Différences entre les versions de « Ostéopathie »

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Ce désintérêt pour la pratique ostéopathique traditionnelle semble ''indiquer que les médecins entrent à l'école médicale ostéopathique non par suite d'une croyance profondément ancrée dans la philosophie ostéopathique mais après avoir subi un échec à l'entrée des études médicales allopathiques.''<ref>[http://books.google.fr/books?id=9kkph53U1pcC&pg=PA91&lpg=PA91&dq=Ce+d%C3%A9sint%C3%A9r%C3%AAt+pour+la+pratique+ost%C3%A9opathique+traditionnelle+semble+''indiquer+que+les+m%C3%A9decins+entrent+%C3%A0+l'%C3%A9cole+m%C3%A9dicale+ost%C3%A9opathique+non+par+suite+d'une+croyance&source=bl&ots=AnebQrrJKX&sig=ss1S6UuQcuXbhf3ZPplprKGkk_Y&hl=fr&sa=X&ei=vZ4HUr-dCqO_0QWcioHAAQ&ved=0CEQQ6AEwAg#v=onepage&q=Ce%20d%C3%A9sint%C3%A9r%C3%AAt%20pour%20la%20pratique%20ost%C3%A9opathique%20traditionnelle%20semble%20''indiquer%20que%20les%20m%C3%A9decins%20entrent%20%C3%A0%20l'%C3%A9cole%20m%C3%A9dicale%20ost%C3%A9opathique%20non%20par%20suite%20d'une%20croyance&f=false Jean Brissonnet Les pseudo-médecines 2003 page 91]</ref>
 
Ce désintérêt pour la pratique ostéopathique traditionnelle semble ''indiquer que les médecins entrent à l'école médicale ostéopathique non par suite d'une croyance profondément ancrée dans la philosophie ostéopathique mais après avoir subi un échec à l'entrée des études médicales allopathiques.''<ref>[http://books.google.fr/books?id=9kkph53U1pcC&pg=PA91&lpg=PA91&dq=Ce+d%C3%A9sint%C3%A9r%C3%AAt+pour+la+pratique+ost%C3%A9opathique+traditionnelle+semble+''indiquer+que+les+m%C3%A9decins+entrent+%C3%A0+l'%C3%A9cole+m%C3%A9dicale+ost%C3%A9opathique+non+par+suite+d'une+croyance&source=bl&ots=AnebQrrJKX&sig=ss1S6UuQcuXbhf3ZPplprKGkk_Y&hl=fr&sa=X&ei=vZ4HUr-dCqO_0QWcioHAAQ&ved=0CEQQ6AEwAg#v=onepage&q=Ce%20d%C3%A9sint%C3%A9r%C3%AAt%20pour%20la%20pratique%20ost%C3%A9opathique%20traditionnelle%20semble%20''indiquer%20que%20les%20m%C3%A9decins%20entrent%20%C3%A0%20l'%C3%A9cole%20m%C3%A9dicale%20ost%C3%A9opathique%20non%20par%20suite%20d'une%20croyance&f=false Jean Brissonnet Les pseudo-médecines 2003 page 91]</ref>
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=== Développement de l'ostéopathie en Europe ===
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Après qu'Andrew Taylor Still eut présenté sa méthode et eut fondé en 1892 la première école osteopathique (American School of Osteopathy) qui était dirigée le DO William Smith, la méthode fut ultérieurement appliquée par les DOs William Garner Sutherland et Harold Magoun  dans le domaine crânien. Le DO Martin Littlejohn, un élève de Still, introduisit en 1917 l'Osteopathie en Angleterre, où il fonda la British School of Osteopathy. L'Osteopathie est reconnue officiellement en Angleterre depuis 1994 et est enseigné dans dix écoles.
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L'École française d'ostéopathie est créée en 1957 sous la direction de Paul Geny avec l'aide de Thomas G. Dummer, un ostéopathe anglais. L'ostéopathie se répand en France grâce aux DOs Jacques Weischenk (président du Collège ostéopathique Sutherland ou COS), Jean-Pierre Barral (diplômé de l’école européenne d’ostéopathie de Maidstone et créateur du Barral Osteopathic Teaching Organization ou BOTO) et Philippe Druelle (fondateur du Collège d'Études Ostéopathiques de Montréal ou CEO)<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Druelle</ref>.
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L'ostéopathie a été légalisée en France par Bernard Kouchner, alors ministre de la santé, en 2002. Depuis, ''La formation à la profession d’ostéopathe est pléthorique en France. Il existe en effet pas moins de 74 établissements agréés dans l’hexagone, soit plus que toutes les écoles réunies dans le monde [...], mais «une quinzaine d’établissements seulement forment des praticiens sérieux», n’hésite pas à affirmer Philippe Sterlingot, président du Syndicat français des ostéopathes (SFDO)<ref>
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http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/trouver-sa-formation/detail/article/il-y-a-trop-d-ecoles-d-osteopathie-132/</ref> <ref>http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-osteopathie-les-ecoles-agreees-8220.asp?1=1</ref>.
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Il y a encore des établissements d'enseignement et des associations en Belgique et au Canada (depuis 1982, par exemple, la Fondation Canadienne pour l'Enseignement et la Recherche en Ostéopathie de Montreal, fondée par Philippe Druelle, avec une branche allemande, le Deutschen Osteopathie Kolleg). En Europe et à l'international sont actives les organisations suivantes: Europäisches Colleg für Osteopathie, College Sutherland, Osteopathie Akademie München, Osteopathie Schule Deutschland und Still Academy.
  
