Judy Mikovits

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Judy Mikovits à une réunion du National Vaccine Information Center (NVIC) le 31 mars 2017

Judy Mikovits ou Judy Anne Mikovits est une chercheuse américaine. Elle a été impliquée dans des controverses concernant ses recherches dans le domaine du syndrome de fatigue chronique (CFS).

Mikovits a été directeur de recherche du Whittemore Peterson Institute (WPI), une organisation de recherche sur le syndrome de fatigue chronique et une clinique à Reno (Nevada, USA) de 2006 à 2011. Mikovits a conduit un travail de recherche qui a rapporté en 2009 qu'un retrovirus connu sous le nom de xenotropic murine leukemia virus-related virus (XMRV) était associé au CFS. Les résultats de la recherche évoquaient la possibilité que le XMRV puisse être un facteur contribuant à la pathogenèse du CFS [1]. Toutefois la recherche a été violemment critiquée ce qui a entraîné ultérieurement une rétractation le 22 décembre 2011 par la revue Science [2][3].

En octobre 2011, Mikovits a été licenciée par le WPI pour avoir refusé de transmettre son travail à un autre scientifique [4] et a ensuite été interrogée pour avoir prétendument manipulé des données dans ses publications liées au XMRV [5]. Le 18 novembre 2011, Judy Mikovits a été arrêtée à son domicile de Ventura County, en Californie. Son avocat a déclaré qu'elle avait été arrêtée pour des accusations de vol introduites par le WPI, mais que les accusations n'étaient pas fondées [6]. D'ici le 28 novembre, après les négociations avec le WPI, 18 manuels manquants ont été renvoyés. Plus tard, les accusations criminelles contre elle ont été rejetées par le bureau du procureur de Reno, NV.

Le contentieux entre le WPI (une association caritative et un institut de recherche fondé par les parents d'une patiente atteinte de CFS, Annette and Harvey Whittemore, et par Daniel Peterson, un médecin du CFS physician qui traite la fille des Whittemore) et Mikovits est complexe. Les auteurs du rapport de recherche XMRV/CFS de 2009 comprenaient Daniel Peterson et les chercheurs principaux de Whittemore Peterson, Judy Mikovits et Vincent Lombardi. L'étude du WPI a été largement couverte par les medias du monde entier, dont la BBC, National Public Radio, The New York Times et The Wall Street Journal ... et en France [7][8]. Beaucoup de patients atteints du SFC ont salué le rapport avec enthousiasme, estimant que le XMRV accordait une légitimité à leur état de santé et espérant que le XMRV serait établi comme une cause traitable du CFS, quelques uns, assumant la causalité, pressant même les médecins pour des tests et des médicaments. [9]

Cet article est partiellement ou en totalité issu d'un article du Wikipédia anglais

Références

  1. http://science.sciencemag.org/content/326/5952/585 Abstract/résumé de l'étude de 2009
  2. http://retractionwatch.com/category/by-author/judy-mikovits/
  3. http://retractionwatch.com/2011/12/22/chronic-fatigue-syndrome-xmrv-paper-retracted-by-science-completely-this-time/
  4. https://blogs.wsj.com/health/2011/10/03/scientist-who-led-xmrv-research-team-let-go/ Wall Street Journal. October 3, 2011.
  5. http://www.chicagotribune.com/lifestyles/health/chi-chronic-fatigue-syndrome-paper-10032011-story.html "Manipulation alleged in paper linking virus, chronic fatigue syndrome". Chicago Tribune. October 3, 2011.
  6. https://web.archive.org/web/20111201034505/http://news.sciencemag.org/scienceinsider/2011/11/controversial-cfs-researcher-arr.html?ref=hp
  7. http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/24/fatigue-chronique-le-retrovirus-xmrv-serait-hors-de-cause_1457437_3244.html LE MONDE | 24.12.2010 Par Stéphane Foucart.
    C'est un feuilleton scientifico-médical dans lequel il faut se garder de toute affirmation. Une certitude est pourtant que les travaux britanniques publiés dans la dernière édition de la revue Retrovirology portent un sérieux coup à une série de résultats qui font les gorges chaudes des laboratoires de virologie depuis plusieurs mois.
    L'affaire débute, en 2006, avec la découverte de séquences génétiques du rétrovirus XMRV (Xenotropic MLV-Related Virus) - proche de virus responsables de leucémies chez la souris - sur des échantillons de tumeurs de la prostate. Trois ans plus tard, une équipe américaine découvre le même XMRV dans 67 % des échantillons sanguins de gens atteints d'une maladie énigmatique et parfois très débilitante, le syndrome de fatigue chronique, aussi appelé encéphalomyélite myalgique. Quant aux personnes non malades, elles en sont largement exemptes. Cette découverte fait l'effet d'une bombe : jamais cause biologique n'avait été mise au jour pour expliquer l'irruption de cette pathologie aux contours flous - vagues douleurs articulaires, extrême faiblesse, troubles cognitifs, etc.
    Aussitôt après l'annonce de ces résultats, plusieurs équipes européennes tentent de mener des tests identiques : en vain. Nul XMRV n'est retrouvé sur les "fatigués chroniques".
  8. http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/01/la-frayeur-des-etablissements-du-sang_1501786_3244.html La frayeur des établissements du sang LE MONDE | 01.04.2011 par Stéphane Foucart.
    Un virus nouveau et inconnu était-il en train de se diffuser dans la population par voie de transfusion sanguine ?
  9. https://en.wikipedia.org/wiki/Whittemore_Peterson_Institute#cite_note-Public_Charity-1
cet article est une ébauche