Serum Compatibility Testing
Serum Compatibility Testing
Traduction en français de l'article « Steer Clear of "Serum Compatibility" Testing » de Robert S. Baratz, MD, DDS, PhD publié sur le site Quackwatch [1] :
« Évitez les tests "Compatibilité de sérum" »
Le Serum Compatibility Testing™, aussi appelé Dental Filling Compatibility (Compatibilité d'amalgame dentaire) ou Blood Compatibility Testing (Test de compatibilité sanguine) a été conçu par Hal A. Huggins, DDS, un dentiste dont le permis [d'exercer] a été révoqué en 1996 pour négligence grave et autres fautes professionnelles. Huggins a faussement prétendu que les plombages d'amalgame au mercure («argent») étaient toxiques, pourraient causer la fatigue chronique et de nombreuses maladies graves, et devraient être remplacés. Il est affirmé que le test aide à sélectionner les matériaux de remplacement les plus sûrs. Le juge de droit administratif[2] qui a recommandé la révocation conclu que Huggins avait diagnostiqué une "toxicité [due] au mercure" chez tous les patients qui l'ont consulté dans son cabinet, même chez certains qui n'avaient pas de plombages au mercure[3]. Un dépliant de Huggins[4], distribué au milieu des années 1990, conseillait :
Ne vous précipitez pas et ne faites pas remplacer vos amalgames dentaires mercure-argent juste parce que vous êtes fatigués d'être fatigué. Si vous le faites, vous pourriez faire l'expérience de la "Poêle à frire dans le Syndrome de Feu". Étant donné que beaucoup d'amalgames dentaires alternatifs contiennent d'autres ingrédients toxiques, le remplacement d'un amalgame dentaire toxique par un autre amalgame dentaire toxique n'est pas sain, est imprudent et cher. Cela peut conduire à un re-remplacement de vos amalgames dentaires.
Soyez avisé. Le Dental Compatibility Testing fonctionne comme ceci: - Un échantillon de votre sang est prélevé et préparé spécialement. - Il est mélangé avec près d'une centaine de produits chimiques dentaires qui sont inclus dans plus de 1000 produits dentaires pour déterminer:
Parlez-en à votre dentiste aujourd'hui pour savoir comment:
|
Le principal fournisseur de ce type de test est maintenant Scientific Health Solutions, de Colorado Springs, Colorado, dont le directeur, Thomas Edward Levy, MD, JD[5], co-auteur d'un livre (Uninformed Consent: The Hidden Dangers in Dental Care [c.à.d. Consentement non éclairé: Les dangers cachés dans les soins dentaires]) avec Huggins qui attaque les obturations dentaires à l'amalgame. Le test de Levy -- appelé Clifford Matériaux Réactivité Testing (CMRT) -- est promu avec un langage plus subtil, par exemple « L'utilisation du CMRT pour aider à réduire les risques relatifs aux matériaux, sur une base patient par patient, est un moyen par lequel le médecin peut fournir une mesure accrue de la diligence requise pour le bien-être du patient individuel et un niveau plus élevé de soins de qualité pour le patient ».
L'utilisation du CMRT a occupé une place importante dans l'action disciplinaire contre Scott McAdoo, D.D.S., un ancien employé d'Huggins qui a été accusé de faute professionnelle[6] et a signé en 2004 un accord de consentement[7] en vertu duquel il a accepté de cesser immédiatement de faire les procédures contestées et de renoncer définitivement à sa licence dentaire [autorisation d'exercer en tant que dentiste] au plus tard le 12 Février 2005. Le document accusateur, qui fait référence à McAdoo en tant que "Défendeur", déclare/indique/:
L'essai des matériaux dentaires que le défendeur "offre" est le Clifford Materials Reactivity Testing ("le test Clifford") effectué par Clifford Consulting and Research, Inc. ("Clifford"); à l'occasion, le défendeur utilise un test identique fait par Huggins Diagnostic Center ("Huggins"). Le défenseur a prescrit des tests de compatibilité de matériaux dentaires pour les 15 patients suivants (14 l'avait fait chez Clifford et un l'avait fait chez Huggins). Le test réalisé à la fois par Clifford et par Huggins est un test de compatibilité de sérum dans lequel le sérum sanguin d'un patient est mélangé avec une petite quantité de la matière en question et observé pour la formation d'un complexe immun qui précipite de la solution et s'accumule au fond du puits de test. Le ALJ dans l'affaire numéro DE 95-04 a trouvé que les tests de compatibilité sérique étaient inférieurs aux normes standards [en matière de tests médicaux] et sans justification clinique.
