Iridologie

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Iridologie Source charlatans.info

"S'il est une pratique, que certains osent qualifier de "médicale", et qui repose bien sur des éléments irrationnels, ésotériques, mythologiques, astrologiques c'est bien celle de l'iridologie, révélée par un canal "transcendant". Il s'agit d'une technique diagnostique, ou du moins qui se prétend comme telle. Elle consiste en la pratique de 'l'iridoscopie', ce qui veut dire en langage profane l'examen de la structure et des pigmentations du segment antérieur de l'oeil, l'iris[1]", dans le but de recueillir des informations sur la santé du patient.

En France, l’iridologie est enseignée dans des écoles privées [de naturopathie], lors de formations durant entre 28h et 60h, pour des sommes comprises entre 400 et 1 000 euros.
Cette pratique ne s’appuie sur aucune base scientifique. Une méta-analyse a recensé entre 1970 et 2015 seulement 25 articles, tous publiés dans des revues à faible niveau de preuve : les conclusions donnant raison ou tort à l’iridologie sont malgré cela très disputées. Une autre méta-analyse de 1999 n’a retenu que les études considérées comme fiables (seulement 4 d’entre elles) avant de conclure que l’iridologie n’était étayée par aucune évaluation scientifique. Un auteur canadien s’est penché sur la littérature et les expériences concernant l’iridologie et aboutit à une conclusion similaire : « L’iridologie n’a aucun sens anatomique ou physiologique ». [2]

Plusieurs études cliniques ont été menées, dont une sur le diagnostic du cancer. Toutes sont unanimes: l'iridologie n'est même pas capable de distinguer entre une personne en bonne santé et une personne gravement malade; elle n'est d'aucune utilité pour la détection du cancer [3] et d'autres maladies (estomac, intestins, reins, poumons et cœur)[4][5].

Iridologie : de la poudre aux yeux

Article publié en ligne le 4 avril 2020 - Pseudo-médecines - Pseudoscience. Auteur : Sébastien point. [6] [7] :

L’iris, en botanique, est un genre de plante vivace à grandes fleurs qui embellit les jardins au sortir de l’hiver. Dans la mythologie grecque, c’est une messagère divine, qui glisse sur l’arc-en-ciel. Mais il s’agit aussi, en anatomie, de cette membrane colorée qui donne toute sa beauté à l’œil humain et dont l’observation attentive permettrait, selon un postulat de l’iridologie, de déceler toutes les faiblesses de l’organisme. Passage d’un mythe à… l’ophtalmoscope.

Un instrument d’optique naturel…

Chez l’être humain, l’iris est une membrane pigmentée située sur la face antérieure de l’œil, à environ 1,5 mm en arrière de la cornée et percée par la pupille. Cette membrane est constituée de deux couches de cellules :

  • une couche de tissu conjonctif, qui se forme chez l’embryon, à huit semaines de grossesse ;
  • une couche de cellules pigmentées, les mélanocytes, dont la densité définit la coloration de l’iris. Cette couche se forme à la seizième semaine de grossesse, et continue d’évoluer après la naissance, mais uniquement dans les premiers mois, voire les premières années de vie.

L’iris est également constitué d’un muscle sphincter et d’un muscle dilatateur. L’action antagoniste de chacun de ces muscles iriens permet la modulation de la quantité de lumière atteignant la rétine. Ainsi, l’iris est un véritable diaphragme optique qui se structure au cours de l’embryogénèse, et dont seule la pigmentation change encore après la naissance, durant quelques mois ou années tout au plus. Au-delà, sauf pathologie spécifique 1 ou dépigmentation progressive chez les sujets âgés, l’iris n’évolue plus. Comme les empreintes digitales, il est caractéristique d’un individu, et différencie même des jumeaux homozygotes. Raison pour laquelle il est possible de concevoir des systèmes de sécurité basés sur la reconnaissance de l’iris.

