Différences entre les versions de « Dominique Belpomme »
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* http://alerte-environnement.fr/2018/02/05/electrosensibilite-en-pleine-derive-le-pr-belpomme-inquiete-par-lordre-des-medecins/ Électrosensibilité : en pleine dérive, le Pr Belpomme inquiété par l’Ordre des médecins<br>Le Pr Dominique Belpomme sur le plateau d’une web-télé dite de « réinformation », TV Libertés, où il drague les milieux « droitards »<br>Dominique Belpomme refait parler de lui : âgé de 74 ans, le cancérologue « controversé » (Ouest-France), connu pour son manque de rigueur, son double langage* et ses fréquentations très à droite, est visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins.<br>En effet, récemment spécialisé dans la « médecine environnementale » (sic), il pose des diagnostics d’électro-hypersensibilité qui ne reposent sur aucune donnée scientifique validée, signale Le Figaro du 31 janvier. Une plainte a été déposée contre lui en mars 2017 devant la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France suite à deux manquements en lien avec le diagnostic par le Pr Belpomme du « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques », non reconnu par la communauté scientifique et médicale, révèle APMnews.« C’est l’ancien directeur du service des études médicales d’EDF, le Dr Jacques Lambrozo, qui, face à l’afflux de certificats médicaux de ‘contre-br> à la pose’ de compteurs Linky, a donné l’alerte. En effet, parmi la centaine de certificats reçus entre 2015 et 2016 par EDF, la moitié a été signée de la main du Pr Belpomme » raconte Le Figaro. En effet, l’individu assure des consultations de « médecine environnementale » à la clinique Alleray-Labrouste à Paris, et délivre à ses clients qui imputent leurs problèmes de santé aux champs électromagnétiques des certificats médicaux attestant d’un « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques » (un terme qu’il est le seul à utiliser et qui ne s’appuie sur aucune publication scientifique).<br>Plusieurs centaines d’euros le « diagnostic ». « Les patients qui consultent le Pr Belpomme ont intérêt à avoir le portefeuille bien garni » ironise le quotidien car « en plus du coût de la consultation (120 euros, dont 80 sont remboursés par la sécurité sociale), les patients sont invités à réaliser une prise de sang moyennant 450 euros ainsi qu’une « tomosphygmographie ultrasonore cérébrale », dont le coût s’élève à 250 euros. » Pas de quoi décourager les crédules, malheureusement : « contacté par Le Figaro, le secrétariat du médecin a indiqué que ce dernier ne prenait plus de patients supplémentaires depuis un long moment et que la liste d’attente noircissait pas moins de 8 pages ! »<br>Il est reproché au Pr Belpomme « l’absence d’individualisation du diagnostic (les certificats qu’il produit sont tous les mêmes) et le recours à des examens médicaux dont l’intérêt n’a jamais été prouvé », à savoir la tomosphygmographie ultrasonore cérébrale.<br>Alors que l’électro-hypersensibilité n’a pas de diagnostic médical, le Pr Belpomme avait tenté de démontrer l’existence d’un lien entre l’électro-hypersensibilité et les ondes électromagnétiques. Sans succès, lisez plutôt :<br>(ses) travaux ont donné lieu à une publication dans le journal Reviews on Environmental Health en 2015. Mais l’Anses, qui en fait une analyse, a soulevé de très nombreux biais dans la méthodologie: plusieurs centaines de patients ont été écartés de l’étude sans qu’aucune explication ne soit fournie, absence de groupe contrôle et d’information sur les méthodes utilisées, erreurs dans les calculs, etc. « L’article de Belpomme et al. (2015) ne permet en aucun cas d’établir un lien entre une anomalie quantitative des biomarqueurs analysés et l’origine des symptômes », avait asséné l’Anses.<br>« Certes, cet article montre que les sujets inclus dans l’étude présentent des anomalies biologiques, mais en aucun cas il n’explique la causalité de leurs troubles, poursuit le rapport. Pour toutes ces raisons, les résultats et les conclusions de cette étude ne sauraient être utilisés, autrement que comme pistes de recherches à explorer ou éléments à répliquer par d’autres études ».