Andrew Taylor Still, inventeur de l'ostéopathie

L' ostéopathie est un concept pseudo-médical qui est apparu au 19e siècle aux États-Unis. Il y a quelques similitudes avec la chiropractie, mais l'ostéopathie affirme être efficace également pour les troubles métaboliques et autres maladies courantes et pas seulement pour les troubles de l'appareil locomoteur.

Les bases de l'ostéopathie

Ici un extrait d'un article critique "L’ostéopathie, médecine holistique ou outil thérapeutique" de Jean Brissonnet paru en 2000 sur le site de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique[1]:

Certains ostéopathes convaincus prétendent avoir « appris des choses extraordinaires, un dialogue avec le corps... une approche globale de la santé ».

Voyons un peu ce qu’il en est !

L’ostéopathie s’appuie sur trois grands principes.

D’abord, l’unité de fonction du corps humain : l’être humain est un TOUT et donc toute perturbation se produisant dans une région déterminée du corps pourra se manifester dans n’importe quelle autre région du corps. De même, tout accident dans une quelconque région du corps aura une répercussion dans la totalité du corps. Jusque là, rien à dire !

Le second principe est celui de l’autoguérison : le corps possède par lui-même les moyens de surmonter la maladie.

Si c’était toujours vrai, cela finirait par se savoir !

Vient enfin l’interdépendance structure-fonction et fonction-structure : toute perturbation d’une articulation, par exemple, se répercutera sur son fonctionnement et toute immobilisation prolongée d’une articulation va « enraidir » l’articulation et les tissus péri-articulaires

Pour ce qui est d’enfoncer des portes ouvertes, on atteint là des sommets !

L’ostéopathie est une médecine qui prétend donner à l’homme « la pleine possession de son potentiel physiologique et psychologique » elle « vise à réharmoniser les rapports de mobilité et de fluctuation des structures anatomiques au moyen d’ajustements précis ». Elle agit par la seule action des mains. Pas de médicaments, pas d’appareillage.

D’après son fondateur, la manipulation de la colonne vertébrale pourrait améliorer l’écoulement du sang et ainsi permettre au corps de guérir. La doctrine initiale inclus une série de règles morales : les patients doivent s’abstenir de consommer des boissons alcoolisées et ne pas faire appel à une autre forme de médecine. L’ostéopathie se définit donc par opposition à la médecine traditionnelle et prétend ouvrir une voie alternative globale. D’ailleurs A. Still la définissait comme « un art, une science et une philosophie ».

Contenu de l'ostéopathie

La médecine ostéopathique se propose de diagnostiquer et de traiter, par la main, les dysfonctions (prétendues ou réelles) de la micromobilité des tissus du corps (os, articulations, organes internes) qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber l'état de santé. Sont employées les techniques suivantes :

  • Techniques de mobilisation musculaire : Les dysfonctions articulaires de la colonne vertébrale et des extrêmités sont traitées avec certains gestes ou les résultats de mouvements ayant pour but de décrisper les muscles péri-articulaires. A cet effet sont utilisés mobilisations rythmiques, ajustements articulaires brefs (avec quelquefois un petit craquement), étirements musculaires, points réflexes.
  • Techniques myofasciale[2]: Comme le muscle est recouvert de fascias, ceux-ci sont traités de manière à obtenir un avantage thérapeutique. On utilise un geste manuel combinant écoute du tissu et action adaptée en continu afin d'obtenir un relâchement du tissu myofascial. Ceci est accompli en cherchant à relâcher les muscles contactés, à optimiser la circulation sanguine et le drainage lymphatique ainsi qu'en sollicitant le réflexe myotatique musculaire et les fascias les recouvrant.
  • Techniques viscérales : Cette branche de l'ostéopathie concerne les organes internes ou viscères (foie, estomac, intestins, poumons..) et les membranes (fascias) qui enveloppent tous les muscles et viscères du corps humain. On l'appelle "ostéopathie fonctionnelle" par opposition à l'ostéopathie structurelle qui s'intéresse au squelette et aux muscles. On va donc chercher à libérer les moyens de suspension du viscère et à lui redonner une mobilité satisfaisante car une restriction de mobilité d’un viscère serait responsable de tension de structures ayant un lien avec ce viscère (lien anatomique, neurologique, vasculaire,..).
  • Techniques crânio-sacrées : Il est postulé que, chez l'adulte, les os du crâne sont mobiles les uns par rapport aux autres. Il est postulé également un certain rythme de ce mouvement, à savoir, les fluctuations de pression dans le liquide céphalo-rachidien qui entoure le cerveau.

