Stefano Montanari
Stefano Montanari, né le 18 juin 1970 à Bologne, résidant à Modène, pharmacien, anti-vaccinaliste, depuis mars 2004 directeur scientifique du laboratoire privé Nanodiagnostics de Modène présidé par sa femme le Dr. Antonietta Gatti découvreuse de la nanopathologie.
Il est un des prétendus experts scientifiques présents à la projection du documentaire Vaxxed d'Andrew Wakefield le 9 février 2017 à Bruxelles en la présence de celui-ci, un évènement organisée par Michèle Rivasi avec la collaboration de personnes et d'organisations opposées à la vaccination.
Montanari, le vaccin Méningitec® et l'ANSM
Contexte
Le 24 septembre 2014, tous les lots commercialisés du vaccin Méningitec, ont été retirés du marché, à titre de précaution, en raison d’un défaut qualité rencontré lors de la fabrication de ce médicament (mise en évidence de particules métalliques oxydées au niveau du piston dans un nombre limité de seringues). Un rappel similaire a été organisé à l’échelle européenne. Au regard des données toxicologiques, des données de pharmacovigilance et de la fréquence très faible d’apparition de ce défaut, l’ANSM n’avait pas, dès le retrait, identifié de risque pour la santé des enfants vaccinés.
Plus récemment, l’ANSM a été alertée, notamment dans le cadre d’une plainte, de l’existence de signes généraux chez des enfants vaccinés par Méningitec.
L’ANSM a réuni un groupe d’experts toxicologues dans le cadre d’un Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) afin d’analyser les données disponibles sur le vaccin. Ces experts indépendants ont conclu qu’il était peu probable que les particules identifiées dans le bouchon et la seringue engendrent une toxicité aiguë générale chez les personnes vaccinées et que seule une réaction locale pourrait être envisagée (rougeurs ou gonflement au site d’injection notamment).
Par ailleurs, deux analyses ont été menées par les laboratoires du Pr Alvarez (Hôpital Raymond Poincaré – Garches) et du Dr Montanari (Laboratoires Nanodiagnostics – Modene) sur des échantillons du vaccin Méningitec. Ces analyses ont été portées à la connaissance de l’ANSM. Du fait de leurs conclusions contradictoires, l’ANSM a procédé à des analyses complémentaires sur le vaccin Méningitec, incluant une recherche élargie de traces métalliques, afin d’apporter des données qualitatives et quantitatives.[2].
La plainte
Une analyse réalisée sur un échantillon de vaccin contre la méningite, le Meningitec, révèle la présence de nanoparticules de "plomb, zinc et titane". Des résultats présentés comme très inquiétants par l'avocat de 600 familles engagées dans une bataille judiciaire contre le distributeur français du produit.
"Cette histoire pourrait devenir l'un des scandales sanitaires de l'année." C'est par ces mots que Me Ludot, évoque le procès contre le distributeur français du Meningitec, un vaccin contre la méningite. L'expertise, rendue publique mardi par La Montagne, révèle la présence dans un échantillon de "débris de plomb, de zinc, de titane", rapportait mardi le journal. "Une vraie soupe de métaux lourds", explique-t-il à L'Express.
Depuis plusieurs mois, 600 familles se battent pour faire reconnaître un lien de cause à effet entre les symptômes de leurs enfants -fortes fièvres inexpliquées, éruptions cutanées, troubles du sommeil et du comportement- et leur vaccination avec un lot défectueux de ce vaccin.
L'analyse n'a pas été effectuée sur le lot incriminé
La nouvelle expertise conclut à la présence de particules de métaux lourds en quantités "considérables". L'échantillon, analysé par Nanodiagnostics, un laboratoire italien qui se présente comme "spécialiste" des nanomatériaux, a été fourni par l'avocat lui-même. "C'est un vaccin que j'ai acheté à la pharmacie, explique Me Ludot. Il n'était pas identifié comme défectueux et n'était donc pas visé par la procédure de retrait du marché ordonnée en septembre 2014." Cela rendrait, selon son analyse, les derniers résultats d'autant plus inquiétants, les particules repérées pouvant se trouver aussi dans des produits toujours commercialisés. [...][3]
L'expertise de Montanari
Un laboratoire italien spécialisé dans les nanotechnologies vient d’analyser un lot a priori « sain » du Méningitec®, ce vaccin décrié par des centaines de familles en France. Ses résultats sont alarmants.