<br>Face à ces zones d’ombre, l’Agence sanitaire avait sollicité le Pr Belpomme à trois reprises afin d’obtenir un éclairage complémentaire. Mais celui-ci n’a jamais souhaité répondre aux questions qui lui étaient adressées.<br>Pour l’heure, ni l’OMS, ni l’Académie nationale de médecine, ni l’Anses ne reconnaissent l’existence d’un lien entre les divers symptômes que les individus touchés attribuent à l’exposition aux ondes électromagnétiques et lesdites ondes. L’Anses a toutefois commandé une étude sur l’effet des champs électromagnétiques chez les riverains d’antennes-relais. Ses résultats devraient être publiés à la fin de l’année 2018.<br>Quand le professeur est confronté à ses pairs comme ce fut le cas lors d’un débat contradictoire en juin 2004 à l’Académie de médecine, il tient des propos plus prudents que d’habitude. Il reconnaît à cette occasion que ce « nouveau paradigme scientifique liant cancer et environnement […] n’est encore que du domaine de l’intime conviction scientifique », admettant que « le cancer n’est certainement pas un bon marqueur » en ce qui concerne la pollution… Un comble quand on sait que l’augmentation du nombre des cancers est l’argument principal du Pr Belpomme auprès du grand public pour affirmer l’impact de la pollution sur la santé ! | * http://alerte-environnement.fr/2018/02/05/electrosensibilite-en-pleine-derive-le-pr-belpomme-inquiete-par-lordre-des-medecins/ Électrosensibilité : en pleine dérive, le Pr Belpomme inquiété par l’Ordre des médecins<br>Le Pr Dominique Belpomme sur le plateau d’une web-télé dite de « réinformation », TV Libertés, où il drague les milieux « droitards »<br>Dominique Belpomme refait parler de lui : âgé de 74 ans, le cancérologue « controversé » (Ouest-France), connu pour son manque de rigueur, son double langage* et ses fréquentations très à droite, est visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins.<br>En effet, récemment spécialisé dans la « médecine environnementale » (sic), il pose des diagnostics d’électro-hypersensibilité qui ne reposent sur aucune donnée scientifique validée, signale Le Figaro du 31 janvier. Une plainte a été déposée contre lui en mars 2017 devant la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France suite à deux manquements en lien avec le diagnostic par le Pr Belpomme du « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques », non reconnu par la communauté scientifique et médicale, révèle APMnews.« C’est l’ancien directeur du service des études médicales d’EDF, le Dr Jacques Lambrozo, qui, face à l’afflux de certificats médicaux de ‘contre-br> à la pose’ de compteurs Linky, a donné l’alerte. En effet, parmi la centaine de certificats reçus entre 2015 et 2016 par EDF, la moitié a été signée de la main du Pr Belpomme » raconte Le Figaro. En effet, l’individu assure des consultations de « médecine environnementale » à la clinique Alleray-Labrouste à Paris, et délivre à ses clients qui imputent leurs problèmes de santé aux champs électromagnétiques des certificats médicaux attestant d’un « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques » (un terme qu’il est le seul à utiliser et qui ne s’appuie sur aucune publication scientifique).<br>Plusieurs centaines d’euros le « diagnostic ». « Les patients qui consultent le Pr Belpomme ont intérêt à avoir le portefeuille bien garni » ironise le quotidien car « en plus du coût de la consultation (120 euros, dont 80 sont remboursés par la sécurité sociale), les patients sont invités à réaliser une prise de sang moyennant 450 euros ainsi qu’une « tomosphygmographie ultrasonore cérébrale », dont le coût s’élève à 250 euros. » Pas de quoi décourager les crédules, malheureusement : « contacté par Le Figaro, le secrétariat du médecin a indiqué que ce dernier ne prenait plus de patients supplémentaires depuis un long moment et que la liste d’attente noircissait pas moins de 8 pages ! »<br>Il est reproché au Pr Belpomme « l’absence d’individualisation du diagnostic (les certificats qu’il produit sont tous les mêmes) et le recours à des examens médicaux dont l’intérêt n’a jamais été prouvé », à savoir la tomosphygmographie ultrasonore cérébrale.