…ardent miroir du corps

Pourtant, il existe une discipline, l’iridologie, que ses adeptes qualifient volontiers de scientifique, dont les fondements mêmes sont en opposition avec ces propriétés de l’iris. On apprend, sur « iridosite », le site de « l’iridologie de terrain » [1], que l’examen de milliers d’iris a permis de constater qu’il se produisait « dans l’iris au cours de la vie, trois grandes métamorphoses fondamentales […] en relation très étroite avec les trois phases évolutives des modifications physiques et biologiques de l’organisme » 2. Vous doutez de ces métamorphoses comme des miroirs ardents d’Archimède 3 ? Pourtant, le mécanisme qui les sous-tendrait « a été communiqué au cours d’une conférence ayant pour titre “Les bases fondamentales de l’Iridologie de terrain”, lors des 1ers Entretiens de Monaco sur les médecines énergétiques, le 22 novembre 1985 ». Ainsi, alors que pour le médecin scientifique qui recherche « la nature précise de la maladie », l’examen de l’iris serait « peu performant », il en va tout autrement pour le naturopathe qui, lui, rechercherait « les capacités réactionnelles en rapport avec l’auto-guérison et les causes profondes du déséquilibre physiologique » et pour qui « l’iris est particulièrement riche d’informations ». L’observation de la tonicité des fibres qui composent l’iris lui donnerait une « impression générale de l’état de santé » du patient, tandis que les signes particuliers (taches, dépôts, bosses…) lui indiqueraient « de potentielles faiblesses et d’éventuelles prédispositions à telle ou telle maladie ». Par ailleurs, chaque zone de l’iris correspondant à un organe donné du corps, comme un « tableau de bord » [2], la localisation de ces signes particuliers permettrait de déduire assez précisément l’origine du mal… Dire que des esprits bornés ont inventé l’imagerie à résonance magnétique alors qu’il suffisait d’examiner les yeux d’un patient à l’ophtalmoscope pendant un quart d’heure ou encore de procéder à une iridographie, un simple « procédé photographique ou vidéo permettant de travailler sur un agrandissement des iris » [3] !

Enfin, il existerait des « profils des faiblesses constitutionnelles », liés à la couleur des yeux. Les individus aux yeux clairs « auraient un système immunitaire fragile » les prédisposant « aux allergies, asthme, eczéma, migraines, arthrite » ; alors que des yeux marrons traduiraient une sensibilité particulière « aux troubles circulatoires, hépatiques et bilieux » [4]. Les gens du nord, qui, comme le chante si bien Macias, ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor, seraient-ils donc plus allergiques que les autres ? Et les personnes aux yeux vairons, cumulent-elles les « faiblesses constitutionnelles » ?

La messagère des dieux

Il va de soi que lire dans l’iris le passé et l’avenir médical d’un patient n’est pas à la portée du premier oracle venu. Pour exercer, il vous faudra « posséder un certain nombre de compétences en psychologie, en biologie mais également en spiritualité » [2], vous permettant de devenir le messager du corps de votre client comme Iris était la messagère d’Héra. Si vous souhaitez donc vous lancer, vous pourrez obtenir vos qualifications après avoir suivi une formation de 1 200 h de naturopathe iridologue, prodiguée par l’Anindra (Association naturopathie iridologie nouvelle dynamique de responsabilisation et d’autonomie), moyennant le paiement d’une petite dizaine de milliers d’euros [5]… à moins que vous ne choisissiez une voie plus courte offerte par « l’académie européenne des médecines naturelles » (36 h de formation pour 500 euros, examen final compris) [6]. Mais peut-être préférerez-vous suivre, d’un pied prompt, une visioformation en ligne de trois jours proposée par le site quantiquechakras.com [7], qui vous permettra de devenir thérapeute sans quitter votre divan.

Iridologie ? Mon œil !

© PeterHermesFurian, Istockphoto.com
Soyons clairs. L’iridologie ressemble à toutes les autres pseudo-) qui exploitent toujours les mêmes ficelles pour travestir la réalité tout en se parant des habits de la science. Elle se caractérise en effet par :

  • une vue holistique du corps humain, que l’on retrouve dans l’iridologie comme, pour ne citer que quelques exemples fameux, dans l’énergiologie [8], la géobiologie de l’habitat [9] ou encore la chromothérapie [10] ;
  • un détournement de notions scientifiques et le déploiement d’un corpus de concepts qui paraissent élaborés mais reposent en réalité sur des préceptes fallacieux ; ces concepts sont souvent enchevêtrés, ce qui donne une illusion de complexité et rend possible l’établissement de passerelles entre pseudo-sciences ;
  • une mise à profit de la sensitivité du thérapeute, qui permettrait à ce dernier par exemple de « capter l’énergie », de « voir des biochamps » ou encore de se relier à des « entités spirituelles ». Bien entendu, ces pseudo-perceptions extrasensorielles n’ont rien à voir avec la science dont la réussite à expliquer et maîtriser le monde tient d’ailleurs principalement au fait qu’elle exclut, dans sa démarche, la subjectivité de l’expérimentateur. Comme l’écrivit Jean Piaget 4, « le propre de la connaissance scientifique est […] de parvenir à une objectivité de plus en plus poussée ».