 
== Un exemple de victime de l'ostéopathie ==
 
== Un exemple de victime de l'ostéopathie ==
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Histoire clinique d'Anaëlle<br>Anaëlle est une jeune fille qui est amenée par sa maman la 1ère fois en consultation d'orthopédie infantile à l'âge de 14 ans.<br>Elle est suivie depuis plus d'1 an et traitée par "ostéopathie" pour une scoliose de la jeune fille (dite scoliose idiopathique).<br>La radiographie de la colonne retrouvait:<br>une déformation thoraco-lombaire majeure avec un angle de Cobb de 40° (angle de déformation entre les vertèbres qui penchent le plus) !!!!!!!!<br>En reprenant les anciens documents radiographiques, ont pouvait observer l'aggravation progressive de cette scoliose au fil du temps, c'est-à-dire pendant la phase d'accélération de la vitesse de croissance de l'adolescence.<br>En conclusion:<br>non seulement l'"ostéopathie" n'avait eu aucune action pour empêcher l'aggravation de la scoliose (c'est qui n'est pas une surprise), mais l'ostéopathe a regardé passivement cette scoliose augmenter au fil du temps sans aucune réaction, ni bon sens de base consistant à l'envoyer consulter un spécialiste.<br>Ce jusqu'au boutisme dans l'incompétence est quasi-criminel puisque cette scoliose va nécessiter un traitement par corset plâtré réducteur, puis corset classique, en attendant probablement une intervention chirurgicale.<br>En effet, le moment de surveillance passive ostéopathique (avec pour la famille illusion de traitement) correspond exactement au moment idéal où cette scoliose aurait pu bénéficié d'un véritable traitement orthopédique médical par corset, évitant ainsi son aggravation et son évolution lente vers une chirurgie.<br>
 