<br>Alors que l’électro-hypersensibilité n’a pas de diagnostic médical, le Pr Belpomme avait tenté de démontrer l’existence d’un lien entre l’électro-hypersensibilité et les ondes électromagnétiques. Sans succès, lisez plutôt :<br>(ses) travaux ont donné lieu à une publication dans le journal Reviews on Environmental Health en 2015. Mais l’Anses, qui en fait une analyse, a soulevé de très nombreux biais dans la méthodologie: plusieurs centaines de patients ont été écartés de l’étude sans qu’aucune explication ne soit fournie, absence de groupe contrôle et d’information sur les méthodes utilisées, erreurs dans les calculs, etc. « L’article de Belpomme et al. (2015) ne permet en aucun cas d’établir un lien entre une anomalie quantitative des biomarqueurs analysés et l’origine des symptômes », avait asséné l’Anses.<br>« Certes, cet article montre que les sujets inclus dans l’étude présentent des anomalies biologiques, mais en aucun cas il n’explique la causalité de leurs troubles, poursuit le rapport. Pour toutes ces raisons, les résultats et les conclusions de cette étude ne sauraient être utilisés, autrement que comme pistes de recherches à explorer ou éléments à répliquer par d’autres études ».<br>Face à ces zones d’ombre, l’Agence sanitaire avait sollicité le Pr Belpomme à trois reprises afin d’obtenir un éclairage complémentaire. Mais celui-ci n’a jamais souhaité répondre aux questions qui lui étaient adressées.<br>Pour l’heure, ni l’OMS, ni l’Académie nationale de médecine, ni l’Anses ne reconnaissent l’existence d’un lien entre les divers symptômes que les individus touchés attribuent à l’exposition aux ondes électromagnétiques et lesdites ondes. L’Anses a toutefois commandé une étude sur l’effet des champs électromagnétiques chez les riverains d’antennes-relais. Ses résultats devraient être publiés à la fin de l’année 2018.<br>Quand le professeur est confronté à ses pairs comme ce fut le cas lors d’un débat contradictoire en juin 2004 à l’Académie de médecine, il tient des propos plus prudents que d’habitude. Il reconnaît à cette occasion que ce « nouveau paradigme scientifique liant cancer et environnement […] n’est encore que du domaine de l’intime conviction scientifique », admettant que « le cancer n’est certainement pas un bon marqueur » en ce qui concerne la pollution… Un comble quand on sait que l’augmentation du nombre des cancers est l’argument principal du Pr Belpomme auprès du grand public pour affirmer l’impact de la pollution sur la santé ! | ||
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+ | * http://alerte-environnement.fr/2013/01/17/invitation-a-la-vie-proche-egalement-de-dominique-belpomme/ Reprenant les révélations d’Agriculture & Environnement sur les liens entre Gilles-Eric Séralini et Sevene Pharma, sorte « d’émanation » d’Invitation à la Vie (IVI), Le Figaro concluait ainsi : « Le Pr Séralini aurait-il servi à son insu de caution scientifique à un mouvement à la réputation sulfureuse ? » On pourrait aussi se demander si Dominique Belpomme n’a pas, lui aussi, manqué de vigilance. En effet, le président de l’ARTAC s’intéresse depuis plusieurs années « à l’électrosensibilité et aux effets des champs électromagnétiques sur notre santé ». Pour décrire ce qu’il nomme le « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) », le Pr Belpomme explique qu’il « a bénéficié de l’expérience du Dr Béatrice Milbert, médecin généraliste ». Ce Dr Milbert, avec laquelle il travaille en « lien étroit », fait partie du groupe mis en place par l’ARTAC sur la question de l’électrosensibilité. Or, il s’avère que Béatrice Milbert est, par ailleurs, étroitement liée à Invitation à la Vie. Béatrice Milbert a son cabinet au centre médical de Boulogne-Billancourt où exercent plusieurs médecins sympathisants d’IVI, et n’a pas hésité à préfacer un ouvrage d’Yvonne Trubert, la fondatrice d’IVI, intitulé Au service de la multitude et dans lequel elle rend hommage à son inspiratrice : « Elle a su me faire prendre le chemin qui mène à mon âme, à la joie de pouvoir vivre chaque instant de ma vie. Le corps humain est son, lumière, énergie ; il est vibratoire. Ce sont là les découvertes de la médecine quantique, qui découlent de l’application de la physique de l’atome à la biologie et à la médecine depuis 1993 (Travaux de F.A. Popp). Mais, depuis les années 1980, Yvonne nous l’enseignait déjà, avec l’harmonisation et la compréhension vibratoire de l’homme qu’elle nous a transmises. » | ||