Certains auteurs prétendent mettre en évidence des preuves de l’efficacité de l’iridologie, via des études suggérant des résultats positifs qui ne seraient pas attribuables au hasard (par exemple [11, 12, 13]) publiées dans des journaux qui, il faut bien le dire, ne brillent pas toujours par leur cartésianisme... Mais beaucoup d’autres sont critiques et démasquent aisément les fondements ésotériques de l’iridologie (par exemple [14, 15, 16, 17]). À l’image du chercheur Pete Greasley, du département de recherche médicale de l’université de Lancaster, qui estime que « l’examen des fondements historiques et des principes soustendant […] l’iridologie […] révèle une logique basée sur des analogies, ce qui est une base commune de la pensée magique et des croyances pseudoscientifiques » et « que soumettre [l’iridologie] à l’évaluation empirique revient à évaluer l’absurde 5 » [18]. Posons-nous ainsi la question : quelle est l’hypothèse plausible ? Que l’iris, une membrane pigmentée formée durant l’embryogénèse, entretienne un lien inconnu avec toutes les parties du corps et permet d’en révéler les pathologies, cela à l’encontre de l’ensemble des connaissances acquises scientifiquement en anatomie et physiologie depuis quelques siècles ? Ou que les études démontrant une quelconque efficacité diagnostique de l’iridologie soient en réalité entachées d’erreurs ou de biais méthodologiques et statistiques ? Que l’on me permette de répondre que l’iridologie, loin d’être une science oculaire, n’est qu’une science... occulte !

Références 1 | iridosite.com

2 | « Naturopathe-iridologue », sur bien-etre.ooreka.fr

3 | « Iridologie : un bilan de santé par étude de l’iris », sur espritsante.com

4 | « Qu’est-ce que l’iridologie ? », sur alarencontredesoi.re (page d’archive car le site n’existe plus)

5 | anindra.free.fr

6 | aemn.org

7 | « Iridologie », sur quantiquechakras.com

8 | « L’énergiologie : une pseudo-science à dormir debout », SPS n° 321, juillet 2017.

9 | « Géobiologie de l’habitat : un simulacre de science », SPS n° 316, avril 2016.

10 | « Chromothérapie : toutes les couleurs de la fausse science », SPS n° 312, avril 2015.

11 | Um JY et al., “Novel approach of molecular genetic understanding of iridology : relationship between iris constitution and angiotensin converting enzyme gene polymorphism”, The American Journal of Chinese Medicine, 2005, 33 :501-5.

12 | Demea S, “Correlation between iridology and general pathology”, Oftalmologia, 2002, 55 :64-9.

13 | Hussein SE et al., “Assessment of the potential iridology for diagnosing kidney disease using wavelet analysis and neural networks”, Biomedical Signal Processing and Control, 2013, 8 :534-41.

14 | Berggren L, “Iridology : A critical review”, Acta Opthtalmologica, 1985, 63 :1-8.

15 | Ernst E, “Not Useful and Potentially Harmful”, Arch Ophthalmol, 2000, 118 :120-1.

16 | Barrett S, “Iridology is nonsense” sur quackwatch.org

17 | Simon A et al., “An Evaluation of Iridology”, JAMA, 1979, 242 :1385-89.

18 | Greasley P, “Is evaluating complementary and alternative medicine equivalent to evaluating the absurd ?”, Eval Health Prof, 2010, 33 :127-39.

1 Au titre des pathologies touchant l’iris, on peut citer les tumeurs de l’iris ou encore l’iritis, une inflammation de l’iris qui semble associée à des maladies comme la sarcoïdose ou la polyarthrite rhumatoïde juvénile.

2 Ces phases seraient la phase d’identification (jusqu’à 25 ans, phase au cours de laquelle l’iris se structurerait peu à peu), la phase toxinique (correspondant à une diminution des capacités d’élimination des déchets, laissant apparaître des taches) puis la phase gérontoxale, liée au vieillissement.

3 Suivant la légende, des miroirs ardents, conçus par Archimède, auraient permis aux Carthaginois d’enflammer à distance les voiles des navires romains lors de la seconde guerre punique.