« Une bombe ». À en croire Me Emmanuel Ludot, l’avocat de centaines de familles inquiètes des effets du Méningitec® sur leurs enfants, les conclusions des spécialistes italiens sont « explosives ». « Ce que dit ce rapport d’expertise est édifiant. Nous avons désormais la preuve que ce vaccin contient une foultitude de particules toutes plus dangereuses les unes que les autres. Il est urgent d’ouvrir les yeux », martèle-t-il.
La société Nanodiagnostics, basée à Modène (Italie), a passé au crible du microscope électronique le contenu d’une seringue envoyée par l’avocat français.
« Il s’agit d’un lot qui n’était pas identifié comme défectueux, et qui n’était donc pas visé par la procédure de retrait du marché ordonnée en septembre 2014. C’est une boîte qu’une maman avait conservée dans son frigo après l’avoir achetée », précise Me Ludot.
Que montre l'analyse de l'échantillon ?
Le rapport détaillé transmis le 10 mars au conseil des parties civiles – que nous avons pu consulter – est sans appel : l’échantillon contient des particules de métaux lourds en quantités « considérables ».
Parmi ces résidus, certains sont mentionnés par le fabricant du Méningitec®, l’Américain Nuron Biotech. Exemples : le chlorure de sodium et le phosphate d’aluminium. Beaucoup d’autres, en revanche, « ne sont pas déclarés » et n’ont, selon le laboratoire italien, « rien à faire avec la composition d’un vaccin ou d’une quelconque autre préparation injectable ». Nanodiagnostics conclut ainsi à la présence de poussières d’acier inoxydable, de plomb, de zinc, de titane, et même de zirconium, un composé « légèrement radioactif ».
Quelles conséquences sur la santé des enfants ?
« Ces résultats sont très alarmants, affirme le docteur Stefano Montanari, qui a réalisé l’analyse de l’échantillon à Modène. On parle ici de résidus de métaux injectés directement dans le corps d’un enfant, que l’organisme ne pourra jamais éliminer, qui vont se fixer pour toujours dans le noyau des cellules. Cela peut provoquer des inflammations chroniques susceptibles de dégénérer en cancers de tous types. Le cerveau peut être touché, comme le pancréas. Dans ce dernier cas, des diabètes sont possibles. Les risques sont multiples. C’est très inquiétant ». [4]
L'article publié par LCI apporte quelques renseignements complémentaires[5]:
A l’origine de cette analyse ?
L’avocat des parties civiles, Emmanuel Ludot, qui s’est rapproché du laboratoire italien Nanodiagnostics et du professeur Stefano Montanari. Chercheur reconnu pour ses travaux sur les nanoparticules, il est lui-même cité dans la procédure pénale en cours en Italie… contre le même produit. "En France, je n’ai pas trouvé un laboratoire spécialisé en nanoparticules qui accepte de réaliser de telles analyses", justifie l'avocat. Et d’assumer le timing parfait de la publication de ce rapport, alors que le tribunal de Clermont-Ferrand, ce même jour, procédait à la nomination d’experts indépendants dans cette affaire. Le but : déterminer ou non le lien entre les symptômes observés et le vaccin Meningitec. "Je voulais mettre les experts au pied du mur", reconnaît Emmanuel Ludot, interrogé par metronews. "Maintenant, ils ne peuvent plus ignorer les résultats de cette analyse."
