Homéopathes Sans Frontières - France

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L'association française Homéopathes Sans Frontières (HSF) a été créée en 1984, elle change de nom en 1994, devient « Homéopathes Sans Fron­tiè­res-France », du fait de la créa­tion d’asso­cia­tions de même nom dans plu­sieurs pays.

Le Dr Catherine Gaucher et le Dr Jean-François Masson ont fait partie des fondateurs et en ont été président(e)s. En 2010, le Dr Frédéric Rérolle en est le président et participe à la mission à Haiti (épidémie de Choléra)[1].

Le 20e anniversaire de HSF au Zénith (2004)

L’association « Homéopathes Sans Frontières - France » organise le 19 octobre 2004 un concert exceptionnel réunissant des artistes prestigieux tels que :Isabelle Adjani, Michel Piccoli, Renaud, Cesaria Evora, Laurent Voulzy, Angélique Kidjo, Carla Bruni, Eric Serra, Arthur H, Louis Bertignac, Baaziz, Bonga et bien d’autres encore.[2]

Oui, on soigne des crises de paludisme par homéopathie

A cette occasion, Le Figaro, publie un article « Oui, on soigne des crises de paludisme par homéopathie »[3]:

RENAUD, Laurent Voulzy, Alain Souchon, Louis Bertignac, Carla Bruni, Cesaria Evora, Manu Di Bango... Tous ces chanteurs donnent demain soir au Zénith un concert à l'occasion du XXe anniversaire d'Homéopathie sans frontières.

Depuis vingt ans, cette association diffuse la médecine aux petits granules en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Un argument de plus pour les quelque 5 000 homéopathes français qui s'évertuent à prouver que leur thérapie n'agit pas comme un simple effet placebo, mais qu'elle peut soigner des fièvres ou des parasites tropicaux.

Quelles maladies traitez-vous en Afrique ou en Asie avec l'homéopathie ?

Jean-François Masson.

"On peut traiter une crise de paludisme, des dysenteries, des douleurs gastriques dues au choléra, des parasites...
Et cela va beaucoup plus vite qu'avec la médecine traditionnelle. Et, surtout, c'est beaucoup moins cher. Nous sommes une quarantaine de médecins français à faire régulièrement le tour de ces pays. Les laboratoires français Boiron ou Dolisos nous vendent à un tiers du prix les médicaments que nous emportons nous-mêmes au Burkina Faso, au Bénin ou ailleurs. Depuis vingt ans, dans ces pays, des milliers de malades ont été traités avec les petits granules ! Comme dit Souchon, l'homéopathie, ce n'est pas que pour soigner les difficultés existentielles des jeunes filles stressées des beaux quartiers ! C'est une médecine douce qui peut s'attaquer à des problèmes durs !
"

Et comment réagissent les enfants et les mères africaines ?

"Comme toutes les mères, quand elles voient que leur enfant va mieux, elles font confiance. Quand j'ai commencé à exercer ce métier, dans un quartier plutôt défavorisé, je soignais des otites, des angines aiguës ou des bronchiolites et les mamans prenaient les petits granules sans se poser de questions.
Non pas pour me faire plaisir mais parce que ça marchait !
"

C'est un pied de nez à tous les médecins académiques qui doutent de l'efficacité de cette médecine?

"Moi, j'ai travaillé pendant longtemps à l'Institut Curie sur les cancers, j'ai une consultation en gynécologie à l'hôpital Bichat chez le Pr Madelenat, où je soigne les maladies sexuellement transmissibles, les problèmes de ménopause chez les femmes. L'homéopathie est enseignée à la faculté de médecine.
Cinq mille médecins homéopathes en France ne sont pas simplement des incrédules ou des crétins qui soigneraient par pure croyance. Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, n'est pas stupide : s'il a défendu récemment l'homéopathie, c'est qu'il sait qu'elle est source d'économies gigantesques ! Une angine, en homéopathie, peut être soignée avec un tube à 1,80 contre 50 en médecine allopathique pour un antibiotique et un anti-inflammatoire.
"

À propos du Gala de Homéopathes sans Frontières - Communiqué de l'AFIS du 9 août 2004[4]

Sous-titre : les pays en voie de développement ont droit à de vrais médicaments.

La cause peut sembler bonne et les intentions sont certainement sincères. Plusieurs vedettes de la chanson et du cinéma vont participer à un gala donné par « Homéopathes sans frontières » le 19 octobre prochain au Zénith. Le constat de cette association qui regroupe des médecins homéopathes est hélas bien réel et tragique : « les deux-tiers de la population mondiale se trouvent dans des pays dits “en voie de développement”, mais seuls 7% d’entre eux ont accès aux médicaments classiques, le plus souvent faute de moyens financiers ». C’est pour remédier à cette injustice qu’Homéopathes sans Frontières agit depuis maintenant 20 ans, avec pour objectif de transformer en réalité le vœu émis par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1978 : « l’accès aux soins pour tous » (site Internet de l’association).

