− | Le négationisme du VIH de Ruggiero ne passe pas inaperçu. Une première lettre sarcastique s'adressant au recteur de l'université de Florence le prof. Alberto Tesi est publiée en février 2011 sur un blog anonyme <ref>http://snoutworld.blogspot.fr/2011/02/hivaids-denialism-at-university-of.html</ref>; elle décrit les cours dénialistes de Ruggieri et les deux thèses de doctorat dénialistes que Ruggiero a supervisées, qui de plus n'étaient faites que de coupiés-collés, du cours de leur professeur, entre autres. | + | Le négationisme du VIH de Ruggiero ne passe pas inaperçu. Une première lettre sarcastique s'adressant au recteur de l'université de Florence le prof. Alberto Tesi est publiée en février 2011 sur un blog anonyme <ref>http://snoutworld.blogspot.fr/2011/02/hivaids-denialism-at-university-of.html</ref>; elle décrit les cours dénialistes de Ruggieri et les deux thèses de doctorat dénialistes que Ruggiero a supervisées, qui, de plus, comporteraient beaucoup de copiés-collés, provenant, entre autres, du cours de leur professeur. |
− | Article "Florence, enquête interne au sujet du chercheur «négationniste» qui guérit le SIDA avec du yaourt" Par Alessandro Delfanti, publié le 21 mars 2012 dans Il Fatto Quotidiano<ref>http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/03/21/firenze-inchiesta-interna-ricercatore-negazionista-cura-laids-yogurt/198915/</ref> :<br>"''Dans la ligne de mire de l'université florentine, l'activité académique du biologiste moléculaire Marco Ruggiero, connu au niveau international comme faisant partie du petit groupe de chercheurs selon lesquels il n’est pas acquis que le virus Hiv soit la cause du syndrome d'immunodéficience. Une thèse considérée comme très dangereuse par la plupart des experts en la matière.<br>Il y a quelques jours le recteur Alberto Tesi a ouvert une enquête interne sur les activités académiques de l'un de ses professeurs, le biologiste moléculaire Marco Ruggiero, suite à une lettre reçue d'un groupe de patients et des militants. Ruggiero, en fait, est connu à l'échelle internationale comme faisant partie d’un petit groupe de chercheurs qui nient que le VIH soit la cause du SIDA, une thèse sans fondement et en opposition de celle de la plupart des experts et de la communauté universitaire et médicale.<br>Ruggiero, selon la lettre envoyée par le groupe de discussion HIV Forum<ref>http://hivforum.info/forum/viewtopic.php%3Ff%3D22%26t%3D923&usg=ALkJrhiJPcHAxC0p-zGjm782ds2o-8Bdsw#p12548</ref>, dans ses activités à l'Université de Florence fait des cours négationnistes aux étudiants et est le superviseur de thèses dans la même veine. Il serait, en outre, arrivé à prendre contact avec des patients en réseau en proposant l'utilisation de yaourt additionné de Gc-Maf, une protéine avec des effets "qui renforcent le système immunitaire" et qui permettrait à l'organisme de lutter contre le virus sans l'utilisation de médicaments antirétroviraux: une hypothèse irrecevable pour qui fait de la recherche médicale et pour les mêmes patients. La lettre exprime sa "vive inquiétude à propos de la négligence que l'Université de Florence semble montrer à l'égard des théories enseignées et des activités menées par le professeur Marco Ruggiero sur une question d'intérêt vital pour nous: celle du VIH comme cause du SIDA".<br>En réponse à la lettre demandant de se dissocier des activités du biologiste, l’Université de Florence va enquêter sur "le comportement didactique et la responsabilité" de Ruggiero, comme l'a déclaré un porte-parole interrogé par la revue Nature. Il y a quelques mois Ruggiero avait signé avec le chef de file des négationistes, l'Américain Peter Duesberg, un article scientifique publié dans une revue de l'Université de Florence, l’Italian Journal of Anatomy and Embryology (Ijae). La revue est dirigé par un autre biologiste florentin, le professeur Paul Romagnoli. Dans cet article, il remet en question le rôle du VIH dans l'épidémie du SIDA en Afrique et rabaisse le rôle des médicaments antirétroviraux utilisés pour la combattre.<br>La guerre aux antirétroviraux menée dans le camp des "négationnistes»" est dangereuse: remettre en question l'efficacité est susceptible de convaincre les patients de ne pas les utiliser. Dans une interview avec Galileo, Stefano Vella, de l’Institut supérieur de la Santé et de la Commission nationale pour la lutte contre le SIDA, souligne que l'étude de Ruggiero "ne mentionne ni les bénéfices produits par ces médicaments en termes d'augmentation de survie et de réduction impressionnante de mortalité, observés à travers les deux essais cliniques contrôlés des études observationnelles [de suivi ?], ni ne cite le fait qu’aujourd'hui l'espérance de vie des patients [entrant] dans le schéma du traitement est comparable à celle des personnes non infectés. C’est le propre de cet effet extraordinaire de la thérapie de démontrer le lien de causalité entre le virus et la maladie”.