À la fin du test de chaque patient, Clifford (et Huggins) ont produit un rapport pour le défendeur. Le rapport détaillait des groupes de matériaux à laquelle le patient avait une réaction immunologique "positive" (ce qui signifie que le patient pourrait être allergique et que les matériaux particuliers ne doivent pas être utilisés à des fins dentaires dans la bouche du patient). Le rapport listait aussi environ 3558 matériaux dentaires qui étaient ou indiqués ou contre-indiqués pour le patient, selon le groupe de matériaux pour lequel le patient avait été testé "positif". À réception des résultats de test, le défendeur a dit à ces patients qu'il éliminerait les matériaux identifiables pour lesquels il avait été démontré par le test de compatibilité que le patient réagissait immunologiquement. Le défendeur a en outre déclaré qu'il restaurerait les dents du patient en utilisant des matériaux pour lesquels le patient n'avait pas montré de réaction avec le test de compatibilité... Le test de compatibilité de sérum du défendeur n'a aucune base scientifique pour déterminer quels matériaux vont réagir avec le système immunitaire et quels [matériaux] ne le feront pas. Le test de compatibilité de sérum du défendeur est sans justification clinique. La nécessité de tester la réactivité pour des matériaux dentaires, en tant que composante acceptée ou de routine d'un examen dentaire complet ou en tant que composante acceptée ou de routine pour formuler un diagnostic dentaire ou plan de traitement, ne figure dans aucun programme d'études [dentaire] agréé. Quand une réaction allergique à un matériau dentaire est soupçonné ou quand une manifestation médicale systémique due à l'utilisation d'un matériau dentaire est suspectée, la norme de soins [ce que le praticien doit faire normalement] est d'aiguiller le patient vers une consultation médicale. De tels tests et l'interprétation [de leurs résultats] relèvent de la pratique de la médecine. Le défendeur n'a envoyé aucun de ces patients à une consultation médicale et/ou consulter pour une interprétation des résultats des tests. Quels que soient les résultats réels des tests de compatibilité. . . , le défendeur a utilisé le même matériau dentaire pour restaurer leurs dents. |
Pourquoi le test de comptabilité de sérum n'est pas valide
Le test est effectué sur un échantillon de sang qu'on laisse coaguler et qui est centrifugé ensuite pour séparer la partie coagulée du sérum[8]. De petites quantités de sérum sont alors mises dans des puits [creux] dans un plat de test et une "solution" de chaque matériau dentaire à être testé est ajoutée. Si la solution résultant devient trouble, le test est considéré comme positif. Les résultats sont lus avec un densitomètre, affichés en tant que mesures de densité optique, et présentés sous forme de tableau dans un rapport de 30 pages qui recommande les matériaux les plus sûrs pour remplacer les garnitures et les ponts précédents. De cette façon, le patient peut subir de nouveaux soins dentaires -- en général à des prix très élevés -- en utilisant seulement les matériaux recommandés.
Ce qui se passe réellement au cours des réactions «positives» est que les protéines sont altérées (dénaturées) et précipitent en dehors de la solution. Cela ressemble à ce qui se passe quand certains sels de métaux, des plastiques ou d'autres réactifs, des agents dénaturants sont ajoutés à du blanc d'oeuf dissous dans l'eau. La solution de blanc d'oeuf normalement claire devient trouble en tant que précipité de protéine. Le même processus se produit quand des protéines sériques sont chauffées ou exposées au formaldéhyde ou de nombreux autres agents. Huggins prétendait que le test n'était pas un test d'allergie, mais représentait "la surveillance immunitaire réelle de ces produits."[9] Cependant, rien dans le test ne montre en réalité aucune forme de «compatibilité» des substances testées avec le sérum de la personne. Le test n'a pas non plus rien à voir avec l'immunité ou le système immunitaire. Les réactions «positives» sont des réactions chimiques non spécifiques qui ont aucune signification pratique. Les immunologistes qualifiés qui ont évalué le test le juge absurde.