Remarque de Psiram: Maître Ludot s'est dépêché de présenter l'analyse émanant d'un expert notoirement anti-vaccins précédent ainsi la nommination par le tribunal de Clermont-Ferrand d'autres experts plus impartiaux. Il est, sans surprise, en lien avec l'UNACS dirigée par Jacques Bessin, qui propose même la traduction en français de l'analyse de Nanodiagnostics [6]
Le rapport de Montanari sur le vaccin Méningitec, suite et conclusion de l'ANSM
Etant donné les plaintes (et le procès en cours à Clermont-Ferrand), il y avait donc eu deux analyses sur des échantillons du vaccin Méningitec menées, l'une par les laboratoires du Pr Alvarez (Hôpital Raymond Poincaré – Garches), et l'autre par le Dr Montanari (Laboratoires Nanodiagnostics – Modene), lesquelles ont été portées à la connaissance de l’ANSM. Du fait de leurs conclusions contradictoires, l’ANSM a procédé à des analyses complémentaires sur le vaccin Méningitec, incluant une recherche élargie de traces métalliques, afin d’apporter des données qualitatives et quantitatives.
Les analyses complémentaires réalisées par l’ANSM
Les analyses conduites par les laboratoires de contrôle de l’ANSM permettent de disposer d’une nouvelle expertise technique et scientifique. Les résultats de ces analyses ont par ailleurs été soumis à l’expertise des membres du CSST.
L’ANSM a réalisé des analyses de seringues de Méningitec provenant de trois lots différents ainsi que, à titre comparatif, l’analyse de cinq autres vaccins, d’un médicament injectable non vaccinal et de sérum physiologique injectable. [donc avec plusieurs groupes de contrôle pour comparaison]
Les analyses des échantillons ont été réalisées par les deux techniques suivantes :
- microscopie électronique à balayage (analyse qualitative) [c'est la technique utilisée par Stefane Montanari] - spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif (ICP-MS) (analyse quantitative).
Les résultats obtenus, par ces deux techniques sensibles et complémentaires, montrent la présence de métaux à l’état de traces dans tous les médicaments injectables analysés, y compris le sérum physiologique. Ainsi, il n'apparait pas de spécificité du vaccin Méningitec par rapport aux autres produits testés ni d'hétérogénéité notable entre les différents échantillons de ce même vaccin.
La présence de traces métalliques dans des produits de santé ne représente pas en soi un défaut qualité ni un risque pour la santé dans la mesure où les concentrations sont inférieures aux seuils de sécurité établis par la communauté scientifique au plan international pour les médicaments.
Conclusions
Le CSST, réuni à nouveau le 13 mai 2016, a étudié les résultats des analyses conduites sur le vaccin Méningitec par l’ANSM, le Pr Alvarez et le Dr Montanari. Les données présentées dans le rapport du Dr Montanari ont été considérées comme difficilement interprétables en raison de problèmes méthodologiques.
Des métaux ont été retrouvés à l’état de traces dans tous les médicaments analysés, y compris le sérum physiologique. Les membres du CSST ont considéré que la présence de ces traces, qui ne peuvent pas être quantifiées par des techniques pourtant sensibles, est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considérée comme un risque sanitaire.
Sur la base des analyses réalisées par le Professeur Alvarez et par l’ANSM, les experts confirment l’absence d’éléments pouvant être à l’origine d’une toxicité de Méningitec.[2]
Remarque de Psiram: En clair, le rapport de Montanari ne présente aucun intérêt en raison de problèmes méthodologiques, n'est pas confirmé par les résultats de l'analyse complémentaire de l'ANSM, lesquels sont en accord avec ceux du Prof. Alvarez.
