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'''Andrew Jeremy Wakefield''' ou '''Andy Wakefield''', né en 1957, est un chirurgien britanique qui, en 1998, a fait sensation dans la communauté médicale et le public avec une publication dans la prestigieuse revue médicale internationale ''The Lancet''. L'article intitulé ''Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children''<ref name=Wakefield98>Wakefield AJ et al.: ''Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children''. Lancet. 351(9103), 1998, S. 637-41 PMID 9500320 ([http://www.healthprotection.org.uk/ncbugs/ACROBATS/Wakefield98.pdf PDF, 592 kB])</ref> fait un lien entre la vaccination effectuée avec le vaccin combiné ROR (contre la Rougeole, les Oreillons et la Rubéole) et l'autisme. Ce qui eut pour résultat une chute significative des taux de vaccination, en particulier au Royaume-Uni.
 
'''Andrew Jeremy Wakefield''' ou '''Andy Wakefield''', né en 1957, est un chirurgien britanique qui, en 1998, a fait sensation dans la communauté médicale et le public avec une publication dans la prestigieuse revue médicale internationale ''The Lancet''. L'article intitulé ''Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children''<ref name=Wakefield98>Wakefield AJ et al.: ''Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children''. Lancet. 351(9103), 1998, S. 637-41 PMID 9500320 ([http://www.healthprotection.org.uk/ncbugs/ACROBATS/Wakefield98.pdf PDF, 592 kB])</ref> fait un lien entre la vaccination effectuée avec le vaccin combiné ROR (contre la Rougeole, les Oreillons et la Rubéole) et l'autisme. Ce qui eut pour résultat une chute significative des taux de vaccination, en particulier au Royaume-Uni.
  
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=== La controverse qui suivit ===
 
=== La controverse qui suivit ===
L'étude, la conférence et la vidéo ont déstabilisé les anglais. Le débat qui s'ensuivit s'est polarisé et, des deux côtés, la recherche de Wakefield servait d'argumentation. Il était attaqué en public, ses détracteurs doutaient de l'exactitude ainsi que de l'éthique de ses recherches. Le gouvernement et les institutions médicales, comme le National Health Service (NHS), soulignaient que les données épidémiologiques détaillées ne montraient aucun lien entre les vaccinations ROR et les troubles du développement. Certains parents refusaient d'accorder foi à ces démentis, parce que les déclarations de l'Etat avaient déjà été discréditées auparavant, comme dans le cas du scandale de l'ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). Le rejet par le gouvernement des vaccins simples a été accusé d'être motivé par le surcoût que provoqueraient ceux-ci. Le résultat en fut que la vaccination avec le ROR chuta de 92% (1996) à 84% (2002). Dans certaines parties de Londres, on suppose que seulement 60% des vaccinations ont été effectuées avec le ROR, ce qui est considérablement inférieur au seuil nécessaire à l'immunité de groupe contre la rougeole. Même si jusque là aucune épidémie de rougeole n'avait encore eu lieu, les médecins, en raison du nombre croissant d'infections, avaient déjà mis en garde contre une telle éventualité.
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[[image:RT_Impfung_Autismus.jpg|Fausse nouvelle (canular) au sujet d'un prétendu lien entre les vaccinations et l'autisme sur une chaîne de télévision "RT Deutsch" (qui est une émanation allemande d'une chaîne de télévision nationale russe, ex Russia Today)<ref>https://www.psiram.com/ge/index.php/RT_Deutsch</ref> le 19 août 2015. Selon RT Deutsch, les vaccinations semblent déclencher l'autisme, mais uniquement aux USA|360px|thumb]]
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L'étude, la conférence et la vidéo ont déstabilisé les anglais. Le débat qui s'ensuivit s'est polarisé et, des deux côtés, la recherche de Wakefield servait d'argumentation. Il était attaqué en public, ses détracteurs doutaient de l'exactitude ainsi que de l'éthique de ses recherches. Le gouvernement et les institutions médicales, comme le National Health Service (NHS), soulignaient que les données épidémiologiques détaillées ne montraient aucun lien entre les vaccinations ROR et les troubles du développement. Certains parents refusaient d'accorder foi à ces démentis, parce que les déclarations de l'Etat avaient déjà été discréditées auparavant, comme dans le cas du scandale de l'ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). Le rejet par le gouvernement des vaccins simples a été accusé d'être motivé par le surcoût que provoqueraient ceux-ci. Le résultat en fut que la vaccination avec le ROR chuta de 92% (1996) à 84% (2002). Dans certaines parties de Londres, on suppose que seulement 60% des vaccinations ont été effectuées avec le ROR, ce qui est considérablement inférieur au seuil nécessaire à l'immunité de groupe contre la rougeole. Même si jusque là aucune épidémie de rougeole n'avait encore eu lieu, les médecins, en raison du nombre croissant d'infections, avaient déjà mis en garde contre une telle éventualité.
  