Le livre "La Panacée originelle - La vitamine C" du Dr Thomas E. LEVY [10]
La page de couverture porte en plus : "Un défaut génétique héréditaire empêche l'homme de produire, contrairement à presque tous les animaux, cette miraculeuse substance qui guérit quasiment tout. Hélas d'habiles financiers, pour protéger leur business à plusieurs trillions de dollars, font tout pour nous interdire....". "Étudiée dans des dizaines de milliers de publications probantes, elle est capable à des doses suffisantes, de prévenir et de guérir des cancers, des maladies cardiovasculaires, des maladies infectieuses, des maladies dégénératives et même d'éviter les dommages causés par presque toutes les toxines, les venins et les radiations !".
Il s'agit de la première édition en français, parue en 2016. Celle-ci comporte une préface du Dr Jean-Marc Robin. Le Dr Robin donne aussi son avis sur le livre : "Ce livre nous explique les indications, les contre-indications, les modalités d’action et les effets biologiques et cliniques de l’administration de hautes doses de vitamine C. Ce livre est une véritable encyclopédie documentée par près de 1 200 références scientifiques. Ainsi vous pourrez mettre en place une ascorbathérapie efficace, optimale et sûre à des doses pharmacologiques personnalisées. Bonne lecture.
Dr Jean-Marc Robin. Phytonutrition & Environnement, Tanger, Maroc. 2 octobre 2016. Pdt de la Société de Médecine nutritionnelle et de Prévention Santé (SMNPS)".
Le traducteur-éditeur Michel Dumestre est aussi préfacier :
Un défaut génétique héréditaire empêche l'homme de produire, contrairement à presque tous les animaux, la vitamine C, miraculeuse substance qui guérit quasiment tout. D'habiles financiers, pour protéger leur business, font tout pour interdire son homologation. "La situation en cette fin 2016 est alarmante. Au stade actuel de marchandisation de la vie, une médecine pharmaceutique peut se vanter d'avoir soumis la santé. La médecine est droguée aux considérables crédits alloués via la prétendue recherche et répète inlassablement l'antienne commerciale de la nécessité d'accepter une vie, possible uniquement sous sa surveillance médicamenteuse. Pourtant, depuis plus de 70 ans, la recherche orthomoléculaire nous démontre que nous sommes des enfants de la Nature, en manque non pas de médicaments mais de produits naturels, à des doses étudiables, véritables, sûres et déjà pratiquées par les animaux ; que le modèle animal, absent des gadgets électroniques, ne ment pas. Que celui qui le comprend et s'en inspire aura la possibilité de ne pas obéir à une quelconque autorité politique ou médicale ; de tester par lui-même, de créer et de partager avec les autres hommes une vie pleine et édifiante, dans un monde meilleur. Parmi les découvertes de cette recherche, la non-brevetable Vitamine C, aux étonnantes mais réelles et irremplaçables capacités, ne peut laisser indifférent. Il fallait offrir au public des démonstrations simples et logiques, plus d'un millier de références scientifiques, des réponses rassurantes et constructives, des dosages illicitement adéquats, des modes d'emploi éprouvés et facilement reproductibles, un courage et une force scientifiquement tranquille. C'est ce qu'a construit, page après page, le cardiologue américain Thomas E. Lévy. Aucun ouvrage complet sur ce sujet de la vitamine C n'existait en français. Naturopathe orthomoléculaire, j'ai eu le bonheur d'y participer, en tant que traducteur-éditeur". Michel Dumestre, préfacier.
Autre préface, celle de Gordon, Garry F. (1935-....)
Gordon Garry F. n'est pas une référence de bon aloi, son "Gordon Research Institute" (Garry F. Gordon, DO) figure sur le site de Stephen Barrett dans la catégorie des "Questionable "Research" Entities" à la rubrique "Voluntary Organizations" [11], tout comme le livre "The Roots of Disease: Connecting Dentistry & Medicine" co-écrit par Robert Kulacz, DDS et Thomas E. Levy, MD" figure parmi les livres non recommandés par Stephan Barrett [12]
Liens Externes
- http://www.lexpressiondz.com/chroniques/lenvers_du_decor/178145-l-autre-traitement-du-cancer.html Article "L'autre traitement du cancer" Par Zouhir MEBARKI - Jeudi 25 Juillet 2013
Le père de la thérapie du cancer à base de mégadoses de vitamine C par voie intraveineuse, le professeur américain Thomas Edward Levy sera à Alger en septembre prochain. Les praticiens qui ne croient pas à cette thérapie doivent saisir cette occasion pour le confondre... - http://www.orthomoleculaire.org/userfiles/file/39ORTHO11.pdf Voir page 7: Le "Pr. Edward Thomas Levy" [en fait Thomas Edward Levy !] fait partie du Conseil scientifique de la SANMO (Algerian Society for Nutrition and Orthomolecular Medicine) ainsi que Gilbert Crussol.