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+ | * Le dossier scientifique de l’électrosensibilité faisait déjà polémique ; il ne risque pas de se renforcer avec les [[ésotérisme|théories ésotériques]] du [[Béatrice Milbert|Dr Milbert]] <ref>http://alerte-environnement.fr/2013/01/17/invitation-a-la-vie-proche-egalement-de-dominique-belpomme/</ref>. En effet [[Béatrice Milbert]] a travaillé avec Dominique Belpomme, celle-ci (ainsi que [[Corinne Skorupka]] médecin rayée de l'Ordre) faisait du Conseil scientifique de l'ARTAC en 2010 <ref>http://90plan.ovh.net/~artac/index.php?option=com_content&view=article&id=295&Itemid=211</ref> | ||
* Électrosensibilité: le Pr Belpomme visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins. Par Journaliste Figaro Cécile Thibert. Publié le 31/01/2018 <ref>http://sante.lefigaro.fr/article/electrosensibilite-le-pr-belpomme-vise-par-une-procedure-disciplinaire-de-l-ordre-des-medecins/</ref> | * Électrosensibilité: le Pr Belpomme visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins. Par Journaliste Figaro Cécile Thibert. Publié le 31/01/2018 <ref>http://sante.lefigaro.fr/article/electrosensibilite-le-pr-belpomme-vise-par-une-procedure-disciplinaire-de-l-ordre-des-medecins/</ref> |
Version du 10 août 2018 à 17:25
Dominique Belpomme, né le 14 mars 1943 à Rouen, est un médecin de cancérologie. Il est président de l’ARTAC, Association pour la Recherche Thérapeutique Anticancéreuse [1], fondée en 1984. Il a été, de 1975 à 1982, Chef de clinique à l'Institut Gustave-Roussy puis à l'Hôpital Saint-Louis. En 2011, il fonde, avec divers hommes politiques écologistes, l'European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) à Bruxelles, dont il est président. Il a été un des fondateurs de l'Appel de Paris [2].
En 2018, il est poursuivi par l'Ordre des Médecins pour « manquement à la déontologie », ayant délivré des certificats d'électrosensibilité non individualisés (stéréotypés avec seulement le nom du patient changé), et ayant déterminé le diagnostic à partir de méthodes non validées scientifiquement (EncéphaloSCAN), ou tomosphygmographie cérébrale ultrasonore (TSCU)).
Liens externes
- Dominique Belpomme dans Télérama : 70 % à 90 % à côté de la plaque. Mis en ligne le 3 mai 2016 [3]:« La France est absente des recherches » dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...
Bien que la majorité des travaux sur l’électrosensibilité émane des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et d’Allemagne, des recherches sont aussi conduites en France, pour la plupart avec le soutien de l’ANSES. Une étude lyonnaise publiée récemment, par exemple, exploite des entretiens approfondis menés avec 40 personnes se déclarant électrosensibles. De ces récits, il ressort qu’au cours d’un processus en sept étapes, les symptômes pré-existants, parfois de longue date, trouvent tout à coup une explication dans une émission de radio, un article de journal ou une conversation avec des proches relatant des effets néfastes des ondes. S’ensuivent des périodes de doute, puis de renforcement de la conviction que les ondes en sont la cause. C’est là que l’effet nocebo pourrait jouer, d’après l’auteur. Des témoignages que l’on peut lire régulièrement dans la presse l’illustrent. On comprend que Dominique Belpomme préfère ignorer de tels résultats ! Pour sa part, il recherche des marqueurs biologiques sur ses patients, présentés comme la plus grande cohorte au monde, mais sans comparaison avec des personnes non électrosensibles, et sans indication que les ondes sont en cause. Que peut-on en tirer de sérieux, en terme de diagnostic ? Les recherches qu’il dit mener se déroulent en vase clos, via des organismes comme l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac) ou l’Eceri (European cancer and Environment research), deux entités dont il est le président et qui ne se trouvent jamais associées à aucun programme de recherche d’envergure. [...]