 
Un facteur de la controverse est que seul le vaccin combiné est disponible sur le NHS. Les parents qui refusent ce vaccin ont seulement le choix entre ou bien faire effectuer les vaccinations séparées à titre privé, ou bien ne pas faire vacciner leurs enfants. Le Premier ministre Tony Blair a certes plaidé publiquement pour le vaccin ROR, il n'y a cependant aucun renseignement sur quelle vaccination son fils Leo a reçu.
 
Un facteur de la controverse est que seul le vaccin combiné est disponible sur le NHS. Les parents qui refusent ce vaccin ont seulement le choix entre ou bien faire effectuer les vaccinations séparées à titre privé, ou bien ne pas faire vacciner leurs enfants. Le Premier ministre Tony Blair a certes plaidé publiquement pour le vaccin ROR, il n'y a cependant aucun renseignement sur quelle vaccination son fils Leo a reçu.

Version du 10 décembre 2016 à 12:07

Andrew Wakefield
Le président élu des USA Donald Trump et Andrew Wakefield[1]
Donald Trump partisan de l'hypothèse réfutée, à savoir, que les vaccinations déclenchent l'autisme (Image: twitter)
Un jeune enfant en bonne santé va chez le docteur, reçoit [est gonflé avec] une mega piquouse de nombreux vaccins, ne se sent pas bien et change - AUTISME.
Beaucoup de tels cas!

Andrew Jeremy Wakefield ou Andy Wakefield, né en 1957, est un chirurgien britanique qui, en 1998, a fait sensation dans la communauté médicale et le public avec une publication dans la prestigieuse revue médicale internationale The Lancet. L'article intitulé Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children[2] fait un lien entre la vaccination effectuée avec le vaccin combiné ROR (contre la Rougeole, les Oreillons et la Rubéole) et l'autisme. Ce qui eut pour résultat une chute significative des taux de vaccination, en particulier au Royaume-Uni.

En 2004, on apprit que Wakefield avait reçu, avant la publication, 55.000 £ d'avocats qui défendaient les intérêts de parents d'enfants autistes dans une procédure en recours collectif.[3]. Ceux-ci cherchaient des liens entre l'autisme et la vaccination pour porter plainte contre le fabriquant. La rémunération n'étaient connue ni des co-auteurs, ni de la revue médicale. A la suite de quoi, dix des douze co-auteurs de la publication se sont retirés de celle-ci[4][5].

En 2001, Wakefield démissionna de son poste au Royal Free Hospital de Londres et a travaillé de 2004 à 2010 pour une clinique privée, le Johnson Center for Child Health and Development, à Austin (Texas, USA). En 2007, il a dû répondre devant le General Medical Council (GMC), équivalent anglais de notre Conseil National de l'Ordre des médecins, en raison de diverses accusations. En février 2010, l'article a été retracté par "The Lancet"[6] et en mai 2010, le GMC a radié Makefield du registre médical, celui-ci ne peut donc plus exercer en Grande-Bretagne[7].