L'ostéopathie aux USA et en Europe

Andrew Taylor Still

Les concepts sous-jacents de la médecine ostéopathique proviennent du médecin et chirurgien américain Andrew Taylor Still (Août 6, 1828 à 12 Décembre, 1917) qui a fondé la première école de médecine ostéopathique en 1892 à Kirksville (Missouri) après avoir publié ses théories ostéopathiques pour la première fois en 1874. En son temps, la médecine universitaire en était encore à ses balbutiements. Aux États-Unis, prédominaient encore les méthodes de traitement selon la théorie des humeurs du Moyen Age.

Still, de son vivant, avait des avis bien étranges sur l'efficacité de sa méthode. Ainsi,son autobiographie rapporte qu'il pouvait "secouer un enfant pour arrêter la fièvre scarlatine, le faux-croup, la diphtérie, et guérir la coqueluche dans trois jours en lui tordant le cou.

De tels avis douteux sont cependant, dans l'histoire de la médecine, typiques de l'époque où vivait Still. Apparement, il voyait le monde thérapeutique seulement dans la perspective chirugicale simplifiée et s'expliquait les maladies, d'après la construction de son propre système de pensée, en tant que modifications dans les os et les organes. Il est évident, même pour le profane médical, que ce système limité décrit seulement une petite partie des processus réels dans l'organisme humain. Si une telle approche est cependant poursuivie avec une énergie suffisante, elle est tout à fait apte à fasciner les esprits simples.

Le lien entre le système éducatif et l'utilisation thérapeutique, donc le gain d'argent au moyen des frais de formation pour l'apprentissage de la thérapie de Still, est l'un des piliers sur lesquels repose l'ostéopathie. Avec cette méthode, Still (ainsi que de nombreux autres médecins qui ont établi des systèmes semblables) est parvenu à réunir suffisamment de moyens financiers pour répendre plus avant son système. C'est arrivé du fait qu'en arrière plan il n'y avait pas aux USA historiquement de formation universitaire médicale uniformisée, de Médecine académique comme elle est aujourd'hui par exemple disponible dans la plupart des pays de l'UE. Au contraire, il y a, en outre, dans certains états fédéraux la possibilité d'effectuer une formation pleinement valable dans des institutions naturopathique. Ensuite, vous pouvez vous qualifier de médecin naturopathe et exercer professionnellement. Selon Guglielmo (1998)[3], de telles études sont actuellement possibles dans 19 établissements d'enseignement supérieur aux États-Unis (Collèges). Peut-être qu'entrera aussi en vigueur dans les prochaines années une dégradation similaire de la formation médicale académique dans l'UE en raison des tendances d'uniformisation au niveau européen. En tout, aux USA, travaillent actuellement environ 44.000 ostéopathes[4].

Formation d'un « docteur ostéopathe» (DO) aux États-Unis

On obtient l'accès à une école d'enseignement ostéopathique, si on a exercé une activité professionnelle pendant 3 ans. L'admission présuppose (sous-entend) une formation scolaire initiale d'un niveau moindre que celui qui serait nécessaire pour une filière universitaire conventionnelle de médecine académique. Ceci se manifeste également par des résultats aux tests nettement moins bons. Ainsi, la moyenne (Grade Point Average = GPA[5]) et les résultats au Medical College Admission Test (MCAT)[6] des étudiants en ostéopathie sont généralement nettement inférieurs aux valeurs qui sont atteintes par les étudiants en médecine (Ross-Lee und Wood 1995, Doxey und Phillips 1997). Le nombre moyen du personnel enseignant actif à plein temps dans les établissements d'enseignement de l'ostéopathie est dix fois moindre que celui du personnel enseignant des universités (Ross-Lee und Wood 1995). De plus les institutions ostéopathiques génèrent peu de recherche et certaines ont des problèmes pour mettre à disposition du personnel enseignant suffisament formé (Jones 1999). Il est donc indéniable que la formation et le niveau du personnel ostéopathique, dès le départ, sont moins bons que ceux des personnes qui deviendront plus tard médecins académiques.

Le grade de "docteur en ostéopathie" (DO) requiert 5000 heures de formation réparties sur 4 années d'études. Les écoles d'ostéopathie font la distinction entre le "docteur en ostéopathie» et ceux qui ont un titre académique (grade universitaire) véritable (par exemple, Docteur en médecine). On ne doit donc pas confondre un DO avec un Docteur en médecine, par exemple un médecin académique ou un médecin formé dans une université.