4 Logique et connaissance scientifique, Gallimard, 1967. Ouvrage collectif sous la direction de Jean Piaget.

5 Traduction par l’auteur.

Thème : Pseudo-médecines

Mots-clés : Pseudoscience

Publié dans le n° 330 de la revue Sciences et Pseudo-sciences

Liens externes

  • http://www.miviludes.gouv.fr/sites/default/files/publications/francais/guide_sante_complet.pdf Voir page 171: Les méthodes repérées par la Miviludes sont précisément celles des pseudo thérapeutes [...] Page 175 Entre la rubrique HAMER (méthode) ou Nouvelle Médecine Germanique et la rubrique Kinésiologie, on trouve la rubrique Iridologie: technique diagnostique basée sur l’examen de la structure et de la pigmentation de l’iris.
  • https://www.lefigaro.fr/actualite/2006/04/27/01001-20060427ARTFIG90081-les_sectes_s_emparent_du_marche_du_mieux_vivre.php Par Thierry Portes Publié le 27 avril 2006, mis à jour le 15 octobre 2007
    [...] Dans le domaine des médecines parallèles, la Miviludes dresse un inventaire à la Prévert : cristallothérapie, iridologie, chamanisme, reiki, corps subtils, kinésiologie, bio-psychogénéalogie... les sectes ont bien compris les profits à tirer de notre culte du mieux-vivre, de notre perte de repères et de notre angoisse de la mort. De patient prêt à tout croire on peut vite devenir un adepte des plus folles pratiques. [...]
  • http://www.medicine.ox.ac.uk/bandolier/booth/alternat/AT029.html Une étude de Ernst E (en anglais) sur l'iridologie menée sur 145 patients. Conclusion: "L'iridologie n'est pas une technique de diagnostic utile, elle produit des résultats qui ne valent pas mieux que ceux de l'art devinatoire".
  • https://www.sceptiques.qc.ca/quackwatch/iridologie.php L'iridologie est une absurdité. Stephen Barrett, M.D.
    L'iridologie (parfois appelée diagnostic par l'iris) est basée sur l'hypothèse étrange suivant laquelle chaque partie du corps est représentée par une zone correspondante dans l'iris de l'oeil (la partie colorée autour de la pupille). Selon cette idée, l'état de santé ou la maladie peut être diagnostiquée à partir de la couleur, de la texture, et de la location de taches de pigment dans l'oeil.
    Les praticiens de l'iridologie affirment être capables de diagnostiquer des "déséquilibres" qui peuvent être traités avec des vitamines, minéraux, herbes médicinales, et produits semblables. Certains notent que les signes oculaires peuvent révéler une histoire complète de maladies antérieures ainsi que des traitements déjà reçus. Un bouquin, par exemple, mentionne qu'un triangle blanc dans une zone appropriée signifie l'appendicite, mais une tache noire signifie que l'appendice a été enlevé par la chirurgie. Des tableaux d'iridologie -- il y en a des douzaines -- ne sont pas tout à fait identiques pour ce qui est des sites et interprétation des signes de l'iris. La sclérologie est semblable à l'iridologie interprétant la dimension et condition des vaisseaux sanguins en examinant la portion sclérotique (le blanc) de l'oeil. Certains iridologues utilisent l'informatique pour les aider à analyser des photos oculaires et à choisir les produits qu'ils recommandent.
    Ce tableau d'iridologie de l'oeil gauche a été développé par un naturopathe renommé il y a plus de 70 ans. Il relie plusieurs taches sur l'oeil à près de 50 parties du corps. Le cercle blanc le plus ìnterne, par exemple, est supposé refléter l'état de l'estomac. Le carré en haut reflète le cerveau et le cervelet. et autres parties de la tête.
    Les adeptes de l'iridologie attribuent son développement à Ignatz von Peczely, un médecin hongrois qui, pendant son enfance, aurait accidentellement fracturé une patte d'un hibou et aurait noté une barre noire dans la partie inférieure de l'oeil du hibou. Les non-croyants suggèrent que von Peczely a peut-être développé sa théorie pour passer le temps pendant son emprisonnement après la révolution hongroise de 1848. Après sa libération, il aurait sauvé la vie de sa mère avec des remèdes homéopathiques. C'est en pensant à ce qu'il a noté dans l'oeil du hibou, qu'il a commencé à étudier les yeux de ses patients. [...]
    En 2000, le Dr Edzard Ernst a fait une revue détaillée et mise-à-jour des rapports publiés. Notant qu'aucune des études "positives" n'avait été structurées de façon appropriée, il a conclu:
    Est-que l'iridologie pourrait faire du tort? Le gaspillage de temps et d'argent sont deux effets secondaires non désirés. La possibilité de faux diagnostics, i.e. le diagnostic et le traitement consécutif de conditions [pathologies] qui n'existent pas me semblent très sérieux. Le vrai problème, toutefois, serait un diagnostic de bonne santé chez quelqu'un qui est atteint d'une maladie sérieuse. Dans ces cas, le temps précieux pour traitement précoce et peut-être sauver une vie serait perdu en consultant un iridologue.
    Une étude publiée en 2005 mettait en question si l'iridologie serait utile dans le diagnostic de formes courantes de cancer. Un pratiquant d'expérience a examiné les yeux de 68 personnes qui étaient déjà porteurs de cancer mammaire, ovarien, de l'uterus, de la prostate ou colo-rectal, et ceux de 42 personnes qui étaient en bonne santé. Le pratiquant, qui n'était pas au courant du sexe ou de l'histoire médicale, a été demandé de suggérer jusqu'à 5 diagnostics pour chaque personne et ses résultats ont par la suite été comparés avec le diagnostic connu de chaque patient. L'iridologie a réussi à poser un diagnostic réel de cancer que dans 3 des 68 cas.
  • quackwatch.org/related/iridology/ Iridology is Nonsense Stephen Barrett, M.D. November 9, 2015
    [... ... Traduction :]
    Bernard Jensen, DC (1908-2001), le principal iridologue américain, a déclaré que "la nature nous a fourni un écran de télévision miniature montrant les parties les plus éloignées du corps par le biais de réponses réflexes nerveuses." Il a également affirmé que les analyses d'iridologie sont plus fiables et «offrent beaucoup plus d'informations sur l'état du corps que les examens de médecine occidentale».Une organisation d'iridologie britannique déclare qu'il existe trois principaux «types constitutionnels» de couleur de l'iris:

    1. La constitution aux yeux bleus («type lymphatique»), dont les «tendances inhérentes» comprennent: «Réactivité du système lymphatique (irritations adénoïdes et amygdales; splénite; ganglions lymphatiques enflés; appendice irrité; catarrhe avec exsudations; eczéma; acné; floconneux) , peau sèche; pellicules; asthme; toux; bronchite; sinusite; diarrhée; arthrite; pertes vaginales; irritations oculaires; rétention d'eau. "
    2. La «constitution aux yeux bruns purs (« type hématogène »), dont les« tendances inhérentes »comprennent:« l'anémie; manque de catalyseurs (fer, or, arsenic, cuivre, zinc, iode); maladies du sang (hépatite, jaunisse); spasmes musculaires; arthrite; maladie dégénérative chronique; troubles endocriniens (thyroïde, surrénales et hypophyse); troubles spléniques; mauvais drainage lymphatique; glandes enflées; La maladie de Hodgkin; flatulence; constipation; tumeur colique; dyspepsie; troubles digestifs avec diminution de la production enzymatique; intolérance fréquente au lait de vache; ulcères; dysfonctionnements du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas; Diabète; troubles circulatoires; autointoxication."

    3.La combinaison des deux «type mixte ou biliaire»), dont les «tendances inhérentes» comprennent: «Flatulance; constipation; colite; hypoglycémie; Diabète; maladies du sang; calculs biliaires; troubles du foie, de la vésicule biliaire, des voies biliaires et du pancréas; faiblesse gastro-intestinale avec spasme; Forces et faiblesses constitutionnelles hématogènes et lymphatiques. » [1]

    Russell S. Worrall, OD, professeur adjoint de clinique d'optométrie à la School of Optometry de l'Université de Californie à Berkeley, a noté que de nombreuses affections détectées par les praticiens de l'iridologie sont des «maladies» dont l'existence a été contestée ou discréditée par des scientifiques. enquête. Worrall souligne également comment les faux diagnostics des iridologues peuvent avoir de graves conséquences, comme l'illustre le cas d'un comptable qui a consulté un chiropraticien qui pratiquait l'iridologie :

    Au cours du traitement, un bilan d'iridologie a été recommandé. Les résultats ont indiqué, parmi de nombreux autres problèmes de santé, la présence d'un cancer. Accablé, le patient a passé la journée dans le tourment. Impossible de consulter son médecin de famille… il a finalement demandé mon avis. Après une longue discussion, j'ai pu apaiser ses craintes… Il se demandait comment une personne intelligente telle que lui pouvait être prise dans un réseau émotionnel aussi profond pour un tel diagnostic. L'histoire a heureusement eu une fin agréable. Cependant, le résultat aurait pu être beaucoup plus grave puisque le patient souffre également d'une maladie cardiaque, qui n'a pas été notée lors de l'évaluation de l'iridologie! [2]

    Les caractéristiques de l'iris sont relativement stables tout au long de la vie [3]. Il n'y a aucune preuve scientifique qu'ils changent lorsque l'état de santé d'une personne change. En fait, cette stabilité est le fondement de la technologie biométrique qui utilise la reconnaissance de l'iris à des fins d'identification.