Néanmoins, ses théories, depuis longtemps réfutées, sont reprises toujours et encore, en particulier par des cercles inspirés par l'ésotérisme, par exemple par Andreas Bachmair[8].

L'article paru dans The Lancet en 1998

En février 1998, un groupe dirigé par Andrew Wakefield publia une étude intitulée "Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children" dans la prestigieuse revue médicale The Lancet[2]. L'étude analysait les cas de douze enfants autistes qui avaient été traités en 1996-1997 au Royal Free Hospital au nord de Londres. Etaient décrits des symptomes intestinaux qui, selon Wakefield, étaient la preuve d'un syndrôme complètement nouveau. Ce qu'il appelera plus tard autistic enterocolitis (entérocolite autistique). Wakefield recommandait une recherche plus approfondie des causes possibles dans l'environnement des enfants, entre autres au sujet du vaccin ROR. Dans l'étude était supposé qu'il y avait des rapports entre les symptômes gastro-intestinaux et les troubles du développement de ces enfants, lesquels étaient prétendument liés au vaccin ROR. La relation de causalité, c'est à dire que le vaccin ROR puisse provoquer l'autisme, n'était cependant pas établie. Dans une conférence de presse avant la publication de l'étude, Wakefield déclara cependant qu'il jugerait préférable d'utiliser des vaccins simples au lieu du triple vaccin ROR jusqu'à ce que les choses soient claires. Il a, en outre, déclaré que huit des douze parents tenaient la vaccination pour une cause probable vu qu'il n'y avait que quelques jours d'intervalle entre la vaccination et le commencement des symptômes. Il expliqua qu'il ne pouvait plus continuer à promouvoir la poursuite de l'utilisation du triple vaccin combiné sans un examen détaillé de la question. Dans un enregistrement vidéo produit d'avance pour la télévision, il a demandé de suspendre l'utilisation du vaccin ROR en faveur des vaccins simples[9].

La controverse qui suivit

Fausse nouvelle (canular) au sujet d'un prétendu lien entre les vaccinations et l'autisme sur une chaîne de télévision "RT Deutsch" (qui est une émanation allemande d'une chaîne de télévision nationale russe, ex Russia Today)[10] le 19 août 2015. Selon RT Deutsch, les vaccinations semblent déclencher l'autisme, mais uniquement aux USA

L'étude, la conférence et la vidéo ont déstabilisé les anglais. Le débat qui s'ensuivit s'est polarisé et, des deux côtés, la recherche de Wakefield servait d'argumentation. Il était attaqué en public, ses détracteurs doutaient de l'exactitude ainsi que de l'éthique de ses recherches. Le gouvernement et les institutions médicales, comme le National Health Service (NHS), soulignaient que les données épidémiologiques détaillées ne montraient aucun lien entre les vaccinations ROR et les troubles du développement. Certains parents refusaient d'accorder foi à ces démentis, parce que les déclarations de l'Etat avaient déjà été discréditées auparavant, comme dans le cas du scandale de l'ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). Le rejet par le gouvernement des vaccins simples a été accusé d'être motivé par le surcoût que provoqueraient ceux-ci. Le résultat en fut que la vaccination avec le ROR chuta de 92% (1996) à 84% (2002). Dans certaines parties de Londres, on suppose que seulement 60% des vaccinations ont été effectuées avec le ROR, ce qui est considérablement inférieur au seuil nécessaire à l'immunité de groupe contre la rougeole. Même si jusque là aucune épidémie de rougeole n'avait encore eu lieu, les médecins, en raison du nombre croissant d'infections, avaient déjà mis en garde contre une telle éventualité.