Conclusion
Dominique Belpomme a partiellement retenu la leçon des Antilles. En 2007, il avait rendu un rapport détaillé sur la « catastrophe sanitaire » imputable au pesticide chlordécone, avant d’être contraint de reculer publiquement, comme le rappelle Laurent Berthod sur son blog. En 2009, il a refusé de s’expliquer à ce sujet devant l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, s’attirant les critiques extrêmement sévères des rapporteurs. Désormais, il se cantonne à de grandes généralités, mais même dans ce registre, il commet des erreurs flagrantes. Celles que nous avons relevées pouvaient être corrigées rapidement, sans autre outil qu’un peu de sens critique et un navigateur Web. [4]
- Le médiatique Professeur Belpomme, lanceur de fausses alertes. Publié le 7 janvier 2010 [5]
- Electrosensibles - Vivons-nous les prémices d’une catastrophe sanitaire ? Note de lecture d’Erwan Seznec - SPS n°318, octobre 2016
[...] Les travaux du docteur Dominique Belpomme, animateur d’une consultation spécialisée, font l’objet d’un bref chapitre (p. 13). Jérôme Bellayer relève les zones de fragilité de ses conclusions. Il conclut que la logique qui les sous-tend est « totalement erronée ». Le docteur Belpomme a identifié des caractéristiques communes aux électrosensibles qu’il a examinés. « Il en conclut que ces caractéristiques sont des critères permettant de diagnostiquer l’électrosensibilité. Ce raisonnement est totalement faux et relève d’un effet de probabilité inversée », sur le mode du slogan de la Française des jeux : « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ». C’est une attaque judicieuse, car elle peut convaincre un public qui restera hermétique à des critiques pointues sur les taux de protéine HSP27 et les limites de l’analyse par effet doppler pulsé.[6]
- http://alerte-environnement.fr/2018/02/05/electrosensibilite-en-pleine-derive-le-pr-belpomme-inquiete-par-lordre-des-medecins/ Électrosensibilité : en pleine dérive, le Pr Belpomme inquiété par l’Ordre des médecins
Le Pr Dominique Belpomme sur le plateau d’une web-télé dite de « réinformation », TV Libertés, où il drague les milieux « droitards »
Dominique Belpomme refait parler de lui : âgé de 74 ans, le cancérologue « controversé » (Ouest-France), connu pour son manque de rigueur, son double langage* et ses fréquentations très à droite, est visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins.
En effet, récemment spécialisé dans la « médecine environnementale » (sic), il pose des diagnostics d’électro-hypersensibilité qui ne reposent sur aucune donnée scientifique validée, signale Le Figaro du 31 janvier. Une plainte a été déposée contre lui en mars 2017 devant la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France suite à deux manquements en lien avec le diagnostic par le Pr Belpomme du « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques », non reconnu par la communauté scientifique et médicale, révèle APMnews.« C’est l’ancien directeur du service des études médicales d’EDF, le Dr Jacques Lambrozo, qui, face à l’afflux de certificats médicaux de ‘contre-br> à la pose’ de compteurs Linky, a donné l’alerte. En effet, parmi la centaine de certificats reçus entre 2015 et 2016 par EDF, la moitié a été signée de la main du Pr Belpomme » raconte Le Figaro. En effet, l’individu assure des consultations de « médecine environnementale » à la clinique Alleray-Labrouste à Paris, et délivre à ses clients qui imputent leurs problèmes de santé aux champs électromagnétiques des certificats médicaux attestant d’un « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques » (un terme qu’il est le seul à utiliser et qui ne s’appuie sur aucune publication scientifique).
