Biorésonance
La Biorésonance est un concept de médecine alternative pseudo-scientifique selon lequel le corps humain émettrait un spectre d'ondes électromagnétiques mesurables qui donnerait des renseignements sur des maladies. Là-dessus est basée la thérapie par biorésonance à laquelle de très nombreux naturopathes, Heilpraktikers et médecins ont recours de par le monde pour de pseudo-médicales guérisons de toutes les maladies possibles, en particulier les allergies, les troubles de sommeil, les fatigues chroniques, etc.
Certains vétérinaires et naturopathes pour animaux prétendent pouvoir constater un effet curatif de la thérapie par biorésonance également chez les animaux, par exemple pour l'infestation de parasites. Plusieurs fournisseurs proposent également le procédé pour le traitement des plantes. En Autriche surtout est proposée une méthode AMB.
La thérapie par biorésonance est connue sous les appelations BRT, Mora Thérapie, thérapie informationnelle, thérapie multi-résonance,Vega Test, médecine régulative (BICOM, Mora), médecine vibratoire (Rayonex), ou encore thérapie BICOM. La biorésonance peut être considérée comme un développement de procédés plus anciens et se base par exemple sur l'Électro-acupuncture selon Voll (EAV) ou de la radionique.
Etant donné qu'il n'y a aucune preuve scientifique pour une quelconque efficacité de cette méthode, les assurances-maladie dans la quasi-totalité des pays refusent le remboursement de ces thérapies. Les appareils non agréés par l'administration américaine ou dépourvu du sigle CE1 et CE2 sont interdits d'importation dans la plupart des pays du monde. Certains appareils sont également interdits de vente sur Ebay.
Le procédé
Un signal électrique est mesuré à l'aide d'électrodes que le patient tient à la main. Un filtre (séparateur) servirait à séparer les vibrations pathogènes des saines, et la distinction se fait sur la base de la fréquence. Le signal est alors "inversé" dans l'appareil de biorésonance et envoyé de nouveau au corps au moyen d'une autre électrode. Les deux signaux sont alors censés s'annuler mutuellement, moyennant quoi le "schéma fréquentiel" nuisible et ainsi la maladie peuvent être "supprimés".
A la place des électrodes, on trouve souvent aussi des gants, des chaussettes, des capuches, des coussins, des couvertures, des matelas en textile avec des fils éléctriques. Les électrodes sont parfois qualifiées de "détecteurs".
Plusieurs appareils utilisent des fonctions supplémentaires pour "énergétiser" ou "tester" des substances. Il serait possible, via un gobelet métallique, de transferer des "informations" d'une substance (salive, sang, urine, antibiotique, aspirine, etc.) vers une autre substance, par exemple une bouteille d'eau. Comme dans le dit test de résonance du EAV, est utilisé un gobelet métallique qui est raccordé avec un cable à l'appareil de thérapie, ou une "alvéole de test" dans laquelle on peut mettre des ampoules avec des substances. Les supposées "oscillations" émises par les substances seraient ainsi enregistrées. Des "informations" pourraient également être transmises en sens inverse aux substances. Au sujet de la nature des supposées vibrations des substances, il n'y a que des déclarations vagues et contradictoires.
Des "vibrations" contenues dans certaines substances pourraient ainsi être utilisées pour guérir des maladies. Une philosophie très proche de l'homéopathie ou de la médecine informationnelle. Les constructeurs ne livrent à ce sujet que des données floues et contradictoires par rapport à ces vibrations des substances. Un fabricant affirme qu'il s'agirait "de vibrations dans le domaine des bioénergies", qui, cependant, se laissent objectivement aussi peu enregistrer et mesurer dans l'état actuel de la physique, que, par exemple, les dits rayonnements terrestres perceptibles avec une baguette de sourcier." Néanmoins, les signaux se laisseraient cependant manifestement transformer au moyen d'une simple technique de commutation électronique. En outre, on annonce que ces appareils pourraient fournir des "shémas fréquenciels" sauvegardés de médicaments ou des "shéma fréquentiels de thérapies" précises pour des troubles survenant fréquemment. En raison des caractéristiques du produit, les frontières sont floues entre la biorésonance et d'autres procédés pseudo-médicaux comme l'EAV, la radionique, l'électro-acupuncture, l'"homéopathie digitale" (par exemple l'holopathie) ou la thérapie de champ-vital.