On obtient l'autorisation d'excercer professionnellement, en tant que DO, seulement après une nouvelle année d'un internat rotatoire dans un hôpital aggréé. Par la suite, le médecin peut se spécialiser, par exemple, dans des hôpitaux/cliniques de médecine interne. Depuis 1993, les DOs diplômés peuvent adhérer à la American Academy of Family qui auparavant était ouverte uniquement aux médecins académiques (Docteurs en médecine) ou aux DOs ayant en outre une formation médicale académique (Guliemo 1998).

Les médecins ostéopathes sont désormais autorisés à pratiquer dans tous les États américains. En janvier 1995, un questionnaire d'une page fut envoyé à 2 000 médecins ostéopathes de pratique familiale choisis au hasard parmis les membres de l'American College of Osteopathic Physicians. Près de la moitié des questionnaires ont été retournés et comportaient des réponses utilisables. Le sondage révélait que seulement 6.2 % des ostéopathes traitaient plus de la moitié de leurs patients avec des OMT (traitement de manipulation ostéopathique), 39.6% les utilisaient en cas de fièvre avec 25% de leurs patients ou moins et 32.1% ont répondu qu'ils l'utilisaient les OMT avec moins de 5% de leurs patients. L'enquête a aussi révélé de manière significative que plus la date de graduation était récente, moins fréquent était l'usage des OMT. Ce qui traduit que d'autant plus haut qu'était au départ le niveau d'éducation initiale et de formation de l'ostéopathe, d'autant moins fréquent (!) était l'usage des OMT. (Johnson et al. 1997)

Ce désintérêt pour la pratique ostéopathique traditionnelle semble "indiquer que les médecins entrent à l'école médicale ostéopathique non par suite d'une croyance profondément ancrée dans la philosophie ostéopathique mais après avoir subi un échec à l'entrée des études médicales allopathiques."[7]

Développement de l'ostéopathie en Europe

 
Source [8]

Après qu'Andrew Taylor Still eut présenté sa méthode et eut fondé en 1892 la première école osteopathique (American School of Osteopathy) qui était dirigée le DO William Smith, la méthode fut ultérieurement appliquée par les DOs William Garner Sutherland et Harold Magoun dans le domaine crânien. Le DO Martin Littlejohn, un élève de Still, introduisit en 1917 l'Osteopathie en Angleterre, où il fonda la British School of Osteopathy. L'Osteopathie est reconnue officiellement en Angleterre depuis 1994 et est enseigné dans dix écoles.

L'École française d'ostéopathie est créée en 1957 sous la direction de Paul Geny avec l'aide de Thomas G. Dummer, un ostéopathe anglais. L'ostéopathie se répand en France grâce aux DOs Jacques Weischenk (président du Collège ostéopathique Sutherland ou COS), Jean-Pierre Barral (diplômé de l’école européenne d’ostéopathie de Maidstone et créateur du Barral Osteopathic Teaching Organization ou BOTO) et Philippe Druelle (fondateur du Collège d'Études Ostéopathiques de Montréal ou CEO)[9].

L'ostéopathie a été légalisée en France par Bernard Kouchner, alors ministre de la santé, en 2002 et la mise en place des décrets d'application a eu lieu en mars 2007. Depuis, La formation à la profession d’ostéopathe est pléthorique en France. Il existe en effet pas moins de 74 établissements agréés dans l’hexagone, soit plus que toutes les écoles réunies dans le monde [...], mais «une quinzaine d’établissements seulement forment des praticiens sérieux», n’hésite pas à affirmer Philippe Sterlingot, président du Syndicat français des ostéopathes (SFDO)[10] [11]. En janvier 2013, le nombre total d'ostéopathes était de 19369 dont 1372 médecins ostéopathes, 6969 Masseurs kinésithérapeutes ostéopathes et 10730 Ostéopathes exclusifs DO (dits ni-ni, c'est à dire ni-médecins ni-kinésithérapeutes)selon le Registre des Ostéopathes de France[12], ce nombre est en progression exponentielle: au 01-08-2013 il atteignait un total de 20203 ...

Il y a aussi des établissements d'enseignement et des associations en Belgique et au Canada (depuis 1982, par exemple, la Fondation Canadienne pour l'Enseignement et la Recherche en Ostéopathie de Montreal, fondée par Philippe Druelle, avec une branche allemande, le Deutschen Osteopathie Kolleg). En Europe et à l'international sont actives les organisations suivantes: Europäisches Colleg für Osteopathie, College Sutherland, Osteopathie Akademie München, Osteopathie Schule Deutschland und Still Academy.

