Différences entre les versions de « Dominique Belpomme »
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− | '''Dominique Belpomme''' | + | '''Dominique Belpomme''', né le 14 mars 1943 à Rouen, est un médecin de cancérologie. Il est président de l’ARTAC, Association pour la Recherche Thérapeutique Anticancéreuse <ref>http://www.artac.info/fr/ Site de l'ARTAC</ref>, Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse, fondée en 1984 </ref>. Il a été, de 1975 à 1982, Chef de clinique à l'Institut Gustave-Roussy puis à l'Hôpital Saint-Louis. En 2011, il fonde, avec divers hommes politiques écologistes, l'European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) à Bruxelles, dont il est président. Il a été un des fondateurs de l'Appel de Paris <ref>http://www.artac.info/fr/appel-de-paris/presentation_000074.html</ref>. |
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+ | En 2018, il est poursuivi par l'Ordre des Médecins pour « manquement à la déontologie », ayant délivré des certificats d'électrosensibilité non individualisés (stéréotypés avec seulement le nom du patient changé), et ayant déterminé le diagnostic à partir de méthodes non validées scientifiquement ([[Encéphaloscan|EncéphaloSCAN]), ou tomosphygmographie cérébrale ultrasonore (TSCU)). | ||
+ | == Liens externes == | ||
* Dominique Belpomme dans Télérama : 70 % à 90 % à côté de la plaque. Mis en ligne le 3 mai 2016 <ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641</ref>:« La France est absente des recherches » dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...<br>Bien que la majorité des travaux sur l’électrosensibilité émane des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et d’Allemagne, des recherches sont aussi conduites en France, pour la plupart avec le soutien de l’ANSES. Une étude lyonnaise publiée récemment, par exemple, exploite des entretiens approfondis menés avec 40 personnes se déclarant électrosensibles. De ces récits, il ressort qu’au cours d’un processus en sept étapes, les symptômes pré-existants, parfois de longue date, trouvent tout à coup une explication dans une émission de radio, un article de journal ou une conversation avec des proches relatant des effets néfastes des ondes. S’ensuivent des périodes de doute, puis de renforcement de la conviction que les ondes en sont la cause. C’est là que l’effet nocebo pourrait jouer, d’après l’auteur. Des témoignages que l’on peut lire régulièrement dans la presse l’illustrent. On comprend que Dominique Belpomme préfère ignorer de tels résultats ! Pour sa part, il recherche des marqueurs biologiques sur ses patients, présentés comme la plus grande cohorte au monde, mais sans comparaison avec des personnes non électrosensibles, et sans indication que les ondes sont en cause. Que peut-on en tirer de sérieux, en terme de diagnostic ? Les recherches qu’il dit mener se déroulent en vase clos, via des organismes comme l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac) ou l’Eceri (European cancer and Environment research), deux entités dont il est le président et qui ne se trouvent jamais associées à aucun programme de recherche d’envergure. [...]<br>Conclusion<br>Dominique Belpomme a partiellement retenu la leçon des Antilles. En 2007, il avait rendu un rapport détaillé sur la « catastrophe sanitaire » imputable au pesticide chlordécone, avant d’être contraint de reculer publiquement, comme le rappelle Laurent Berthod sur son blog. En 2009, il a refusé de s’expliquer à ce sujet devant l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, s’attirant les critiques extrêmement sévères des rapporteurs. Désormais, il se cantonne à de grandes généralités, mais même dans ce registre, il commet des erreurs flagrantes. Celles que nous avons relevées pouvaient être corrigées rapidement, sans autre outil qu’un peu de sens critique et un navigateur Web. <ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641</ref> | * Dominique Belpomme dans Télérama : 70 % à 90 % à côté de la plaque. Mis en ligne le 3 mai 2016 <ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641</ref>:« La France est absente des recherches » dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...<br>Bien que la majorité des travaux sur l’électrosensibilité émane des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et d’Allemagne, des recherches sont aussi conduites en France, pour la plupart avec le soutien de l’ANSES. Une étude lyonnaise publiée récemment, par exemple, exploite des entretiens approfondis menés avec 40 personnes se déclarant électrosensibles. De ces récits, il ressort qu’au cours d’un processus en sept étapes, les symptômes pré-existants, parfois de longue date, trouvent tout à coup une explication dans une émission de radio, un article de journal ou une conversation avec des proches relatant des effets néfastes des ondes. S’ensuivent des périodes de doute, puis de renforcement de la conviction que les ondes en sont la cause. C’est là que l’effet nocebo pourrait jouer, d’après l’auteur. Des témoignages que l’on peut lire régulièrement dans la presse l’illustrent. On comprend que Dominique Belpomme préfère ignorer de tels résultats ! Pour sa part, il recherche des marqueurs biologiques sur ses patients, présentés comme la plus grande cohorte au monde, mais sans comparaison avec des personnes non électrosensibles, et sans indication que les ondes sont en cause. Que peut-on en tirer de sérieux, en terme de diagnostic ? Les recherches qu’il dit mener se déroulent en vase clos, via des organismes comme l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac) ou l’Eceri (European cancer and Environment research), deux entités dont il est le président et qui ne se trouvent jamais associées à aucun programme de recherche d’envergure. [...]<br>Conclusion<br>Dominique Belpomme a partiellement retenu la leçon des Antilles. En 2007, il avait rendu un rapport détaillé sur la « catastrophe sanitaire » imputable au pesticide chlordécone, avant d’être contraint de reculer publiquement, comme le rappelle Laurent Berthod sur son blog. En 2009, il a refusé de s’expliquer à ce sujet devant l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, s’attirant les critiques extrêmement sévères des rapporteurs. Désormais, il se cantonne à de grandes généralités, mais même dans ce registre, il commet des erreurs flagrantes. Celles que nous avons relevées pouvaient être corrigées rapidement, sans autre outil qu’un peu de sens critique et un navigateur Web. <ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641</ref> | ||
Version du 9 août 2018 à 18:30
Dominique Belpomme, né le 14 mars 1943 à Rouen, est un médecin de cancérologie. Il est président de l’ARTAC, Association pour la Recherche Thérapeutique Anticancéreuse [1], Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse, fondée en 1984 </ref>. Il a été, de 1975 à 1982, Chef de clinique à l'Institut Gustave-Roussy puis à l'Hôpital Saint-Louis. En 2011, il fonde, avec divers hommes politiques écologistes, l'European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) à Bruxelles, dont il est président. Il a été un des fondateurs de l'Appel de Paris [2].
