Moulin à diplômes

Révision datée du 24 juillet 2016 à 09:31 par Victor (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Ibc1.jpg
Le chat Colby à qui a été attribué un grade de Docteur[1]
Garage vide, siège de l'Universidad Empresarial de Costa Rica" (UNEM) au Costa Rica (image: le journal Der SPIEGEL[2])

L'expression Moulin à diplômes, équivaut à l'expression anglaise "Diploma mill"[3] [4] et allemande "Titelmühle" (c.à.d. moulin à titres. On trouve également en français l'expression Usine à diplômes.

Les faux diplômes vont de la contrefaçon pure et simple d’un vrai diplôme,ici un exemple de proposition originaire de Chine[5], jusqu'à la création ex nihilo d’un document écrit attestant un titre ou un grade, délivré par une institution souvent virtuelle et non habilitée à le faire.

La contrefaçon[6] porte des signes distinctifs cherchant à imiter le vrai diplôme, comme le nom ou le logo de l’institution dûment habilitée à le délivrer. Une telle falsification est relativement similaire aux fausses fiches de paie, aux faux billets ou aux fausses pièces d’identité.

Le faux diplôme est un document délivré (ou plutôt vendu) par une institution non reconnue, et ne répondant pas aux critères minimaux (personnel qualifié, cours, examens, etc.) permettant de délivrer le titre concerné. La notion de faux diplômes est étroitement liée à celles d’« usines à diplômes » (diploma mills), c’est-à-dire d’institutions non habilitées ou bénéficiant d’habilitations douteuses. Ces habilitations douteuses peuvent correspondre à une large variété de stratégies, comme l’habilitation par des organismes eux-mêmes non habilités à le faire, des « usines à accréditation » (accreditation mills) ou le mensonge pur et simple en affichant une habilitation contrefaite d’un organisme réellement accrédité[7].

Dans tous les cas de figure, pour le faussaire, un marché lucratif. Mais le détenteur d'un diplôme obtenu sans supporter les investissements, notamment humains, nécessaires à son obtention dans des conditions normales, n'a pas acquis les aptitudes ni les compétences requises et les conséquences dans certaines professions liées à la santé peuvent être gravissimes.

Liens externes

Article de Psiram dans d'autres langues

Références

  1. http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_animals_with_fraudulent_diplomas
  2. http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,597705,00.html Article "Umstrittene Titel: Professoren und Doktoren made in Costa Rica (Titres controversés: des professeurs et des docteurs made in Costa Rica)" par Von Marvin Oppong publié dans Der Spiegel le 23 décembre 2008.
    Du Docteur jusqu'au Professeur honoris causa : une mystérieuse université d' Amérique centrale approvisionne aussi des allemands en titres académiques. S'agit-il de l'un des tristement célèbres ces moulins à titre ? Qui sont les enseignants, y a-t-il vraiment un campus ? SPIEGEL ON LINE était sur place à la recherche de traces.
  3. http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/diplomamill.html
  4. http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2011-2012/Reportage.asp?idDoc=203597
  5. http://www.france163.com/english/INDEX.ASP Pour voir les diplômes proposés et les tarifs faites enter sur votre ordinateur
  6. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/04/29/01016-20090429ARTFIG00064-un-site-internet-chinois-vend-de-faux-diplomes-francais-.php L'université de Toulon révèle l'existence d'offres de faux masters et de fausses licences sur la Toile.
    Un administrateur du site Internet au doux nom de «Success» (succès) répond par «chat», en anglais, à notre demande. «Tu veux un diplôme de l'université Paris-VI, un master 2 en ingénierie financière ? Pas de problème, c'est 1 000 euros le parchemin. Je te l'en­voie dans trois jours de la main à la main où que tu sois dans le monde. Pour un diplôme français, c'est vraiment pas cher.»
    Devant notre perplexité, le faussaire, qui se dit chinois, insiste : un diplôme canadien nous tenterait peut-être davantage ? Mais c'est plus cher : 1 200 euros. «La plupart de mes clients sont en France», affirme-t-il, sans qu'il soit évidemment possible de vérifier quoi que ce soit. Avant de couper court à la conversation, il explique ne vouloir répondre qu'aux «questions de business».
    Soupçonnée la semaine dernière par la justice de trafic de diplômes impliquant des dizaines d'étudiants chinois, l'université de Toulon (Var) a contre-attaqué mardi en révélant le nom de ce site plutôt louche. [...]
  7. http://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2007-2-page-115.htm