Un facteur de la controverse est que seul le vaccin combiné est disponible sur le NHS. Les parents qui refusent ce vaccin ont seulement le choix entre ou bien faire effectuer les vaccinations séparées à titre privé, ou bien ne pas faire vacciner leurs enfants. Le Premier ministre Tony Blair a certes plaidé publiquement pour le vaccin ROR, il n'y a cependant aucun renseignement sur quelle vaccination son fils Leo a reçu.

La plupart des médecins préfèrent le vaccin combiné vu qu'il est moins stressant pour l'enfant et les parents faire effectuer une vaccination au lieu de trois.

La recherche épidémiologique sur des centaines de milliers d'enfants, dans de nombreuses études, continue de ne montrer aucun lien entre le vaccin ROR et l'autisme. Les personnes critiquant ces études, comme John Walker-Smith, clinicien à la retraite, bien que partisan du vaccin combiné triple, ont qualifié l'épidémiologie d' "outil très émoussé" et dit que "les études réalisées ne peuvent pas exclure la possibilité qu'il existe des groupes à risque où il y a un lien réel entre le ROR [vaccin rougeole, oreillons, rubéole] et l'autisme / état ​​inflammatoire intestinal"[11]. Ainsi, il est par exemple difficile, de trouver deux populations de taille suffisante qui ne diffèrent que par la vaccination.

Le Dr Wakefield a quitté son emploi au Royal Free Hospital en 2001 et a travaillé de 2004 jusqu'en février 2010 pour un hôpital privé controversé à Austin, aux États-Unis, The Johnson Center for Child Health and Development (autrefois connu sous le nom de Thoughtful House Center for Children ou simplement Thoughtful House). Ses études en cours durant cette période contenaient des travaux sur une possible modification immunologique, métabolique et pathologique provoquée par l'"entérocolite autistique", ainsi que des liens entre des maladies de l'intestin et des troubles neurologiques chez les enfants et un lien possible entre ces troubles et des influences comme [celles] des vaccins.[12]

Dans un article publié en 2011 dans Health Affairs sur le thème de l'opposition à la vaccination aux USA, il est dit :

"Le rapport d'Andrew Wakefield qui a paru dans le Lancet, pourrait avoir été l'étude «la moins solide, de valeur la plus faible à soutenir une conclusion d'une importance monumentale à avoir être publiée dans une revue à comité de lecture de premier plan dans les cinquante dernières années."[13]

Reproches de conflit d'intérêts

En février 2004, le journaliste Brian Deer a révélé que Wakefield, au moment de la publication du rapport dans la revue The Lancet, avait reçu un financement externe de £ 55,000 de la part d'avocats qui cherchaient des liens entre l'autisme et le vaccin ROR[14]. Selon l'article du Sunday Times, certains des parents cités participaient aux poursuites contre les fabricants du vaccin ROR. Bien que Wakefield ait déclaré que le financement externe avait été publié depuis le début, que celui-ci n'eût pas été porté à la connaissance ni du Lancet, ni des co-chercheurs a été critiqué. Le 20 février 2004, The Lancet a qualifié l'étude de Wakefield de "défectueuse" en raison d'un "conflit d'intérêt fatal" et a déclaré qu'elle ne aurait jamais dû être publiée. Plusieurs des co-chercheurs du Dr Wakefield ont également clairement critiqué les déclarations manquantes du financement externe[15]. Le General Medical Council (l'ordre des médecins britannique), qui est responsable de l'octroi des licences de médecins et de la surveillance de l'éthique médicale au Royaume-Uni, a ouvert une enquête[16].

De plus, Wakefield et le Royal Free Hospital Medical School de Londres, déjà neuf mois avant qu'ils ne provoquent avec l'article incriminé une peur dans le monde entier et l'incertitude en ce qui concerne le vaccin ROR, avaient déposé le premier d'une série de brevets, avec lesquels devaient être protégés une série de produits théoriquement très lucratifs qui ne pouvaient cependant réussir sur le marché que si la réputation du vaccin ROR était entâchée. Il s'agissait, entre autres, d'un vaccin pour la rougeole soi-disant plus sûr et de médicaments pour traiter les maladies intestinales et l'autisme, qui, tous, reposaient sur l'hypothèse que ces maladies étaient causées par le vaccin ROR[17].