Histoire clinique d'Anaëlle<br>Anaëlle est une jeune fille qui est amenée par sa maman la 1ère fois en consultation d'orthopédie infantile à l'âge de 14 ans.<br>Elle est suivie depuis plus d'1 an et traitée par "ostéopathie" pour une scoliose de la jeune fille (dite scoliose idiopathique).<br>La radiographie de la colonne retrouvait:<br>une déformation thoraco-lombaire majeure avec un angle de Cobb de 40° (angle de déformation entre les vertèbres qui penchent le plus) !!!!!!!!<br>En reprenant les anciens documents radiographiques, ont pouvait observer l'aggravation progressive de cette scoliose au fil du temps, c'est-à-dire pendant la phase d'accélération de la vitesse de croissance de l'adolescence.<br>En conclusion:<br>non seulement l'"ostéopathie" n'avait eu aucune action pour empêcher l'aggravation de la scoliose (c'est qui n'est pas une surprise), mais l'ostéopathe a regardé passivement cette scoliose augmenter au fil du temps sans aucune réaction, ni bon sens de base consistant à l'envoyer consulter un spécialiste.<br>Ce jusqu'au boutisme dans l'incompétence est quasi-criminel puisque cette scoliose va nécessiter un traitement par corset plâtré réducteur, puis corset classique, en attendant probablement une intervention chirurgicale.<br>En effet, le moment de surveillance passive ostéopathique (avec pour la famille illusion de traitement) correspond exactement au moment idéal où cette scoliose aurait pu bénéficié d'un véritable traitement orthopédique médical par corset, évitant ainsi son aggravation et son évolution lente vers une chirurgie.<br>
 
En matière de scoliose, il n'est pas possible de revenir en arrière, et une fois que l'on est passé à côté du bon moment pour traiter, c'est trop tard.<br>Le Dr Roger Parot, chirurgien orthopédiste pédiatre, rappelle que la chirurgie du rachis est une chirurgie à risque vital (risque de mourir), mais aussi une chirurgie à risque fonctionnel neurologique (risque d'être paralysé).<br>N'y-a-t-il pas là encore une fois une notion juridique de perte de chance à la base ?...
 
En matière de scoliose, il n'est pas possible de revenir en arrière, et une fois que l'on est passé à côté du bon moment pour traiter, c'est trop tard.<br>Le Dr Roger Parot, chirurgien orthopédiste pédiatre, rappelle que la chirurgie du rachis est une chirurgie à risque vital (risque de mourir), mais aussi une chirurgie à risque fonctionnel neurologique (risque d'être paralysé).<br>N'y-a-t-il pas là encore une fois une notion juridique de perte de chance à la base ?...
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== Vidéo ==
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[https://www.youtube.com/watch?v=8F_FADmv1ag Enquête de santé - France 5 - Ostéopathie, qui nous manipule? Emission du 25-09-2012]
 
   
 
   
 
== Liens externes ==
 
== Liens externes ==

Version du 11 août 2013 à 20:46

Andrew Taylor Still, inventeur de l'ostéopathie

L' ostéopathie est un concept pseudo-médical qui est apparu au 19e siècle aux États-Unis. Il y a quelques similitudes avec la chiropractie, mais l'ostéopathie affirme également être efficasse pour les troubles métaboliques et autres maladies banales et pas seulement pour les troubles de l'appareil locomoteur.

Contenu de l'ostéopathie

La médecine ostéopathique se propose de diagnostiquer et de traiter, par la main, les dysfonctions (prétendues ou réelles) de la micromobilité des tissus du corps (os, articulations, organes internes) qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber l'état de santé. Sont employées les techniques suivantes :