En Allemagne, l'ostéopathie est pratiquée principalement par les Heilpraktikers, mais la proportion de médecins qui utilisent la méthode augmente. La formation des ostéopathes n'est par rêglementée par l'état, mais est cependant généralement effectuée selon un standard minimum qui est prôné par l'association déclarée "Akademie für Osteopathie Deutschland" (AOD). L'AOD propose une formation professionnelle dans un établissement (d'enseignement à temps plein) à Schlangenbad près de Wiesbaden, qui est organisée en coopération avec l'Académie Still. La formation comporte seulement 1300 séances de 45 minutes (soit 975 heures pleines), ce qui représente moins de 20% de l'équivalent temps (environ 5.500 heures pleines) de ce qui est généralement en usage pour la formation des médecins en Allemagne et en Europe (l'OMS préconise, elle, une formation minimale de 4 200 heures avec 1 000 heures de pratique). On finit la formation en tant que "ostéopathe DO", c'est l'AOD qui, avec ses propres règlements d'examen, fait passer l'examen aux diplômés. Ce n'est cependant pas un diplôme d'état, ce niveau d'études a la valeur d'un diplôme d'association.

Peu de preuves crédibles d'efficacité

Déjà en 2006, Charles-Joël Menkès, membre de l'Académie nationale de médecine et du groupe de travail chargé de réfléchir aux problèmes de l'ostéopathie, publiait un article dans "Pour la Science - N° 345 -, journal de l'AFIS, intitulé "L'ostéopathie est-elle nuisible? L'efficacité de cette « médecine douce » n'est pas prouvée. En outre, quand elle est pratiquée sans précaution, elle fait encourir des risques aux malades"[13]. ... Pour les manipulations cervicales, en 2004, une méta-analyse (une analyse des études disponibles) ne révèle pas de supériorité de la manipulation par rapport à d'autres traitements. Un effet favorable est obtenu par la combinaison des manipulations, de la mobilisation et des exercices.
Pour les douleurs lombaires, certaines études ont mis en évidence l'efficassité des manipulations contre des lombalgies aigües et certaines lombalgies chroniques, au moins à court terme. Une méta-analyse de 39 essais contrôlés et randomisés a été publiée en 2004: elle montre que pour les lombalgies aigües une vraie manipulation a eu plus d'effet qu'une manipulation simulée. En revanche, rien ne distinguait la vraie manipulation des autres traitements recommandés tels que les antalgiques, la physiothérapie, les exercices ... Les résultats étaient similaires en cas de lombalgie chronique. Les auteurs concluent que, statistiquement, les manipulations ne sont pas plus efficasses que les autres traitements conventionnels des lombalgies aigües ou chroniques. Cependant, ce travail a été discuté en raison des biais méthodologiques inhérents à ce genre d'études: par exemple, la gravité des atteintes variait d'une étude à l'autre.
En juin 2005, la revue The Lancet a publié une importante étude menée en Grande-Bretagne, et portant sur 402 malades se plaignant de lombalgies communes de moins de 12 semaines. Une moitié a été traitée par manipulations, l'autre a reçu de brefs conseils pour la prise en charge de la douleur. Les résultats ont été évalués à trois mois et à un an: aucun avantage pour le traitement manuel n'a été mis en évidence. Malgré sa rigueur, cette étude n'est pas exempte de biais, notamment l'absence de suivi avant trois mois pour déceler un effet à court terme.
An final, nous sommes loin d'une efficassité miraculeuse, mais les études doivent se poursuivre pour tenter de dégager les caractéristiques des patients susceptibles d'être soulagés par une manipulation vertébrale.
L'ostéopathie s'adresse également aux viscères, et la main exploratrice évalue les tensions des faisceaux musculaires et la mobilité des organes, garantes de leur bon fonctionnement. Selon les ostéopathes, certaines douleurs pelviennes seraient d'origine digestive et doivent être traitées par un manipulation de l'intestin grêle, du sigmoïde (une boucle du côlon), du caecum ou par un étirement du péritoine. Aucune preuve de l'efficassité de cette ostéopathie viscérale n'a été apportée, comme de la prétendue mobilisation des os du crâne de l'adulte ou des articulations sacro-iliaques. L'amélioration spectaculaire de certaines migraines relève surtout de la foi et d'un effet psychologique, plutôt que d'un prétendu élargissement du crâne qui mettrait le cerveau plus à l'aise ! Aucune base scientifique non plus pour l'ostéopathie crano-fasciale du nouveau-né qui s'introduit dans certaines maternités en prétendant corriger les conséquences des pressions exercées pendant l'accouchement.