L’Homéopathie, particularité des pays riches (et principalement de quelques pays dont la France) n’a jamais fait la preuve de son efficacité.

Dans un très récent communiqué, l’Académie de médecine, qui est, rappelons-le, la plus haute autorité scientifique en la matière déclarait : « L’homéopathie est une méthode imaginée il y a 2 siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique. [...] De façon surprenante cette méthode obsolète continue à avoir de nombreux partisans, des préparations homéopathiques continuent à être produites et vendues [...] la plupart des produits homéopathiques sont présentés abusivement comme efficaces dans des secteurs variés. Ici il faut souligner qu’ils se placent dans une illégalité totale. »

Malgré la popularité de cette pratique, rien de mieux qu’un effet placebo n’a pu être mis en évidence avec les « médicaments » (dont, rappelons-le, la dilution est telle qu’ils ne contiennent pour la plupart strictement rien d’autre que le diluant). Mais si l’effet placebo est réel avec des résultats visibles pour le patient pour les pathologies fréquentes dans les pays développés (anxiété, troubles psychosomatiques), l’efficacité est nulle pour les fléaux dont souffre bon nombre de pays en voie de développement : SIDA, paludisme ou choléra par exemple.

Il s’ensuit une situation cruelle : la création d’une dichotomie entre l’usage de l’homéopathie dans les pays riches et les pays pauvres. Ici l’arsenal de granules s’applique aux petits maux, là bas, il s’appliquera aux catastrophes sanitaires. Quelle éthique dans ce comportement ?

Ce dont ont besoin les pays ravagés par ces pandémies, ce sont de médicaments qui ont fait la preuve de leur efficacité. Or, il est faux d’affirmer que seules d’insurmontables barrières financières empêchent l’accès à ces médicaments. Si cela peut être le cas pour certains traitements, comme le VIH, où la solution de licences accordées pour des génériques constitue une réelle issue, pour de nombreuses pathologies, les vaccins et les traitements existent, sont accessibles, et ne coûtent pas cher. Mais, même peu onéreux, ce « marché » n’intéresse pas. Ainsi selon l’UNICEF, en 2001, 770 000 enfants sont morts de la rougeole, le tétanos a tué la même année 200 000 enfants et 30 000 mères et la coqueluche emporte 300 000 personnes chaque année dans les pays en voie de développement. Autant de maladies pour lesquelles il existe des vaccins efficaces, (et peu onéreux, quelques dollars pour le vaccin contre la rougeole) et pour lesquels l’Homéopathie n’a pas la moindre efficacité, et aurait de plus l’inconvénient de mobiliser des circuits de distribution déjà peu développés, sans parler de l’illusion qu’elle pourrait répandre.

L’AFIS dénonce la promotion de l’homéopathie aux pays pauvres. Elle risque de donner l’illusion que de véritables traitements sont donnés à des populations déjà lourdement frappées.

Les artistes qui soutiennent l’initiative sont certainement animés des meilleures intentions. Mais ceux qui savent que les traitements homéopathiques n’ont jamais fait preuve de la moindre efficacité, en particulier pour les maladies endémiques des pays pauvres, se rendent-ils compte de la lourde responsabilité qu’ils prennent ? Ont-ils toujours bonne conscience en tant que médecins ? Les pays en voie de développement ont droit à de vrais médicaments, pas à de la poudre de perlimpinpin...

L'OMS précise sa position au sujet de l'Homéopathie en 2009

Le 1er juin 2009, un groupe de jeunes chercheurs et médecins britanniques et africains ont envoyé une lettre ouverte à l'OMS l'appelant à condamner la promotion de l'homéopathie pour les maladies graves[5].

Par la voix de cinq experts,
Dr Mario Raviglione, Director, Stop Tuberculosis Department, WHO,
Dr Mukund Uplekar, Tuberculosis Strategy and Health Systems, WHO,
Dr Teguest Guerma, Director Ad Interim, HIV/AIDS Department, WHO,
Dr Sergio Spinaci, Associate Director, Global Malaria Programme, WHO,
Joe Martines, on behalf of Dr Elizabeth Mason, Director, Department of Child and Adolescent Health and Development, WHO,
l’OMS a répondu, disant qu'elle ne recommandait pas l'utilisation de l'homéopathie pour traiter le VIH, la tuberculose, le paludisme, la grippe et la diarrhée infantile[6]. [7]. [8]

L'AFIS, à cette occasion, publie l'article "L’homéopathie en Afrique : une farce sinistre et révoltante..."[9]. Il y est longuement évoqué la fondation anglaise Abha Light, mais y est aussi question de L’ONG française Homéopathes sans frontières:

"Homéopathes sans frontières est plus prudente dans ses formulations. Catherine Gaucher, présidente fondatrice de l’association, précise que s’il est vrai que l’homéopathie « ne peut pas remplacer la chirurgie, les antibiotiques ou les antiparasitaires »8, il serait toutefois « inconsidéré de lui enlever la place qu’elle peut occuper dans la santé publique » dans l’aide au développement des pays pauvres. Ainsi, les infrastructures que l’association met en place, les formations qu’elle organise, visent clairement à établir la pratique homéopathique pour l’ensemble de pathologies rencontrées. Pour les diarrhées infectieuses chez l’enfant, le site d’HSF affirme même explicitement que « l’efficacité de l’homéopathie est prouvée ». Tout comme Abha Light Foundation, Homéopathes sans frontières s’active à mettre en place des dispensaires homéopathiques, à sceller des « accords de coopération » afin de promouvoir l’homéopathie et former des « praticiens » qui iront sur le terrain, armés de dilutions infinitésimales, face aux épidémies qui ravagent plusieurs régions du continent."

Puis, on lit : "On peut effectivement s’étonner du manque de réactions des autorités dans tous les pays d’où sont originaires les ONG coupables, face aux agissements d’associations qui prétendent lutter contre le paludisme, le sida ou les diarrhées des enfants avec des dilutions homéopathiques. On peut également souligner l’irresponsabilité des diverses associations homéopathiques qui, d’un côté, proclament haut et fort, en France, au Royaume-Uni et ailleurs, qu’elles sont « responsables », qu’elles ne s’opposent pas aux traitements éprouvés dans le cas de maladies graves, mais qui ferment les yeux, voire soutiennent explicitement les agissements inverses en Afrique et dans les pays pauvres. Le responsable du site « Quackometer » en a fait l’expérience[10]. Dénonçant régulièrement les agissements d’Abha Light, le site s’est adressé aux associations homéopathiques du Royaume-Uni leur demandant de condamner les pratiques de la Fondation. En retour, il explique n’avoir eu que des avocats le menaçant de diffamation et exigeant de lui qu’il retire toutes ses critiques de son site.

Une farce qui doit cesser

Le prosélytisme homéopathique en Afrique se fait sous couvert d’installations de dispensaires, de formations de personnels soignants, de mise en place d’infrastructures pour l’assainissement des eaux et l’hygiène, autant d’activités nécessaires. Certaines associations locales, parfois certains services ministériels, sont trompés, ou acceptent de l’être, pour recueillir des aides qu’ils jugent utiles. Ils participent ainsi à la progression de « remèdes miracles », dangereux car inefficaces. Les activités de ces missionnaires des temps modernes doivent être arrêtées. Les populations des pays pauvres ont droit à une médecine éprouvée, efficace.
"

Essais agro-homéopathiques à Skoura

Les essais, réalisés in vivo, ont été conduits dans la palmeraie de Skoura durant les périodes du : 14 au 21 avril 2013, du 16 au 23 juin 2013, du 16 au 20 septembre 2013, du 18 au 22 octobre 2013 et du 24 au 28 février 2014. [...] Pour le choix des remèdes, nous nous sommes basés sur le livre de Kaviraj « homeopathy for farm and garden » édité chez Narayana Publishers. Les remèdes homéopathiques utilisés sont constitués de : Syrphida larva 6 DH, Coccinella 6 DH, Ocimum 6 DH, Petroleum 6 DH, Ledum 6 DH Staphysagria 200 K, Thuya 200 K, Ocimum 76 CH, Calcarea 200 K, 1000, 10000, Silicea 200, 10000 K, Aurum 200, 10000 Carbo vegt. 200K, 1000, Arsenicum 200K, 1000, Secale 200, 1000 K, psorinum 1000, 10000, belladona 10000, sulfur 1000, 10000.
Les basses dilutions sont fabriquées par le laboratoire Narayana, alors que les hautes dilutions proviennent de la trousse personnelle de madame Catherine Mayer.
La dose utilisée est de 1à 10 cc dans 1l d’eau qu’on dynamise 20 fois avant de l’incorporer dans 20 à 30l d’eau. Le mélange se fait dans des seaux ou des arrosoirs en matière plastique. Cette solution est à utiliser pour chaque arbre adulte (palmier ou fruitier). Vu que la voie préconisée pour l’homme est sublinguale, et comme la configuration des plantes est l’inverse de celle de l’humain, on arrose donc autour du tronc, en prenant soin que les remèdes arrivent aux racines. L’application des remèdes en arboriculture n’a pas été exhaustive. Dans chaque parcelle on ne traite que le plant le plus infecté. Les plants non traités constituent des témoins.[11]

Références

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