En 2018, il est poursuivi par l'Ordre des Médecins pour « manquement à la déontologie », ayant délivré des certificats d'électrosensibilité non individualisés (stéréotypés avec seulement le nom du patient changé), et ayant déterminé le diagnostic à partir de méthodes non validées scientifiquement ([[Encéphaloscan|EncéphaloSCAN]), ou tomosphygmographie cérébrale ultrasonore (TSCU)).
Liens externes
- Dominique Belpomme dans Télérama : 70 % à 90 % à côté de la plaque. Mis en ligne le 3 mai 2016 [3]:« La France est absente des recherches » dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...
Bien que la majorité des travaux sur l’électrosensibilité émane des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et d’Allemagne, des recherches sont aussi conduites en France, pour la plupart avec le soutien de l’ANSES. Une étude lyonnaise publiée récemment, par exemple, exploite des entretiens approfondis menés avec 40 personnes se déclarant électrosensibles. De ces récits, il ressort qu’au cours d’un processus en sept étapes, les symptômes pré-existants, parfois de longue date, trouvent tout à coup une explication dans une émission de radio, un article de journal ou une conversation avec des proches relatant des effets néfastes des ondes. S’ensuivent des périodes de doute, puis de renforcement de la conviction que les ondes en sont la cause. C’est là que l’effet nocebo pourrait jouer, d’après l’auteur. Des témoignages que l’on peut lire régulièrement dans la presse l’illustrent. On comprend que Dominique Belpomme préfère ignorer de tels résultats ! Pour sa part, il recherche des marqueurs biologiques sur ses patients, présentés comme la plus grande cohorte au monde, mais sans comparaison avec des personnes non électrosensibles, et sans indication que les ondes sont en cause. Que peut-on en tirer de sérieux, en terme de diagnostic ? Les recherches qu’il dit mener se déroulent en vase clos, via des organismes comme l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac) ou l’Eceri (European cancer and Environment research), deux entités dont il est le président et qui ne se trouvent jamais associées à aucun programme de recherche d’envergure. [...]
Conclusion
Dominique Belpomme a partiellement retenu la leçon des Antilles. En 2007, il avait rendu un rapport détaillé sur la « catastrophe sanitaire » imputable au pesticide chlordécone, avant d’être contraint de reculer publiquement, comme le rappelle Laurent Berthod sur son blog. En 2009, il a refusé de s’expliquer à ce sujet devant l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, s’attirant les critiques extrêmement sévères des rapporteurs. Désormais, il se cantonne à de grandes généralités, mais même dans ce registre, il commet des erreurs flagrantes. Celles que nous avons relevées pouvaient être corrigées rapidement, sans autre outil qu’un peu de sens critique et un navigateur Web. [4]
- Le médiatique Professeur Belpomme, lanceur de fausses alertes. Publié le 7 janvier 2010 [5]
- Electrosensibles - Vivons-nous les prémices d’une catastrophe sanitaire ? Note de lecture d’Erwan Seznec - SPS n°318, octobre 2016
[...] Les travaux du docteur Dominique Belpomme, animateur d’une consultation spécialisée, font l’objet d’un bref chapitre (p. 13). Jérôme Bellayer relève les zones de fragilité de ses conclusions. Il conclut que la logique qui les sous-tend est « totalement erronée ». Le docteur Belpomme a identifié des caractéristiques communes aux électrosensibles qu’il a examinés. « Il en conclut que ces caractéristiques sont des critères permettant de diagnostiquer l’électrosensibilité. Ce raisonnement est totalement faux et relève d’un effet de probabilité inversée », sur le mode du slogan de la Française des jeux : « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ». C’est une attaque judicieuse, car elle peut convaincre un public qui restera hermétique à des critiques pointues sur les taux de protéine HSP27 et les limites de l’analyse par effet doppler pulsé.[6]
- Électrosensibilité: le Pr Belpomme visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins. Par Journaliste Figaro Cécile Thibert. Publié le 31/01/2018 [7]
- Electrosensibilité : le Pr Belpomme poursuivi par l'Ordre des Médecins. Par Camille Gaubert le 02.02.2018 [8]
cet article est une ébauche
References
- ↑ http://www.artac.info/fr/ Site de l'ARTAC
- ↑ http://www.artac.info/fr/appel-de-paris/presentation_000074.html
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2641
- ↑ http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-le-mediatique-professeur-belpomme-lanceur-de-fausses-alertes-42519850.html
- ↑ http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2759
- ↑ http://sante.lefigaro.fr/article/electrosensibilite-le-pr-belpomme-vise-par-une-procedure-disciplinaire-de-l-ordre-des-medecins/
- ↑ https://www.sciencesetavenir.fr/sante/e-sante/electrosensibilite-le-pr-belpomme-poursuivi-par-l-ordre-des-medecins_120479