Auriculothérapie
L'Auriculothérapie, ou acupuncture auriculaire, est une variante moderne de l'acupuncture fondée en Chine. Elle fut fondée en 1956 par un médecin aupuncteur lyonnais Paul F. M. Nogier (1908-1996) et s'est propagée à partir de la France jusqu'en Chine où elle est pratiquée tout comme dans d'autre pays. Elle n'est pas une partie intégrante de l'acupuncture traditionnelle chinoise et constitue un système autonome global en lui-même. L'acupuncture auriculaire est étroitement liée au diagnostic du pavillon de l'oreille (l'oreille externe), également appelé diagnostic auriculaire qui est aussi dû à Nogier.
L'acupuncture auriculaire n'est pas basée sur la théorie des méridiens d'acupuncture. Au lieu de cela, elle suppose qu'est représenté sur l'oreille externe un schéma de l'organisme humain. Cet organisme est représenté la tête en bas et en position recroquevillée, figurant grossièrement l’image d’un fœtus inversé. Nogier a réparti sur le pavillon, à des emplacements déterminés, les différentes parties du corps.
La résistance de la peau des supposés points d'acupuncture est testée avec des appareils spéciaux. Pour les droitiers, on fait ça sur l'oreille gauche et pour les gauchers sur l'oreille droite. Il n'est d'ailleurs proposé aucune instruction crédible sur l'oreille à tester quand le patient est ambidextre, ce qui est certes rare, mais qui se produit dans 5-8% des cas.
Les thérapies sont faites à l'aide d'aiguilles d'acupuncture qui sont enfoncées dans les points. Quand ils ne sont pas piqués, on utilise également des stylets de massage ou des billes de pression. Le traitement est réitéré à plusieurs reprises à des intervalles de quelques jours. Sont aussi utilisées des aiguilles à demeure qui ont des barbillons et qui doivent rester en place pendant plusieurs jours. Il y a en outre de minuscules pointes/aiguilles en titane pour l'acupuncture d'implant dans l'oreille et des implants à demeure résorbables (société Lametec[1]).
À ce jour le modèle théorique de l'auriculothérapie n'a pas été scientifiquement validé. De plus, les connaissances médicales actuelles ne soutiennent pas ses hypothèses. Pour l'OMS, les résultats cliniques obtenus justifieraient un approfondissement neurophysiologique supplémentaire.
L'efficacité thérapeutique de cette technique, bien qu'enseignée en France dans le cadre d'un DIU (Diplôme Inter-Universitaire) et pratiquée par des médecins, est donc encore mise en doute.
Auriculothérapie et médecine
Le Dr David Halimi
Un des prosélytes de l'auriculothérapie est le Dr David Halimi[2], président de la SOciété Française d'Auriculothérapie (SO.F.A.)[3]. Voir ici la première étude qu'il a menée en 2000 en Suisse [4] ... sur au total neuf personnes.
Liens externes
Références
- ↑ http://www.lametec.de/corporate/Deutsch/Produkte.html
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article288 Article de 2004 sur le site de l'AFIS à propos d'une étude publiée par le Dr David Halimi et Co. Les tenants des pseudo-sciences savent parfois emprunter un discours et des méthodes apparemment scientifiques qui demandent beaucoup de vigilance pour être détectés. L’article adressé par une lectrice qui s’interroge et nous interroge sur le caractère scientifique de l’auriculothérapie nous paraît être l’archétype de ce genre d’imposture
- ↑ http://auriculo-scientifique.canal-medecine.com/
- ↑ http://www.acupuncture-medic.com/Congres/Nantes/auriculoIRM.htm SIGNAUX CEREBRAUX D’I.R.M. FONCTIONNELLE RECUEUILLIS APRES STIMULATION PAR ACUPUNCTURE AURICULAIRE
ETUDE REALISEE DE MARS A MAI 2000, A L’INSTITUT DE RADIOLOGIE DU DOCTEUR ALFRED GEISSMANN, A BÂLE (SUISSE)
DIRECTEUR DE L’ETUDE : DR DAVID ALIMI, Neurophysiologiste, Chronobiologiste, Auriculoacupuncteur, chargé de Consultation et de Recherche au Service d’Analgésie de l’I.G.R. de Villejuif, chef du Département Universitaire d’Acupuncture auriculaire à la Faculté de Médecine de Paris XIII.
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