  • Techniques de mobilisation musculaire : Les dysfonctions articulaires de la colonne vertébrale et des extrêmités sont traitées avec certains gestes ou les résultats de mouvements ayant pour but de décrisper les muscles péri-articulaires. A cet effet sont utilisés mobilisations rythmiques, ajustements articulaires brefs (avec quelquefois un petit craquement), étirements musculaires, points réflexes.
  • Techniques myofasciale[1]: Comme le muscle est recouvert de fascias, ceux-ci sont traités de manière à obtenir un avantage thérapeutique. On utilise un geste manuel combinant écoute du tissu et action adaptée en continu afin d'obtenir un relâchement du tissu myofascial. Ceci est accompli en cherchant à relâcher les muscles contactés, à optimiser la circulation sanguine et le drainage lymphatique ainsi qu'en sollicitant le réflexe myotatique musculaire et les fascias les recouvrant.
  • Techniques viscérales : Cette branche de l'ostéopathie concerne les organes internes ou viscères (foie, estomac, intestins, poumons..) et les membranes (fascias) qui enveloppent tous les muscles et viscères du corps humain. On l'appelle "ostéopathie fonctionnelle" par opposition à l'ostéopathie structurelle qui s'intéresse au squelette et aux muscles. On va donc chercher à libérer les moyens de suspension du viscère et à lui redonner une mobilité satisfaisante car une restriction de mobilité d’un viscère serait responsable de tension de structures ayant un lien avec ce viscère (lien anatomique, neurologique, vasculaire,..).
  • Techniques crânio-sacrées : Il est postulé que, chez l'adulte, les os du crâne sont mobiles les uns par rapport aux autres. Il est postulé également un certain rythme de ce mouvement, à savoir, les fluctuations de pression dans le liquide céphalo-rachidien qui entoure le cerveau.

L'ostéopathie aux USA et en Europe

Andrew Taylor Still

Les concepts sous-jacents de la médecine ostéopathique proviennent du médecin et chirurgien américain Andrew Taylor Still (Août 6, 1828 à 12 Décembre, 1917) qui a fondé la première école de médecine ostéopathique en 1892 à Kirksville (Missouri) après avoir publié ses théories ostéopathiques pour la première fois en 1874. En son temps, la médecine universitaire en était encore à ses balbutiements. Aux États-Unis, prédominaient encore les méthodes de traitement selon la théorie des humeurs du Moyen Age.

Still, de son vivant, avait des avis bien étranges sur l'efficacité de sa méthode. Ainsi,son autobiographie rapporte qu'il pouvait "secouer un enfant pour arrêter la fièvre scarlatine, le faux-croup, la diphtérie, et guérir la coqueluche dans trois jours en lui tordant le cou.

De tels avis douteux sont cependant, dans l'histoire de la médecine, typiques de l'époque où vivait Still. Apparement, il voyait le monde thérapeutique seulement dans la perspective chirugicale simplifiée et s'expliquait les maladies, d'après la construction de son propre système de pensée, en tant que modifications dans les os et les organes. Il est évident, même pour le profane médical, que ce système limité décrit seulement une petite partie des processus réels dans l'organisme humain. Si une telle approche est cependant poursuivie avec une énergie suffisante, elle est tout à fait apte à fasciner les esprits simples.

Le lien entre le système éducatif et l'utilisation thérapeutique, donc le gain d'argent au moyen des frais de formation pour l'apprentissage de la thérapie de Still, est l'un des piliers sur lesquels repose l'ostéopathie. Avec cette méthode, Still (ainsi que de nombreux autres médecins qui ont établi des systèmes semblables) est parvenu à réunir suffisamment de moyens financiers pour répendre plus avant son système. C'est arrivé du fait qu'en arrière plan il n'y avait pas aux USA historiquement de formation universitaire médicale uniformisée, de Médecine académique comme elle est aujourd'hui par exemple disponible dans la plupart des pays de l'UE. Au contraire, il y a, en outre, dans certains états fédéraux la possibilité d'effectuer une formation pleinement valable dans des institutions naturopathique. Ensuite, vous pouvez vous qualifier de médecin naturopathe et exercer professionnellement. Selon Guglielmo (1998)[2], de telles études sont actuellement possibles dans 19 établissements d'enseignement supérieur aux États-Unis (Collèges). Peut-être qu'entrera aussi en vigueur dans les prochaines années une dégradation similaire de la formation médicale académique dans l'UE en raison des tendances d'uniformisation au niveau européen. En tout, aux USA, travaillent actuellement environ 44.000 ostéopathes[3].