Analyse sur le blog Respectful Insolence d'une publication de Montanari
Article "J'aime ça, quand une étude pour montrer combien les vaccins sont sales a l'effet inverse que prévu" publié le 2 février 2017 par Orac [7]:
J'ai souvent écris au sujet de ce que j'aime qualifier de "tactique toxines" en ce qui concerne les vaccins. Fondamentalement, dans le noyau dur (et même le noyau mou) de la foule des anti-vaccins, on craint que les vaccins contiennent toutes sortes de “toxines” comme l'aluminium, le formaldéhyde, le mercure et divers produits chimiques qui sont assez dangereuses séparément, mais, qui, lorsqu'elles sont combinées, “empoisonnent” de jeunes bébés, avec pour résultat qu'ils deviennent autistes, contractent des maladies d'asthme et auto-immunes, ou même qu'ils meurent du syndrome de la mort subite du nourrisson. Bien sûr, beaucoup de produits chimiques qui semblent effrayants sur lesquels les anti-vaccination attirent l'attention sont en fait dans les vaccins, mais, comme Paracelsus l'a dit, c'est la dose qui fait le poison, et la quantité dans les vaccins est suffisamment faible pour ne pas constituer une menace pour la santé. En outre, le formaldéhyde est un produit du métabolisme normal présent dans le sang des enfants à un niveau beaucoup plus élevé que ce que contient n'importe quel vaccin.
Si apeurés de la contamination des précieux fluides corporels de leurs bébés que soient les antivaccinationists (et, soyons réalistes, c'est vraiment de cela qu'il s'agit dans de nombreux cas), qu'il ne suffit pas de diaboliser les vaccins sur la base des ingrédients inoffensifs qu'ils contiennent. Ils doivent aller au-delà et diaboliser les vaccins sur la base de ce qu'ils ne contiennent même pas. À l'heure actuelle, cette désinformation prend la forme de ce qui semble à première vue être un véritable article scientifique. C'est ce qui arrive à l'heure actuelle avec un papier (étude) d'Antonietta Gatti et de Stefano Montanari dans l' International Journal of Vaccines and Vaccination intitulé New Quality-Control Investigations on Vaccines: Micro- and Nanocontamination (Nouvelles Enquêtes de Contrôle de qualité sur des Vaccins: Micro - et Nanocontamination). C'est un papier que j'ai trouvé par le biais d'un article circulant dans les cercles anti-vaccins du Children’s Medical Safety Research Institute (CMSRI), un groupe constitué principalement d'anti-vaccins indécrottables, dans un article intitulé Dirty Vaccines: New Study Reveals Prevalence of Contaminants[8]. Notez le titre «les vaccins sales». C'est beaucoup plus une affaire de croyance dans une grande partie de la communauté anti-vaccins, à savoir, que les vaccins sont «sales», d'où les divagations sur l'ADN, les cellules de singe, le formaldéhyde, et le reste dans les vaccins. L'article augmente le niveau du discours alarmiste jusqu'au [niveau] 11 dès le début:
- Chaque Vaccin Humain Testé A été Contaminé par des Niveaux Dangereux de Métaux et Débris Liés au Cancer et à la Maladie Autoimmune, Rapporte la Nouvelle Étude
Références
- ↑ https://www.youtube.com/watch?v=Azrv2FLXcss
- ↑ 2,0 et 2,1 http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Meningitec-pas-de-risque-pour-les-personnes-vaccinees-Point-d-Information
- ↑ http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/vaccin-contre-la-meningite-des-analyses-alarmantes-ou-seulement-alarmistes_1780098.html Vaccin contre la méningite: des analyses "alarmantes" ou seulement alarmistes? Par Anna Benjamin et Cécile Casciano, publié le 07/04/2016
- ↑ http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2016/04/05/lexpertise-qui-accuse-le-meningitec_11857138.html Publié le 05/04/2016
- ↑ http://www.lci.fr/societe/vaccin-meningitec-des-composants-dangereux-reperes-par-une-analyse-accablante-1507613.html
- ↑ http://www.unacs.org/post/2016/04/05/L-expertise-qui-accuse-le-MENINGITEC
- ↑ 7,0 et 7,1 http://scienceblogs.com/insolence/2017/02/02/antivaccinationists-try-to-show-vaccines-are-dirty-but-really-show-that-they-are-amazingly-free-from-contamination/ Publié le 2 février 2017 par Orac
- ↑ http://info.cmsri.org/the-driven-researcher-blog/dirty-vaccines-new-study-reveals-prevalence-of-contaminants L'étude/article d'Antonietta Gatti, Scientific Director of Nanodiagnostics, publiée sur le site du CMSRI
cet article est une ébauche