait un guérison reste aussi sans réponse, tout comme le choix des effacements des signaux néfastes, car quel peut être le critère de choix entre les bonnes fréquences et les mauvaises fréquences? Et comment une "médecine" aussi puissante comme la biorésonance, capable de rectifier n'importe quelle "mauvaise" fréquence dans le corps (le début d'une grippe, un tumeur, un cancer généralisé) n'aurait aucun effet sécondaire? Un enfant serait alors capable de soigner, après 3 jours de formation, des maladies les plus graves de l'humanité...

Une autre question est le support scientifique des producteurs des appareils de biorésonance. Une telle technologie extraordinaire pour le progrès de la médecine devrait être inventée, développée et accompagnée par des dizaines, voire des centaines de chercheurs et de médecins de très haut niveau, accompagné des milliers de documents. Or, très rares sont les personnes nommées ou connues qui sont chargées du développement de ces appareils et de ces programmes informatiques. Au niveau des études cliniques et publications scientifiques, les producteurs produisent ou des attestations de complaisance (médecins-clients), des certifications des moulins à titres dans des pays exotiques ou déclarent que les études scientifiques seraient en cours.

Etudes scientifiques

Des nombreuses études scientifiques par rapport à une éventuelle utilisation des procédés de la biorésonance pour des analyses des maladies ou des traitements des maladies n'ont donné aucun résultat, dépassant le stade de l'effet placebo.

L'application de la biorésonance peut induire des analyses erronées avec le danger des traitements non appropriés. Aucun appareil ou procédé de biorésonance est capable d'analyser correctement des maladies, car le principe de la biorésonance reste flou, n'est pas validé par la science et ne fournit pas de résultats reproductibles. Ceci n'est pas étonnant, car même si les fréquences typiques pour les maladies existeraient, on ne peut comprendre comment ces fréquences "ultra-fines" pourront être détectées par une simple électrode dans la main du patient dans une pièce non protégée. Dans ce domaine des fréquences les éctroniciens prennent des mesures de tout genre, comme ceux transportées par des réseaux éléctriques et qui rayonnent de toute manière dans la salle de traitement.

Souvent la biorésonance est utilisée pour le traitement des allérgies ou l'analyse des allérgies. Ce procédé n'est pas approprié, ni pour l'analyse, ni pour des traitements. Des études scientifiques démontrent clairement que des traitement à succès de l'allérgie des enfants n'ont jamais été reproductibles et ne dépassent pas l'effet placebo.

La commission professionnelle de la société suisse pour allérgologie et immunologie (SGAI) a publié en 2006 une communication par rapport aux appareils de biorésonance et d'éléctroacuponcture qui disait que ces méthodes de l'analyse et de la thérapie des soi-disantes allérgies serait une bêtise.

Relation avec les Scientologues

L'inventeur de la biorésonance a été le médecin généraliste, Colonel de la SS et Scientologue Franz Morell, ensemble avec son beau-frère, l'ingénieur Erich Rasche. De leurs deux noms a été créé la marque MORA et Mora Thérapie. Aussi le gérant de la société BICOM, le successeur des appareils MORA, a été ou est toujours Scientologue.

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Références


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