Dans cet article suit une étude des risques liés à l'ostéopathie que nous aborderons dans la section suivante.

Pour de plus amples renseignements sur l'évaluation de l'efficassité de l'ostéopathie, consulter les rapports de l'Académie nationale de médecine, celui de 2006 intitulé "Osteopathy and Chiropraxy"[14] et, dans celui tout récent de 2013 intitulé "Thérapies complémentaires -Acupuncture, hypnose, ostéopathie, Tai-chi - leur place parmi les ressources de soins", dans la partie 2 "Médecine manuelle. Ostéopathie. Chiropraxie", les pages 7, 8 et 9 consacrées à l'évaluation de ces pratiques[15] et ainsi que l'article plublié dans le PubMed "Effectiveness of manual therapies: the UK evidence report." Bronfort G, Haas M, Evans R, Leininger B, Triano J. (2010)[16].

Les dangers de l'ostéopathie

Un exemple de victime de l'ostéopathie

 
Le cas d'Anaëlle Source www.osteo-temoignage.com site du dr Parot (cliquer en bas de la page sur l'onglet témoignages)

Histoire clinique d'Anaëlle
Anaëlle est une jeune fille qui est amenée par sa maman la 1ère fois en consultation d'orthopédie infantile à l'âge de 14 ans.
Elle est suivie depuis plus d'1 an et traitée par "ostéopathie" pour une scoliose de la jeune fille (dite scoliose idiopathique).
La radiographie de la colonne retrouvait:
une déformation thoraco-lombaire majeure avec un angle de Cobb de 40° (angle de déformation entre les vertèbres qui penchent le plus) !!!!!!!!
En reprenant les anciens documents radiographiques, ont pouvait observer l'aggravation progressive de cette scoliose au fil du temps, c'est-à-dire pendant la phase d'accélération de la vitesse de croissance de l'adolescence.
En conclusion:
non seulement l'"ostéopathie" n'avait eu aucune action pour empêcher l'aggravation de la scoliose (c'est qui n'est pas une surprise), mais l'ostéopathe a regardé passivement cette scoliose augmenter au fil du temps sans aucune réaction, ni bon sens de base consistant à l'envoyer consulter un spécialiste.
Ce jusqu'au boutisme dans l'incompétence est quasi-criminel puisque cette scoliose va nécessiter un traitement par corset plâtré réducteur, puis corset classique, en attendant probablement une intervention chirurgicale.
En effet, le moment de surveillance passive ostéopathique (avec pour la famille illusion de traitement) correspond exactement au moment idéal où cette scoliose aurait pu bénéficié d'un véritable traitement orthopédique médical par corset, évitant ainsi son aggravation et son évolution lente vers une chirurgie.
En matière de scoliose, il n'est pas possible de revenir en arrière, et une fois que l'on est passé à côté du bon moment pour traiter, c'est trop tard.
Le Dr Roger Parot, chirurgien orthopédiste pédiatre, rappelle que la chirurgie du rachis est une chirurgie à risque vital (risque de mourir), mais aussi une chirurgie à risque fonctionnel neurologique (risque d'être paralysé).
N'y-a-t-il pas là encore une fois une notion juridique de perte de chance à la base ?...

Variantes

Biophysique Ostéopathie

Cette invention du Heilpraktiker Christof Plothe de Alzey (Rhénanie-Palatinat) est de permettre, en touchant l'exposition présumée du patient à un rayonnement électromagnétique (voir à électrosmog) à idenfizieren. Vous pouvez également commander "à la palpation des changements de niveau de résonance dans le tissu lors de l'exposition à diverses substances" identifier d'éventuelles est également une «palpation biophysique de stress psychologique."

Etiopathie

L'éthiothérapie est une variante de l'ostéopathie. Le terme a été introduit dans les années 1960 par le français Christian Trédaniel. L'étiopathie est particulièrement fréquente en France, mais aussi en Suisse et dans les pays du Benelux. Il n'y a pas de nette différence avec l'ostéopathie.

Ostéopathie animale

Il est fait aussi de la publicité pour une utilisation chez les animaux, particulièrement les chevaux et les chiens.

Article de Psiram dans d'autres langues

Vidéo

Enquête de santé - France 5 - Ostéopathie, qui nous manipule? Emission du 25-09-2012

Liens externes

Références