- https://www.dentalwatch.org/questionable/books.html Parmi les livres non recommandés par Stephen Barrett dans le domaine de la dentisterie figure le livre "The Roots of Disease: Connecting Dentistry & Medicine" co-écrit par Robert Kulacz, DDS et Thomas E. Levy, MD
Références
- ↑ http://www.quackwatch.org/01QuackeryRelatedTopics/Tests/serum.html
- ↑ https://en.wikipedia.org/wiki/Administrative_law_judge
- ↑ http://www.quackwatch.org/01QuackeryRelatedTopics/huggins.html Article "Administrative Law Judge's Conclusions about Hal A. Huggins, D.D.S." Par Stephen Barrett, M.D.
- ↑ Safer dental fillings. Dépliant non datée distribué lors d'un séminaire Huggins en 1995
- ↑ http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/46846 Article "Lutte contre le cancer : Le professeur américain Thomas E. Levy défend la thérapie à base de vitamine C" publié le 22-09-2013:
Le spécialiste américain de la thérapie du cancer à base de méga doses de vitamine C par voie intraveineuse, Thomas Edward Levy, a défendu samedi, hier à Alger, l’efficacité de ce protocole médical qu’il qualifie de « miraculeux ». « La vitamine, C’est une molécule miracle contre tout type de cancer. Elle a une grande capacité de tuer les cellules cancéreuses et de booster la réponse immunitaire chez les personnes atteintes de cancer », a expliqué le Pr. Levy lors d’une conférence de presse animée au quotidien DK News. Invité par la Société algérienne de nutrition et de médecine orthomoléculaire (SANMO), le spécialiste de cette méthode médicamenteuse, a ajouté que la recherche scientifique a permis de découvrir que les tumeurs cancéreuses « répondaient bien » à la vitamine C par voie intraveineuse. Le Pr. Levy, qui se trouve à Alger dans le cadre d’une visite pour tenir informés les médecins spécialistes en oncologie ainsi que les malades du cancer et leurs familles sur le développement de la recherche internationale sur cette méthode, a émis le vœu de la voir s’introduire dans les centres hospitaliers dans l’ensemble des pays du monde, dont l’Algérie. Il a déploré le fait que le traitement du cancer par la vitamine C, qui représente « l’une des avancées de la médecine orthomoléculaire », soit « indésirable » et « rejeté » chez les autorités publiques, sans apporter davantage d’explications sur les raisons de ce rejet, préférant dire : « Elle dérange certains intérêts. » Il a, à cet égard, rappelé que cette méthode est utilisée dans une seule clinique privée aux Etats unis d’Amérique. Le conférencier a saisi la rencontre pour évoquer toute l’ « efficacité » de cette technique de traitement du cancer, soulignant que cette forme thérapeutique a l’avantage de soulager la douleur du malade, booster son système immunitaire, diminuer la fatigue liée à la maladie et d’améliorer sa qualité de vie en diminuant les effets indésirables du traitement standard. - ↑ http://www.dentalwatch.org/reg/mcadoo1.html
- ↑ http://www.dentalwatch.org/reg/mcadoo2.html
- ↑ Huggins HA. Serum compatibility testing: A revolutionary approach to selecting safer dental fillings (booklet). Colorado Springs, CO: Huggins Diagnostic Laboratory, Sept 15, 1989.
- ↑ Huggins HA. PAR: Proper amalgam removal (booklet). Colorado Springs, CO: Huggins Diagnostic Center, Jan 1, 1993.
- ↑ http://www.sudoc.abes.fr/xslt/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=201753863&COOKIE=U10178,Klecteurweb,I250,B341720009+,SY,NLECTEUR+WEBOPC,D2.1,E94c87030-c45,A,H,R82.237.93.118,FY
- ↑ https://www.quackwatch.org/04ConsumerEducation/nonrecorg.html Questionable Organizations: An Overview
- ↑ https://www.dentalwatch.org/questionable/books.html