Reproches de falsification délibérée de données

Récemment, on soupçonne même que Wakefield a consciemment falsifié des données pour construire un lien entre la vaccination MMR et l'apparition d'autisme. Brian Dear, un reporter investigateur du Sunday Times, a essayé de le prouver dans une série en 3 parties. Le British Medical Journal (BMJ) (revue médicale britannique) qui a fait examiner les affirmations par des experts, tient les accusations pour authentiques. Dans un éditorial rude (BMJ 2011; 342: c7452) la rédactrice en chef du BMJ exige que toutes les publications de Wakefields soient retirées. Elle compare même l'affaire à celle de l'homme de Piltdown, un faux scientifique datant de 1912, qui a fait croire au public britannique, quatre décennies durant, en ce qui concerne les os trouvés dans le village de Piltdown dans le comté de Sussex, qu'il s'agissait de restes d'une forme jusqu'ici inconnue d'ancêtres de l'homme[18].

Retraits du rapport du Lancet

Suite à l'article de Brian Deer, dix des auteurs du rapport sur treize rétractèrent formellement leur soutien à Wakefield et aux conclusions de son étude qui établissait un lien entre l'autisme et le vaccin ROR[19]</ref>http://www.newscientist.com/article/dn4743-controversial-mmr-and-autism-study-retracted.html Article "Controversial MMR and autism study retracted" de Maggie McKee, publié le 4 mars 2004 dans le journal New Scientist</ref>. Deer a continué son enquête avec un documentaire de la télévision britanique MMR: What They Didn't Tell You qui a été diffusé le 18 novembre 2004. Là-dedans, Wakefield est accusé d'avoir des brevets pour un produit concurrent du ROR, de connaître les résultats des tests de son propre laboratoire lesquels contredisaient clairement ses affirmations[20]. Le 2 février 2010, The Lancet a annoncé qu'il rayait complètement l'article de 1998 de ​​la liste des publications.[6].

Les avocats des anti-vaccinations ont payés £ 3,500,000

D'autres enquêtes du journal anglais Sunday Times ont révélé qu'avant même la publication délibérée Wakefield et d'autres protagonistes avaient obtenu jusqu'à 3,5 millions de livres britanniques d'un cabinet d'avocats qui défendaient les intérêts de parents d'enfants soi-disant victimes. Andrew Wakefield lui-même se serait enrichi d'un demi-million de livres et aurait reçu les premiers versements deux ans avant la parution de l'étude controversée. En outre, cinq autres auteurs de la publication et aussi un expert qui vérifiait à l'époque la publication pour The Lancet avaient reçu du cabinet d'avocat des paiements personnels[21].

A la suite de quoi, le conseil de l'ordre des médecins britannique a commencé à préparer l'exclusion d'Andrew Wakefield.

Interdiction d'exercer

En mai 2010, le General Medical Council (l'ordre des médecins britannique) a retiré à Wakefield son agrément pour la Grande-Bretagne en raison de faute professionnelle. Le General Medical Council, toutefois, ne s'occupait pas des bases scientifiques de l'étude, mais de sa réalisation. Ainsi, Wakefield, lors de l'anniversaire de son fils, aurait prélevé des échantillons de sang aux amis de celui-ci et leur aurait donné de l'argent pour cela. La chambre a fondé sa décision sur le fait qu'il a ainsi discrédité la profession de médecin.

Wakefield a émigré il y a quelques années aux USA, où il a fondé en 2005 un centre pour l'autisme à but non lucratif. En dépit de l'interdiction d'exercer sa profession en Grande-Bretagne, il peut continuer exercer là-bas[7].