<br>La commission d'enquête interne de l'université évaluera les activités éducatives de Ruggiero et se prononcera d’ici le 15 avril prochain. Il n’est pas encore clair si ses décisions pourraient avoir des répercussions sur la carrière académique de Ruggiero. Entre-temps, deux membres internationaux du Comité scientifique de la revue de l'Université de Florence ont déjà démissionné. Aucune répercussion par contre sur celui qui la dirige, le professeur Romagnoli.''" | + | Article "Florence, enquête interne au sujet du chercheur «négationniste» qui guérit le SIDA avec du yaourt" Par Alessandro Delfanti, publié le 21 mars 2012 dans Il Fatto Quotidiano<ref>http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/03/21/firenze-inchiesta-interna-ricercatore-negazionista-cura-laids-yogurt/198915/</ref> :<br>"''Dans la ligne de mire de l'université de Florence: l'activité académique du biologiste moléculaire Marco Ruggiero, connu internationalement comme faisant partie du petit groupe de scientifiques selon lequel le virus du vih n'est pas la cause du syndrome d'immunodéficience acquise. Une thèse qui est considérée comme très dangereuse par la plupart des experts dans le domaine.<br>Il y a quelques jours le Recteur Alberto Tesi a ouvert une enquête interne sur les activités académiques de l'un de ses professeurs, le biologiste moléculaire Marco Ruggiero, à la suite à une lettre reçue d'un groupe de patients et de militants. Ruggiero, en fait, est connu au niveau international comme faisant partie d’un petit groupe de chercheurs qui nient que le VIH soit la cause du SIDA, une thèse jugée non fondé et en opposition avec celle de la plupart des experts et de la communauté universitaire et médicale.<br>Ruggiero, selon la lettre envoyée par un groupe de discussion d'un forum vih<ref>http://hivforum.info/forum/viewtopic.php%3Ff%3D22%26t%3D923&usg=ALkJrhiJPcHAxC0p-zGjm782ds2o-8Bdsw#p12548</ref>, dans son activité à l'Université de Florence donne des cours de négationnisme aux étudiants aux étudiants dont il est le directeur de thèse. Il serait également arrivé à contacter des patients sur le web en leur proposant l'utilisation de yaourt supplémenté avec la Gc-Maf, une protéine avec des effets ""renforceurs du système immunitaire" et qui permettrait à l'organisme de lutter contre le virus, sans l'utilisation d'antirétroviraux: une hypothèse irrecevable pour ceux qui fait de la recherche pour les mêmes patients. Dans la lettre, il est exprimé "une préoccupation extrême pour la légèreté avec laquelle l'Université de Florence semble affronter les théories enseignées et les activités menées par le professeur Ruggiero sur un sujet vital pour nous: celle du vih qui cause le sida".<br>En réponse à la lettre, qui demande à l'Université de se dissocier des activités du biologiste, l’Université de Florence enquêtera sur "les comportements didactique et les responsabilités" de Ruggiero, comme l'indique un porte-parole interrogé par la revue scientifique Nature. Il y a quelques mois, Ruggiero avait signé avec le chef de file des dissidants, l'Américain Peter Duesberg, un article scientifique publié dans une revue de l'Université de Florence, l’Italian Journal of Anatomy and Embryology (Ijae). La revue est dirigé par un autre biologiste de l'Université, le professeur Paul Romagnoli. Dans cet article, ils remettet en question le rôle du vih dans l'épidémie de sida en Afrique et amenuisent le rôle des antirétroviraux utilisés pour le combattre.<br>La guerre déclarée aux antirétroviraux par les dissidents est dangereuse: en mettant en question leur efficacité on risque de convaincre les patients de ne pas les utiliser. Dans une interview dans la revue Galileo, Stefano Vella, de l’Institut Supérieur de la Santé et de la Commission nationale pour la lutte contre le SIDA, souligne que dans l'étude de Ruggiero "les avantages produits par ces médicaments en termes de survie et réduction impressionnante de mortalité ne sont pas pris en compte, avantages observés à travers aussi bien dans les essais cliniques contrôlés que dans les études observationnelles, ni que l'espérance de vie des patients sous traitement est comparable à celle des personnes non infectés. C’est justement cet effet extraordinaire de la thérapie qui démontre la relation de causalité le lien de causalité entre le virus et la maladie".<br>La commission d'enquête interne de l'Université évaluera les activités éducatives de Ruggiero et se prononcera le 15 avril prochain. Il est difficile de savoir si ses décisions pourraient avoir des répercussions sur la carrière académique de Ruggiero. Cependant, deux membres internationaux du Comité scientifique de la revue de l'Université de Florence ont déjà démissionné, et pour l'instant aucune répercussion sur celui qui la dirige, le professeur Romagnoli.''" |
− | Suite à diverses procédures, le prof. Ruggiero et sa femme la prof. Stefania Pacini, de l'université de Florence, ont été respectivement suspendus par l'ordre des médecins du 1er décembre 2014 au 31 mai 2015 et du 1er décembre au 31 décembre 2014. Les deux ont renoncé à s'opposer à la mesure et ont présenté des demandes de radiation de l'ordre par "démissions volontaires", et à l'échéance de la suspension ils en sont exclus automatiquement<ref>http://oggiscienza.it/2015/02/10/lo-yogurt-del-prof-ruggiero-cont-2/</ref>. Ruggiero a également démissionne de l'Université de Florence le 31 décembre 2014. | + | Suite à diverses procédures, le prof. Ruggiero et sa femme la prof. Stefania Pacini, de l'université de Florence, ont d'abord été suspendus par l'Ordre des médecins, respectivement du 1er décembre 2014 au 31 mai 2015 et du 1er décembre au 31 décembre 2014. Tous les deux ont renoncé à s'opposer à la mesure et ont présenté des demandes de radiation de l'Ordre par "démissions volontaires".<ref>http://oggiscienza.it/2015/02/10/lo-yogurt-del-prof-ruggiero-cont-2/</ref>. Ruggiero a également démissionne de l'Université de Florence le 31 décembre 2014. |