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| == Biographie == | | == Biographie == |
− | Mirko Beljanski arrive à Paris en 1945 pour y faire des études de biologie. Il obtint en 1948 un doctorat de biologie à l'université de Paris. Il se consacre alors à la biologie moléculaire. En 1949 il intègre l'Institut Pasteur où il travaille dans le laboratoire du professeur Lépine sur le vaccin de la poliomyélite. En 1951 il devient Docteur ès sciences et épouse Monique, fille du Pr René Lucas. La même année il entre au CNRS où il sera successivement Attaché, Maître, Directeur de Recherches. Quelques années plus tard, il devient le collaborateur du professeur Monod (qui a pris la direction de L'institut Pasteur en 1953) et Beljanski axe ses recherches sur l'ADN et sa fonction. Par décret du 17 mai 1966, Mirko Beljanski obtient la nationalité française. Après l'obtention du prix Nobel de médecine en 1965 par Monod, Lwoff et Jacob, les relations de Beljanski avec son ancien collègue se détériorent, Beljanski s'opposa de façon fondamentale aux travaux de son directeur de service Jacques Monod. En 1974, Mirko BELJANSKI adresse à J. Monod et au Dr L. Chambon, sous-directeur de l’Institut Pasteur, des projets de recherche afin d'étendre les résultats de ses expériences sur les galles des plantes à la lutte contre les cancers des mammifères. Ses conceptions pseudoscientifiques sont mal appréciées et il est licencié en 1978 de l’Institut Pasteur. Il occupe alors un poste de directeur de recherche à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry (de 1978 jusqu'en 1988, date à laquelle il prend sa retraite). C'est à cette époque qu'il se consacre à des recherches appliquées, en particulier sur le cancer, puis sur le sida. C’est pendant cette période qu’il mît au point 4 extraits : Le Pao Pereira, le Rauwolfia Vomitoria, le Ginkgo, et les ARN fragments. | + | Mirko Beljanski arrive à Paris en 1945 pour y faire des études de biologie. Il obtint en 1948 une licence de biologie à l'université de Paris et se consacre alors à la biologie moléculaire. En 1949 il intègre l'Institut Pasteur où il travaille dans le laboratoire du professeur Lépine sur le vaccin de la poliomyélite. En 1951 il devient Docteur ès sciences et épouse Monique, fille du Pr René Lucas. La même année il entre au CNRS où il sera successivement Attaché, Maître, Directeur de Recherches. Quelques années plus tard, il devient le collaborateur du professeur Monod (qui a pris la direction de L'institut Pasteur en 1953) et Beljanski axe ses recherches sur l'ADN et sa fonction. Par décret du 17 mai 1966, Mirko Beljanski obtient la nationalité française. Après l'obtention du prix Nobel de médecine en 1965 par Monod, Lwoff et Jacob, les relations de Beljanski avec son ancien collègue se détériorent, Beljanski s'opposa de façon fondamentale aux travaux de son directeur de service Jacques Monod. En 1974, Mirko BELJANSKI adresse à J. Monod et au Dr L. Chambon, sous-directeur de l’Institut Pasteur, des projets de recherche afin d'étendre les résultats de ses expériences sur les galles des plantes à la lutte contre les cancers des mammifères. Ses conceptions pseudoscientifiques sont mal appréciées et il est licencié en 1978 de l’Institut Pasteur. Il occupe alors un poste de directeur de recherche à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry (de 1978 jusqu'en 1988, date à laquelle il prend sa retraite). C'est à cette époque qu'il se consacre à des recherches appliquées, en particulier sur le cancer, puis sur le sida. C’est pendant cette période qu’il mît au point 4 extraits : Le Pao Pereira, le Rauwolfia Vomitoria, le Ginkgo, et les ARN fragments. |