Autres spéculations sur les causes de l'autisme

Il faut citer ici en particulier des suppositions sur l'autismus en tant que maladie infectieuse (ou complication d'une infection) et l'autismus en tant que conséquence d'une alimentation inadéquate. De telles suppositions ont été propagées surtout dans les espaces germanophones et francophones par une émission d'ARTE en juin 2012[22]

  • "Autisme bactérien" causé par des clostridia[23]. Il y a des affirmations selon lesquelles l'autisme serait provoqué par certaines bactéries, des clostridia anaérobies. Une publication à ce sujet provient de Pologne[24]. L'acide propanoïque ou acide propionique, en tant que produit de métabolisation des clostridia, y jouerait un rôle pathologique.
  • "Autisme bactérien causé par de mauvaises bactéries intestinales". Une assertion similaire concerne une soi-disant apparition de l'autisme qui serait en rapport avec une colonisation de l'intestin par de soi-disant "mauvaises bactéries" qui se multiplieraient en raison de l'utilisation d'antibiotiques.[25][26][27].
  • "Autisme en tant qu'intoxication par l'acide propionique". Ici, l'acide propionique serait responsable en tant que conservateur.
  • Autisme en cas de Leaky-Gut-Syndrom". L'autisme serait aussi la conséquence du Leaky-Gut-Syndrom ("intestin perméable"). Ici, le gluten ou la caséïne serait préjudiciable. Andrew Wakefield a développé à ce sujet un régime sans caséine et sans gluten en tant que proposition de traitement.
  • "Autisme en tant que conséquence de la pluie". Une publication de 2008 a essayé de prouver qu'il existe un lien entre l'autisme et les précipitations.[28][29].

Etudes récentes sur l'autisme

La recherche épidémiologique sur des centaines de milliers d'enfants dans de nombreuses études continuent à ne montrer aucun lien entre le vaccin ROR et l'autisme.

Les études épidémiologiques montrent depuis quelques décennies une montée de l'autismue. La cause n'en est pas claire; souvent, cependant, on soupçonne que la raison en est moins une augmentation réelle mais plutôt le changement de la méthode de diagnostic et d'enquête[30][31][32]. Ainsi, le diagnostic de l'autisme a été élargi au cours des dernières années et les enfants sont maintenant examinés diagnostiquement plus intensivement et plus précocément qu'autrefois. Par contre, une relation de cause à effet entre le vaccin ROR et l'autisme peut être conidérée maintenant comme quasiment exclue comme le montre les études (citées ci-dessous) très approfondies contrairement au travail de Wakefield. La recherche croit maintenant que les différentes formes d'autisme sont fondamentalement influencées par des facteurs génétiques. Quelle grande importance a la génétique dans la survenue de l'autisme est montré, entre autres, par les études sur les jumeaux: Alors que les vrais jumeaux présentent une concordance de 80% à 90%, la probabilité que les deux enfants soient atteints est beaucoup plus faible pour les jumeaux dizygotes.