Formation d'un «ostéopathe médical» aux États-Unis

On obtient l'accès à une école d'enseignement ostéopathique, si on a exercé une activité professionnelle pendant 3 ans. L'admission présuppose (sous-entend) une formation scolaire initiale d'un niveau moindre que celui qui serait nécessaire pour une filière universitaire conventionnelle de médecine académique. Ceci se manifeste également par des résultats aux tests nettement moins bons. Ainsi, la moyenne (Grade Point Average = GPA[4]) et les résultats au Medical College Admission Test (MCAT)[5] des étudiants en ostéopathie sont généralement nettement inférieurs aux valeurs qui sont atteintes par les étudiants en médecine (Ross-Lee und Wood 1995, Doxey und Phillips 1997). Le nombre moyen du personnel enseignant actif à plein temps dans les établissements d'enseignement de l'ostéopathie est dix fois moindre que celui du personnel enseignant des universités (Ross-Lee und Wood 1995). De plus les institutions ostéopathiques génèrent peu de recherche et certaines ont des problèmes pour mettre à disposition du personnel enseignant suffisament formé (Jones 1999). Il est donc indéniable que la formation et le niveau du personnel ostéopathique, dès le départ, sont moins bons que ceux des personnes qui deviendront plus tard médecins académiques.

Le grade de "docteur en ostéopathie" (DO) requiert 5000 heures de formation réparties sur 4 années d'études. Les écoles d'ostéopathie font la distinction entre le "docteur en ostéopathie» et ceux qui ont un titre académique (grade universitaire) véritable (par exemple, Docteur en médecine). On ne doit donc pas confondre un DO avec un Docteur en médecine, par exemple un médecin académique ou un médecin formé dans une université.

On obtient l'autorisation d'excercer professionnellement, en tant que DO, seulement après une nouvelle année d'un internat rotatoire dans un hôpital d'enseignement aggréé. Par la suite, le médecin peut se spécialiser, par exemple, dans des cliniques de médecine interne. Depuis 1993, les DOs diplômés (définitivement validés) peuvent adhérer à la American Academy of Family qui auparavant était ouverte uniquement aux médecins académiques (Docteurs en médecine) ou aux DOs ayant en outre une formation médicale académique (Guliemo 1998).

Les médecins ostéopathes sont désormais autorisés à pratiquer dans tous les États américains. En janvier 1995, un questionnaire d'une page fut envoyé à 2 000 médecins ostéopathes de pratique familiale choisis au hasard parmis les membres de l'American College of Osteopathic Physicians. Près de la moitié des questionnaires ont été retournés et comportaient des réponses utilisables. Le sondage révélait que seulement 6.2 % des ostéopathes traitaient plus de la moitié de leurs patients avec des OMT (traitement de manipulation ostéopathique), 39.6% les utilisaient en cas de fièvre avec 25% de leurs patients ou moins et 32.1% ont répondu qu'ils l'utilisaient les OMT avec moins de 5% de leurs patients. L'enquête a aussi révélé de manière significative que plus la date de graduation était récente, moins fréquent était l'usage des OMT. Ce qui traduit que d'autant plus haut qu'était au départ le niveau d'éducation initiale et de formation de l'ostéopathe, d'autant moins fréquent (!) était l'usage des OMT. (Johnson et al. 1997)

Ce désintérêt pour la pratique ostéopathique traditionnelle semble indiquer que les médecins entrent à l'école médicale ostéopathique non par suite d'une croyance profondément ancrée dans la philosophie ostéopathique mais après avoir subi un échec à l'entrée des études médicales allopathiques.[6]

Développement de l'ostéopathie en Europe

Après qu'Andrew Taylor Still eut présenté sa méthode et eut fondé en 1892 la première école osteopathique (American School of Osteopathy) qui était dirigée le DO William Smith, la méthode fut ultérieurement appliquée par les DOs William Garner Sutherland et Harold Magoun dans le domaine crânien. Le DO Martin Littlejohn, un élève de Still, introduisit en 1917 l'Osteopathie en Angleterre, où il fonda la British School of Osteopathy. L'Osteopathie est reconnue officiellement en Angleterre depuis 1994 et est enseigné dans dix écoles.

