Différences entre les versions de « Claudia Rainville »

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Version du 12 février 2019 à 14:23

Claudia Rainville est une canadienne née au Québec qui vit actuellement en Italie. Elle a publié de nombreux livres dont le "Grand dictionnaire de la metamédecine".

Analyse critique par Sophie Mangado du « grand dictionnaire de la métamédecine »

Tout un programme proposé par Claudia Rainville, « spécialiste de l’intervention psychosomatique ». Autoproclamé Grand dictionnaire de la Métamédecine, son pavé promet au lecteur les remèdes à tous les maux, à grand renfort de préceptes hasardeux. « Je suis bien consciente à quel point ce livre est fabuleux », déclare sans ambages l’auteure en avant-propos. Effectivement, au fil des quelque 600 pages on fraye avec le fantastique et l’invraisemblable. Le postulat est simple : comprendre les causes de nos maux est le premier pas vers la guérison. Claudia Rainville ne se targue pas de l’avoir inventé et reprend Hippocrate : « Si tu es malade, cherche d’abord ce que tu as fait pour le devenir ». L’appliquant à n’importe quel « problème de santé », notre « psychothérapeute éclairée » livre les clés de la guérison, rien de moins.

L’homosexualité, dont on se surprend qu’elle figure parmi un « grand dictionnaire » répertoriant 1300 « malaises et maladies », tiendrait à un arrimage défaillant du yin et du yang. Et l’auteure de s’empêtrer dans une tentative d’explication pour le moins opaque. « L’homosexualité n’est pas une maladie en soi ». Nous voilà rassuré. Si ça n’est pas une maladie, on en déduit qu’il doit s’agir d’un « malaise », et pas des moindres puisque plus de trois pages y sont consacrées, alors que dans l’ensemble il n’en faut pas plus d’une à Claudia Rainville pour régler ses « cas ». Une fois passée la théorie de la « loi de la polarité », elle nous propose cinq histoires de vies cassées, de traumatismes de l’enfance d’où résulterait l’homosexualité des protagonistes. Hum… « Alors, docteur, l’homosexualité : ‘‘problème’’ (de santé) ou pas ? », a-t-on envie de demander. On reste pantois devant la façon dont l’auteure clôt ce chapitre. Parce que les homosexuels éprouveraient une intense culpabilité, on ne devrait pas « être surpris qu’ils constituent le groupe le plus atteint par les MST (maladies sexuellement transmissibles, ndlr) et par le Sida ».

Sans queue ni tête

Après avoir lu ça, on ne résiste pas à la curiosité de découvrir les dessous du Sida et des MST. Ces dernières « résultent très souvent de culpabilités sexuelles, culpabilités en lien avec des croyances provenant de notre éducation religieuse ou familiale, d’avoir eu des rapports avec une personne du même sexe ». Édifiant. Le raisonnement est partiel autant qu’erroné. « On peut remarquer que les partenaires vivant une relation de couple harmonieuse (…) sont rarement sujets à ces maladies. » De là à en déduire que les MST seraient l’apanage d’homosexuels incapables de vivre une relation harmonieuse… Mais la solution, docteur, la clé ? La culpabilité, bien entendu (ad nauseam, on avait prévenu) ! Un « sentiment de honte » suffirait pour contracter une MST. Apprivoiser un tel sentiment est-il gage de guérison ? La fable ne le dit pas. [...] [1]

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Références