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| Après 1988, il continue ses recherches dans un laboratoire installé dans un garage rue Gaston Picard à Ivry-sur-Seine, et au CERBIOL (Centre de recherches biologiques) de Saint Prim près de Lyon, où il va produire et diffuser ses premiers médicaments sans avoir déposé un AMM. Une association de soutien dénommée COBRA (Centre Oncologique et Biologique de Recherche Appliquée) est fondée par Pierre Silvestri. COBRA sera par la suite remplacé par le CIRIS (centre d’innovation, de recherches et d’informations scientifiques). Il continue à travailler, entre autres, sur le Pao pereira (ou Pau Pereira, "bois de poirier". | | Après 1988, il continue ses recherches dans un laboratoire installé dans un garage rue Gaston Picard à Ivry-sur-Seine, et au CERBIOL (Centre de recherches biologiques) de Saint Prim près de Lyon, où il va produire et diffuser ses premiers médicaments sans avoir déposé un AMM. Une association de soutien dénommée COBRA (Centre Oncologique et Biologique de Recherche Appliquée) est fondée par Pierre Silvestri. COBRA sera par la suite remplacé par le CIRIS (centre d’innovation, de recherches et d’informations scientifiques). Il continue à travailler, entre autres, sur le Pao pereira (ou Pau Pereira, "bois de poirier". |
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− | Un article du Point de 2007 intitulé "L'Etrange cas du professeur Beljanski<ref>http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-26/l-etrange-cas-du-professeur-beljanski/920/0/100853</ref>:[...] ''Au fond, en blouse blanche, le « professeur » Beljanski.<br>Le mystérieux « professeur » Beljanski, devrait-on plutôt dire. Pour commencer, il n'est pas professeur, ni même docteur en médecine. D'ailleurs, la justice l'a condamné, en 1994, pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Plusieurs milliers de malades, atteints de maladies très graves, comme le cancer ou le sida, ont pourtant recours à ses « médicaments » illicites. Depuis octobre 1994, Mirko Beljanski peut même se targuer de compter dans sa clientèle un patient illustre nommé François Mitterrand - dont on pourra toujours se demander s'il lui a dû ou non quelque rémission. Quant aux pouvoirs publics, ils se trouvent en porte à faux face à ce biologiste qui prétend détenir des clés pour le traitement du cancer et du sida, mais s'obstine à taire la composition de ses produits.''<br> | + | Un article du Point publié en 1995 et mis à jour en 2007 intitulé "L'Etrange cas du professeur Beljanski<ref>http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-26/l-etrange-cas-du-professeur-beljanski/920/0/100853</ref>:[...] ''Au fond, en blouse blanche, le « professeur » Beljanski.<br>Le mystérieux « professeur » Beljanski, devrait-on plutôt dire. Pour commencer, il n'est pas professeur, ni même docteur en médecine. D'ailleurs, la justice l'a condamné, en 1994, pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Plusieurs milliers de malades, atteints de maladies très graves, comme le cancer ou le sida, ont pourtant recours à ses « médicaments » illicites. Depuis octobre 1994, Mirko Beljanski peut même se targuer de compter dans sa clientèle un patient illustre nommé François Mitterrand - dont on pourra toujours se demander s'il lui a dû ou non quelque rémission. Quant aux pouvoirs publics, ils se trouvent en porte à faux face à ce biologiste qui prétend détenir des clés pour le traitement du cancer et du sida, mais s'obstine à taire la composition de ses produits.''<br> |
− | ''"Docteur ès sciences - pour de vrai, cette fois -, spécialiste de la biologie moléculaire, il fut chassé de l'Institut Pasteur en 1978 pour avoir poursuivi les recherches qui l'intéressaient contre l'avis de ses supérieurs. Au CNRS, où il a fini sa carrière, il n'est pas exagéré d'affirmer qu'il n'a pas laissé un excellent souvenir"''. | + | ...] ''"Abandonner tout autre traitement : c'est cette exigence exorbitante de la part de Mirko Beljanski et de certains médecins prescrivant ses produits qui a conduit Claude Evin, ministre de la Santé en 1989, à porter plainte contre le chercheur et l'association qui le soutenait. Si bien qu'à l'hiver 1994, quelques mois après la condamnation de Beljanski, le cabinet de Simone Veil, ministre des Affaires sociales, connaît une période d'affolement : le traitement présidentiel allait faire de la publicité pour des produits illicites."'' |
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| == Les démêlés juridiques == | | == Les démêlés juridiques == |