Plusieurs centaines d’euros le « diagnostic ». « Les patients qui consultent le Pr Belpomme ont intérêt à avoir le portefeuille bien garni » ironise le quotidien car « en plus du coût de la consultation (120 euros, dont 80 sont remboursés par la sécurité sociale), les patients sont invités à réaliser une prise de sang moyennant 450 euros ainsi qu’une « tomosphygmographie ultrasonore cérébrale », dont le coût s’élève à 250 euros. » Pas de quoi décourager les crédules, malheureusement : « contacté par Le Figaro, le secrétariat du médecin a indiqué que ce dernier ne prenait plus de patients supplémentaires depuis un long moment et que la liste d’attente noircissait pas moins de 8 pages ! »
Il est reproché au Pr Belpomme « l’absence d’individualisation du diagnostic (les certificats qu’il produit sont tous les mêmes) et le recours à des examens médicaux dont l’intérêt n’a jamais été prouvé », à savoir la tomosphygmographie ultrasonore cérébrale.
Alors que l’électro-hypersensibilité n’a pas de diagnostic médical, le Pr Belpomme avait tenté de démontrer l’existence d’un lien entre l’électro-hypersensibilité et les ondes électromagnétiques. Sans succès, lisez plutôt :
(ses) travaux ont donné lieu à une publication dans le journal Reviews on Environmental Health en 2015. Mais l’Anses, qui en fait une analyse, a soulevé de très nombreux biais dans la méthodologie: plusieurs centaines de patients ont été écartés de l’étude sans qu’aucune explication ne soit fournie, absence de groupe contrôle et d’information sur les méthodes utilisées, erreurs dans les calculs, etc. « L’article de Belpomme et al. (2015) ne permet en aucun cas d’établir un lien entre une anomalie quantitative des biomarqueurs analysés et l’origine des symptômes », avait asséné l’Anses.
« Certes, cet article montre que les sujets inclus dans l’étude présentent des anomalies biologiques, mais en aucun cas il n’explique la causalité de leurs troubles, poursuit le rapport. Pour toutes ces raisons, les résultats et les conclusions de cette étude ne sauraient être utilisés, autrement que comme pistes de recherches à explorer ou éléments à répliquer par d’autres études ».
Face à ces zones d’ombre, l’Agence sanitaire avait sollicité le Pr Belpomme à trois reprises afin d’obtenir un éclairage complémentaire. Mais celui-ci n’a jamais souhaité répondre aux questions qui lui étaient adressées.
Pour l’heure, ni l’OMS, ni l’Académie nationale de médecine, ni l’Anses ne reconnaissent l’existence d’un lien entre les divers symptômes que les individus touchés attribuent à l’exposition aux ondes électromagnétiques et lesdites ondes. L’Anses a toutefois commandé une étude sur l’effet des champs électromagnétiques chez les riverains d’antennes-relais. Ses résultats devraient être publiés à la fin de l’année 2018.
Quand le professeur est confronté à ses pairs comme ce fut le cas lors d’un débat contradictoire en juin 2004 à l’Académie de médecine, il tient des propos plus prudents que d’habitude. Il reconnaît à cette occasion que ce « nouveau paradigme scientifique liant cancer et environnement […] n’est encore que du domaine de l’intime conviction scientifique », admettant que « le cancer n’est certainement pas un bon marqueur » en ce qui concerne la pollution… Un comble quand on sait que l’augmentation du nombre des cancers est l’argument principal du Pr Belpomme auprès du grand public pour affirmer l’impact de la pollution sur la santé !