    Les études scientifiques

    En 1979, Bernard Jensen et deux autres partisans ont échoué à un test scientifique dans lequel ils ont examiné les photographies des yeux de 143 personnes afin de déterminer celles qui avaient une insuffisance rénale. (Quarante-huit avaient été diagnostiqués avec un test de la fonction rénale standard, et le reste avait une fonction normale.) Les trois iridologues n'ont montré aucune capacité statistiquement significative à détecter quels patients avaient une maladie rénale et lesquels ne l'étaient pas. Un iridologue, par exemple, a décidé que 88% des patients normaux avaient une maladie rénale, tandis qu'un autre a jugé que 74% des patients suffisamment malades pour avoir besoin d'un traitement rénal artificiel étaient normaux [3]. Cliquez ici pour voir un exemple du tableau d'iridologie de Jensen. [...]

Article de Psiram dans d'autres langues

Références

  1. http://www.charlatans.info/irido.shtml
  2. https://fakemedecine.blogspot.com/2018/01/fakedex-iridologie_1.html?fbclid=IwAR0kDdWAtFZLW49brkNe7FRJdcG24RS9aqr51EQXRUsYlFJw-sfezKrmI5k
  3. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15992238 Can iridology detect susceptibility to cancer? A prospective case-controlled study. Münstedt K1, El-Safadi S, Brück F, Zygmunt M, Hackethal A, Tinneberg HR. Pulbié dans J Altern Complement Med le 11 juin 2005. Conclusion de l'étude : Iridology was of no value in diagnosing the cancers investigated in this study. (L'iridologie a été d'aucune utilité pour le diagnostic des cancers examinés dans cette étude.)
  4. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10636425 Iridology: not useful and potentially harmful Ernst E. publié dans Arch Ophthalmol en janvier 2000
  5. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14765528?dopt=Abstract "Analysis of iris: history and future". Auteur : Norn M., publié dans Dan Medicinhist Arbog en 2003. Traduction du résumé publié en anglais sur le PubMed :
    L'analyse de l'iris a des racines anciennes, mais l'iridologie dans son sens actuel a été créée par Philippe Meyers en 1670. La discipline a été développée par Ignaz Peczely en 1881 et par Nils Liljequist en 1890. D'autres études ont été publiées en Allemagne, Suède, Norvège , Angleterre, France, Etats-Unis, en Australie et ailleurs, et l'iridologie est pratiquée dans le monde entier. Les techniques utilisées sont décrites et les sources d'erreur sont mentionnées quand plusieurs photos du même patient sont comparées (par exemple, l'influence des différences de taille de la pupille, l'agrandissement et l'effet de la lumière oblique). La clé de l'iris (irigraphy) et l'interprétation des diverses visions sont examinées en détail. Il y a peu d'accord entre les iridologues. Certains diagnostics de l'iris sont de peu d'intérêt aujourd'hui et certaines maladies modernes manquent dans le système de diagnostic. Des études contrôlées révèlent que l'iridologie n'est d'aucune utilité pour la détection du cancer et d'autres maladies concernant l'estomac, les intestins, les reins, les poumons et le cœur. Il est discuté de la raison de la popularité persistante de l'iridologie, et il est conclu que ce type de médecine alternative n'est pas inoffensif.
  6. https://www.pseudo-sciences.org/Iridologie-de-la-poudre-aux-yeux?fbclid=IwAR3PiOLtfb7J6KKWH0uE2lL8v5nJnAFq2b8jQv39PvRCm-y5I4WgYckNLz8 Publié en ligne le 4 avril 2020 - Pseudo-médecines - Pseudoscience.
  7. https://sosdiscernement.org/iridologie-de-la-poudre-aux-yeux/ ... Chronique de Sébastien Point, extraite de ce numéro 330 de la revue Sciences et Pseudo-sciences