  • Suite à la publication de Wakefield, de nombreuses études ont examiné le lien entre le vaccin ROR et l'autisme[33]. En Octobre 2003, fut publié une méta-analyse financée par l'Union européenne qui résume et analyse plus en détail les résultats de 120 autres études et les effets secondaires du vaccin ROR[34][35]. Les auteurs concluent:
    • Le vaccin est associé à certains effets positifs et certains effets négatifs.
    • Il est 'peu vraisemblable' qu'il y ait un lien entre le vaccin ROR et l'autisme.
    • 'La conception et la notification des résultats sur la tolérance dans les études réalisées sur le vaccin ROR [...] sont clairement inadaptées.'
  • En janvier 2005, une recherche intensive dans le comté Olmsted (Minnesota) a montré une multiplication par huit de l'incidence de l'autisme. La période étudiée comprend le début des années 1980 et se termine à la fin des années 1990. Dans la recherche aucune corrélation n'a été trouvé avec le ROR. Les auteurs supposent que l'augmentation s'explique par l'amélioration du diagnostic de la maladie et l'évolution de sa définition[32].
  • En Mars 2005, une étude menée sur 30 000 enfants nés dans un district d'Yokohama a constate que l'incidence de l'autisme continue d'augmenter (de 46-86 cas pour 10 000 enfants à 97-161 pour 10 000) bien que l'utilisation du vaccin ROR au Japon ait été interrompue en Avril 1993. La conclusion des auteurs est : "La signification de ces résultats est que la vaccination ROR n'est probablement pas la cause principale du TSA (Trouble du Spectre Autistique) car elle permet de ne pas d'expliquer l'augmentation de l'incidence des TSA au fil du temps, et que, d'un retrait du vaccin ROR dans les pays qui l'utilisent encore, on ne devrait s'attendre à une diminuer l'incidence des TSA."[36] Wakefield prétend cependant que l'augmentation de l'autisme que les données prouvent viendrait à l'appui de son hypothèse[37]. Ses avis trouvent cependant peu de soutien[38].
  • En octobre 2005, la Cochrane Library a publié un contrôle de 31 études scientifiques et a conclu: "Il n'y a aucune preuve crédible derrière les affirmations de la nature défectueuse du vaccin ROR." Toutefois, ces auteurs ont également critiqué que la conception et la notification des résultats sur la tolérance dans les études réalisées sur le vaccin ROR [...] soient clairement inadaptées[39]. Cochrane, à Oxford, en Angleterre, est considéré par les scientifiques, de loin, comme la plus haute instance de contrôle indépendante de la littérature médicale et comme le chantre de la "médecine fondée sur les preuves".
  • Une étude de contrôle de cas de 2008 conclut : Manque d'association entre le vaccin antiviral contre la rougeole et l'autisme avec entéropathie [maladie coeliaque]

[40]

Il existe pourtant toujours des partisans de la théorie de Wakefield et de son auteur

Néanmoins, ses thèses, depuis longtemps réfutées, sont reprises sans cesse, par exemple en France par Corinne Skorupka et les opposants à la vaccination[41], ALIS et Françoise Joët, en Belgique par Initiative citoyenne, en Suisse par Françoise Berthoud, en Angleterre par Autism Treatment Trust et Lorène Amet[42], aux USA l'Autism Research Institute (ARI), AutismOne[43][44] et Generation Rescue de Jenny Maccarthy[45], etc.

Le film Vaxxed

Poster du Film Vaxxed
Rapport de Blog au sujet de la violence armée qui menace les critiques du film de propagande anti-vaccination Vaxxed
Menace de violence armée par les opposants à la vaccination aux USA