Discussion
Les procédés qui permettent une "inversion" ou un "effacement" au niveau physique ou médical restent un secret des producteurs des appareils, car ils utilisent tous un vocabulaire spéficique à eux pour expliquer leurs inventions. Dans des prospectus ou des flyers on apprend qu'il s'agirait d'une "communication intracellulaire perturbeée", ainsi que des explications vagues en provenance de la physique quantique. Il n'est pas rare qu'on désigne dans ce procédé les "biophotones" comme un élément principal d'efficacité. Une raison pourquoi les fréquences de la "Médecine quantique" se situeraient dans la plage des fréquences de plusieurs centaines de khz, une plage très facile à manier en éléctronique, manque complètement.
La question pourquoi le changement de la "polarité" provoquerait un guérison reste aussi sans réponse, tout comme le choix des effacements des signaux néfastes, car quel peut être le critère de choix entre les bonnes fréquences et les mauvaises fréquences? Et comment une "médecine" aussi puissante comme la biorésonance, capable de rectifier n'importe quelle "mauvaise" fréquence dans le corps (le début d'une grippe, un tumeur, un cancer généralisé) n'aurait aucun effet sécondaire? Un enfant serait alors capable de soigner, après 3 jours de formation, des maladies les plus graves de l'humanité...
Une autre question est le support scientifique des producteurs des appareils de biorésonance. Une telle technologie extraordinaire pour le progrès de la médecine devrait être inventée, développée et accompagnée par des dizaines, voire des centaines de chercheurs et de médecins de très haut niveau, accompagné des milliers de documents. Or, très rares sont les personnes nommées ou connues qui sont chargées du développement de ces appareils et de ces programmes informatiques. Au niveau des études cliniques et publications scientifiques, les producteurs produisent ou des attestations de complaisance (médecins-clients), des certifications des [[moulin à titres[moulins à diplôme]] dans des pays exotiques ou déclarent que les études scientifiques seraient en cours.
Etudes scientifiques
Des nombreuses études scientifiques par rapport à une éventuelle utilisation des procédés de la biorésonance pour des analyses des maladies ou des traitements des maladies n'ont donné aucun résultat, dépassant le stade de l'effet placebo.
L'application de la biorésonance peut induire des analyses erronées avec le danger des traitements non appropriés. Aucun appareil ou procédé de biorésonance est capable d'analyser correctement des maladies, car le principe de la biorésonance reste flou, n'est pas validé par la science et ne fournit pas de résultats reproductibles. Ceci n'est pas étonnant, car même si les fréquences typiques pour les maladies existeraient, on ne peut comprendre comment ces fréquences "ultra-fines" pourront être détectées par une simple électrode dans la main du patient dans une pièce non protégée. Dans ce domaine des fréquences les éctroniciens prennent des mesures de tout genre, comme ceux transportées par des réseaux éléctriques et qui rayonnent de toute manière dans la salle de traitement.
Souvent la biorésonance est utilisée pour le traitement des allérgies ou l'analyse des allérgies. Ce procédé n'est pas approprié, ni pour l'analyse, ni pour des traitements. Des études scientifiques démontrent clairement que des traitement à succès de l'allérgie des enfants n'ont jamais été reproductibles et ne dépassent pas l'effet placebo.
La commission professionnelle de la société suisse pour allérgologie et immunologie (SGAI) a publié en 2006 une communication par rapport aux appareils de biorésonance et d'éléctroacuponcture qui disait que ces méthodes de l'analyse et de la thérapie des soi-disantes allérgies serait une bêtise.
Relation avec les Scientologues
L'inventeur de la biorésonance a été le médecin généraliste, Colonel de la SS et Scientologue Franz Morell, ensemble avec son beau-frère, l'ingénieur Erich Rasche. De leurs deux noms a été créé la marque MORA et Mora Thérapie. Aussi le gérant de la société BICOM, le successeur des appareils MORA, a été ou est toujours Scientologue.
Article de Psiram dans d'autres langues
- Deutsch: Bioresonanz
Références
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