L'École française d'ostéopathie est créée en 1957 sous la direction de Paul Geny avec l'aide de Thomas G. Dummer, un ostéopathe anglais. L'ostéopathie se répand en France grâce aux DOs Jacques Weischenk (président du Collège ostéopathique Sutherland ou COS), Jean-Pierre Barral (diplômé de l’école européenne d’ostéopathie de Maidstone et créateur du Barral Osteopathic Teaching Organization ou BOTO) et Philippe Druelle (fondateur du Collège d'Études Ostéopathiques de Montréal ou CEO)[7].

L'ostéopathie a été légalisée en France par Bernard Kouchner, alors ministre de la santé, en 2002. Depuis, La formation à la profession d’ostéopathe est pléthorique en France. Il existe en effet pas moins de 74 établissements agréés dans l’hexagone, soit plus que toutes les écoles réunies dans le monde [...], mais «une quinzaine d’établissements seulement forment des praticiens sérieux», n’hésite pas à affirmer Philippe Sterlingot, président du Syndicat français des ostéopathes (SFDO)[8] [9].

Il y a encore des établissements d'enseignement et des associations en Belgique et au Canada (depuis 1982, par exemple, la Fondation Canadienne pour l'Enseignement et la Recherche en Ostéopathie de Montreal, fondée par Philippe Druelle, avec une branche allemande, le Deutschen Osteopathie Kolleg). En Europe et à l'international sont actives les organisations suivantes: Europäisches Colleg für Osteopathie, College Sutherland, Osteopathie Akademie München, Osteopathie Schule Deutschland und Still Academy.

Un exemple de victime de l'ostéopathie

Le cas d'Anaëlle Source www.osteo-temoignage.com site du dr Parot (cliquer en bas de la page sur l'onglet témoignages)

Histoire clinique d'Anaëlle
Anaëlle est une jeune fille qui est amenée par sa maman la 1ère fois en consultation d'orthopédie infantile à l'âge de 14 ans.
Elle est suivie depuis plus d'1 an et traitée par "ostéopathie" pour une scoliose de la jeune fille (dite scoliose idiopathique).
La radiographie de la colonne retrouvait:
une déformation thoraco-lombaire majeure avec un angle de Cobb de 40° (angle de déformation entre les vertèbres qui penchent le plus) !!!!!!!!
En reprenant les anciens documents radiographiques, ont pouvait observer l'aggravation progressive de cette scoliose au fil du temps, c'est-à-dire pendant la phase d'accélération de la vitesse de croissance de l'adolescence.
En conclusion:
non seulement l'"ostéopathie" n'avait eu aucune action pour empêcher l'aggravation de la scoliose (c'est qui n'est pas une surprise), mais l'ostéopathe a regardé passivement cette scoliose augmenter au fil du temps sans aucune réaction, ni bon sens de base consistant à l'envoyer consulter un spécialiste.
Ce jusqu'au boutisme dans l'incompétence est quasi-criminel puisque cette scoliose va nécessiter un traitement par corset plâtré réducteur, puis corset classique, en attendant probablement une intervention chirurgicale.
En effet, le moment de surveillance passive ostéopathique (avec pour la famille illusion de traitement) correspond exactement au moment idéal où cette scoliose aurait pu bénéficié d'un véritable traitement orthopédique médical par corset, évitant ainsi son aggravation et son évolution lente vers une chirurgie.
En matière de scoliose, il n'est pas possible de revenir en arrière, et une fois que l'on est passé à côté du bon moment pour traiter, c'est trop tard.
Le Dr Roger Parot, chirurgien orthopédiste pédiatre, rappelle que la chirurgie du rachis est une chirurgie à risque vital (risque de mourir), mais aussi une chirurgie à risque fonctionnel neurologique (risque d'être paralysé).
N'y-a-t-il pas là encore une fois une notion juridique de perte de chance à la base ?...

Vidéo

Enquête de santé - France 5 - Ostéopathie, qui nous manipule? Emission du 25-09-2012

Liens externes

Références


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