Liens externes en français

  • http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2039 L'affaire Wakefield. Le rôle des lobbies anti-vaccin et les conséquences d’une fraude médicale. Par Hervé Maisonneuve - SPS n°302, octobre 2012
  • http://www.em-consulte.com/en/article/749283 Affaire Wakefield : 12ans d’errance car aucun lien entre autisme et vaccination ROR n’a été montré Par Hervé Maisonneuve, publié dans La Presse Médicale Volume 41, n° 9P1 pages 827-834 (septembre 2012). L'article en français le plus complet sur l'affaire elle-même et qui comporte également la liste des Études ayant démontré l’absence de lien entre vaccination ROR et autisme
  • http://www.enfant-encyclopedie.com/sites/default/files/textes-experts/fr/127/demystifier-le-ror-et-lautisme.pdf
  • http://www.hopitalpourenfants.com/infos-sante/pathologies-et-maladies/ror-et-autisme Par Richard Haber, M.D. : "En 1998, un gastroentérologue, le Dr A. Wakefield, et ses collègues publiaient un article dans la réputée revue médicale britannique The Lancet. Après avoir étudié 12 enfants présentant des troubles envahissants de développement et des symptômes gastro-intestinaux, le Dr Wakefield et ses collègues avaient conclu qu’il pouvait y avoir un lien de cause à effet entre l’autisme et le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole). [...] Cet article a provoqué une énorme controverse, et bien que le lien de causalité ait été discrédité en tous points, plusieurs parents se sont inquiétés et ont cessé de faire vacciner leurs enfants, que ce soit avec le vaccin ROR ou d’autres vaccins.
    Le retour de la rougeole
    Deux articles importants devraient reléguer aux oubliettes la théorie de lien de causalité. Le premier, publié en mars 2001 dans JAMA, comparait le taux d’immunisation ROR des enfants californiens entrant en maternelle avec le taux d’autisme. On n’a observé aucun lien entre la couverture ROR et l’incidence de l’autisme, bien que ce dernier soit en hausse pour des raisons encore inconnues. Cependant, la réfutation la plus probante d’un tel lien vient du Danemark. Dans une vaste étude prospective présentée dans le NEJM, le Dr Madsen et ses collègues ont identifié 537 303 enfants dont 82 % avaient reçu le vaccin ROR. Tous les enfants qui souffraient d’autisme ou d’un trouble autistique ont été identifiés au moyen du Registre central psychiatrique danois. La conclusion : il n’y a aucune différence d’incidence de ces troubles entre les groupes d’enfants vaccinés et non vaccinés. Il s’agit d'une preuve incontestable de l’absence de lien de causalité entre le vaccin ROR et l’autisme.
    Cependant, plusieurs de nos patients sont plus enclins à prêter attention aux groupes de pression antivaccination qu’aux études scientifiques attestées. Avec l’avènement d’Internet, [...] l’information est accessible instantanément, mais la quantité phénoménale de données brutes non filtrées par un système de validation par des pairs fait en sorte que la plupart du temps cette « information » est de la « désinformation ».
    "
  • http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3093601/ À bas les vaccins! Au diable la science! La médecine factuelle est-elle déphasée? Par Cal Gutkin : "[...] Substituer la science par des opinions mal fondées peut être dévastateur pour la santé, comme le démontre l’histoire de la vaccination. Un nouveau livre par Paul A. Offit, chef des Maladies infectieuses au Children’s Hospital de Philadelphie, le prouve bien. De la variole à la diphtérie, en passant par le tétanos, la coqueluche, la varicelle, la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), l’Haemophilus influenzae de type b (Hib), l’hépatite B, les pneumocoques, le rotavirus, le papillomavirus et l’influenza, ce livre retrace les batailles entre la science et les mouvements anti-vaccins. Plutôt que d’être considérés en héros, les partisans de la vaccination sont dépeints comme l’ennemi. Des « experts » célèbres, comme Jenny McCarthy, Jim Carrey et Bill Maher, ont fait des déclarations totalement fausses dans les grands médias sur les effets indésirables des vaccins et trompé le public en sous-estimant les conséquences de maladies évitables par un vaccin. Les opposants aux vaccins ont prétendu qu’ils causaient le diabète, l’épilepsie, le syndrome de mort subite, la sclérose en plaques, l’invagination, le cancer et l’autisme, en dépit des recherches scientifiques prouvant le contraire. [...]"

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Références

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  42. http://leftbrainrightbrain.co.uk/2010/07/06/lorene-amet-of-autism-treatment-trust-discusses-her-beliefs-about-autism/
  43. http://www.autismone.org/content/microbial-track Conférence de Luc Montagnier le 2 septembre 2012
  44. http://www.forbes.com/sites/stevensalzberg/2012/05/27/nobel-laureate-joins-anti-vaccination-crowd-at-autism-one/ Nobel laureate joins anti-vaccination crowd at Autism One (le lauréat du Nobel rejoint la foule anti-vaccination à Autism One), 5/27/2012
  45. http://www.generationrescue.org/
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