Effet Kirlian
Effet Kirlian ou photographie Kirlian. En 1939, Semyon Kirlian, un Russe, a découvert par accident que si un objet placé sur une plaque photographique est soumis à un fort champ électrique, une image apparaît sur la plaque. L'image obtenue ressemble à un halo coloré. On dit que cette image serait la manifestation physique de l'aura spirituelle ou de la "force vitale" qui entoure supposément tout être vivant.
Pour certains, cette méthode spéciale de photographier des objets serait une fenêtre sur le monde paranormal des auras. En fait, ce qui s'imprime sur la plaque n'est dû qu'à des phénomènes naturels comme la pression, la décharge électrique, l'humidité et la température. Des modifications de la moiteur des mains (qui peuvent réfléter des changements émotionnels), la pression barométrique et la tension électrique, entre autres, vont provoquer des 'auras' différentes.
“Les choses vivantes (comme les doigts, régulièrement sujets des photographies) sont humides. Quand l'électricité pénètre l'objet, elle produit une zone de gaz ionisé autour du sujet photographié, en supposant qu'une certaine humidité recouvre l'objet. Cette humidité est transférée du sujet à la surface du film et cause une altération de la disposition de la charge électrique de celui-ci. Si on fait le vide autour de l'appareil avant de prendre une photographie, il n'y a pas de gaz ionisé, et aucune image Kirlian n'apparaît. Si l'image Kirlian était due à un quelconque champ paranormal d'énergie vitale, elle ne devrait pas disparaître sous vide.” (Hines 2003)
Certains prétendent même que la photographie Kirlian permet de voir des "membres fantômes"; par exemple, si on place une feuille d'arbre sur la plaque et qu'on la déchire en deux pour ensuite la "photographier", la feuille entière apparaît sur la photo. Il ne s'agit pas là d'un phénomène paranormal, mais plutôt d'un effet causé par les résidus laissés par l'impression initiale de la feuille entière; dans certains cas, il s'agit tout simplement de fraude.
En 1970 parait un article postulant que la technique de Kirlian, appliquée aux objets vivants, revèlerait l'aura de celui-ci. Des parapsychologues assimilent l’aura de Kirlian au corps astral ou éthérique qui, selon les spirites et les occultistes, serait associé à notre corps physique.
Les photographies de Kirlian ne servent pas seulement, écrit-on, à diagnostiquer divers troubles, dont le cancer, avec une fiabilité supérieure à celle des méthodes médicales classiques ; elles permettent aussi d’observer le transfert de l’énergie vitale du corps du guérisseur à celui du patient.
La parapsychologiste Thelma Moss a popularisé l'utilisation de la photographie Kirlian comme outil de diagnostique médical avec ses livres The Body Electric (1979) et The Probability of the Impossible (1983). Elle était convaincue que le procédé Kirlian était une porte ouverte sur la "bioénergie" du corps astral. Moss s'est jointe à UCLA au milieu de sa vie et y a décroché un doctorat en psychologie. Elle a expérimenté et louangé les effets du LSD et a dû suivre plusieurs thérapies pour une variété de problèmes psychologiques. Elle a cependant réussi à surmonter ses problèmes personnels et est devenue professeur au Neuropsychiatric Institute de UCLA. Ses études ont porté sur des sujets paranormaux, comme les auras, la lévitation et les fantômes. L'un de ses sujets de prédilection à UCLA fut Uri Geller, qu'elle a "photographié" à plusieurs reprises. Elle s'est même rendue plusieurs fois en Union Soviétique pour consulter ses collègues paranormaux. Moss est décédée en 1997 à l'Âge de 78 ans.
Thelma Moss a pavé la voie en permettant à d'autres parapsychologues de voir en l'effet Kirlian la pierre de rosette de la parapsychologie. Ils seraient maintenant capables de comprendre des phénomènes comme l'acupuncture, le chi, l'orgone, la télépathie, etc., ainsi que de poser des diagnostiques et de guérir nos maux divers. Par exemple, la Bio-Electrographie prétend être…
“ une méthode d'investigation pour les objets biologiques, basée sur l'interprétation de la couronne de décharge obtenue par l'exposition à un champ électromagnétique de haute fréquence et de haute tension, et enregistrée sur papier photographique ou sur ruban vidéo. Cette méthode représente un moyen rapide, économique et relativement peu intrusif d'évaluer les états physiologiques et psychologiques. ”
La fiabilité d'un diagnostic médical par la photographie des auras n'est pas, malheureusement, très élevée. La bio-électrographie ne devrait pas être confondue avec la Couleurpuncture Esogétique, la thérapie de Peter Mandel, qui unifie l'acupuncture et la photographie Kirlian.
De plus, aucune de ces méthodes Kirlian ne devrait être confondue avec d'autres types d'imagerie médicale, comme la tomographie par rayons roentgen, la tomographie par émission de photon/positron, et autres, qui n'ont rien à voir avec les auras.
Un des promoteurs de la bio-électrographie est le "scientifique" russe Konstantin Korotkov, qui propose des caméras bio-électrographiques permettant d'obtenir des images de Visualisation des Gaz de Décharge (GDV). Le système GDV de Korotkov est utilisé, entre autres, pour visualiser les "Chakras", ce qui permettrait d'établir des diagnostics de santé.
Article de Psiram dans d'autres langues
- Deutsch: Kirlian-Fotografie