- http://alerte-environnement.fr/2013/01/17/invitation-a-la-vie-proche-egalement-de-dominique-belpomme/ Reprenant les révélations d’Agriculture & Environnement sur les liens entre Gilles-Eric Séralini et Sevene Pharma, sorte « d’émanation » d’Invitation à la Vie (IVI), Le Figaro concluait ainsi : « Le Pr Séralini aurait-il servi à son insu de caution scientifique à un mouvement à la réputation sulfureuse ? » On pourrait aussi se demander si Dominique Belpomme n’a pas, lui aussi, manqué de vigilance. En effet, le président de l’ARTAC s’intéresse depuis plusieurs années « à l’électrosensibilité et aux effets des champs électromagnétiques sur notre santé ». Pour décrire ce qu’il nomme le « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) », le Pr Belpomme explique qu’il « a bénéficié de l’expérience du Dr Béatrice Milbert, médecin généraliste ». Ce Dr Milbert, avec laquelle il travaille en « lien étroit », fait partie du groupe mis en place par l’ARTAC sur la question de l’électrosensibilité. Or, il s’avère que Béatrice Milbert est, par ailleurs, étroitement liée à Invitation à la Vie. Béatrice Milbert a son cabinet au centre médical de Boulogne-Billancourt où exercent plusieurs médecins sympathisants d’IVI, et n’a pas hésité à préfacer un ouvrage d’Yvonne Trubert, la fondatrice d’IVI, intitulé Au service de la multitude et dans lequel elle rend hommage à son inspiratrice : « Elle a su me faire prendre le chemin qui mène à mon âme, à la joie de pouvoir vivre chaque instant de ma vie. Le corps humain est son, lumière, énergie ; il est vibratoire. Ce sont là les découvertes de la médecine quantique, qui découlent de l’application de la physique de l’atome à la biologie et à la médecine depuis 1993 (Travaux de F.A. Popp). Mais, depuis les années 1980, Yvonne nous l’enseignait déjà, avec l’harmonisation et la compréhension vibratoire de l’homme qu’elle nous a transmises. »
- Le dossier scientifique de l’électrosensibilité faisait déjà polémique ; il ne risque pas de se renforcer avec les théories ésotériques du Dr Milbert [7]. En effet Béatrice Milbert a travaillé avec Dominique Belpomme, celle-ci (ainsi que Corinne Skorupka médecin rayée de l'Ordre) faisait du Conseil scientifique de l'ARTAC en 2010 [8]
- Électrosensibilité: le Pr Belpomme visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins. Par Journaliste Figaro Cécile Thibert. Publié le 31/01/2018 [9]
- Electrosensibilité : le Pr Belpomme poursuivi par l'Ordre des Médecins. Par Camille Gaubert le 02.02.2018 [10]
- Beneficial effects of a Fermented Papaya Preparation for the treatment of electrohypersensitivity self-reporting patients: results of a phase I-II clinical trial with special reference to cerebral pulsation measurement and oxidative stress analysis
(Traduction google: Effets bénéfiques d'une préparation de papaye fermentée pour le traitement des patients auto-déclarés par électrohypersensibilité: résultats d'un essai clinique de phase I-II avec une référence particulière à la mesure de la pulsation cérébrale et à l'analyse du stress oxydatif)
Auteurs: Philippe Irigaray, Garrel Catherine, Houssay Carine, Mantello Pierre, Belpomme Dominique.
Publié le February 28th, 2018, dans le journal en Open-access Functional Foods in Health and Disease (FFHD). Vol 8, No 2 (2018), pages 122-144. [11].
Tiens, la papaye fermentée chère à Luc Montagnier, président du Conseil scientifique d'ARTAC, refait surface.
cet article est une ébauche
References
- ↑ http://www.artac.info/fr/ Site de l'ARTAC
- ↑ http://www.artac.info/fr/appel-de-paris/presentation_000074.html
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641
- ↑ http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-le-mediatique-professeur-belpomme-lanceur-de-fausses-alertes-42519850.html
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2759
- ↑ http://alerte-environnement.fr/2013/01/17/invitation-a-la-vie-proche-egalement-de-dominique-belpomme/
- ↑ http://90plan.ovh.net/~artac/index.php?option=com_content&view=article&id=295&Itemid=211
- ↑ http://sante.lefigaro.fr/article/electrosensibilite-le-pr-belpomme-vise-par-une-procedure-disciplinaire-de-l-ordre-des-medecins/
- ↑ https://www.sciencesetavenir.fr/sante/e-sante/electrosensibilite-le-pr-belpomme-poursuivi-par-l-ordre-des-medecins_120479
- ↑ https://www.ffhdj.com/index.php/ffhd/article/view/406/724