− | "Je me suis adressé au docteur Antonucci après avoir essayé toutes les autres voies." Rocco Urcioli, le père d'un enfant autiste raconte son expérience dans ce qu'on appelle la 'Last Hope Clinic' (la clinique du dernier espoir). Située à Kiev, en Ukraine, la clinique offre des injections de cellules souches comme remède pour l'autisme. Le prix est de douze mille euros la perfusion, y compris le voyage et le remboursement pour un médecin accompagnateur, pour l'Italie le Dr. Antonucci. Le docteur est spécialiste en psychiatrie et représentant d'EmCell, projet diffusé en Chine, Émirats Arabes, Finlande, Chypre et Corée qui vise à soigner des maladies comme le diabète, le sida, le SLA et l'autisme au moyen de l'injection de cellules souches foetales. "La thérapie cellulaire est très efficace pour renouveler divers organes et tissus, pour traiter des maladies incurables ou difficilement guérissables. La thérapie avec des cellules souches permet d'obtenir des résultats impossibles à atteindre avec d'autres méthodes modernes" lit-on sur le site internet dédié au projet, qui, en Italie, en rappelant la Méthode Stamina de David Vannoni, un procès pour escroquerie, pourrait réveiller quelque soupçons.<br>Rocco Urcioli raconte avoir tenté toutes les voies au monde pour aider son fils et avoir environ dépensé 300 mille euros en thérapies et traitements. Après s'être adressé au père franciscain Giovanni de Luca qui gère la Villa Floria à Mignano de Montelungo et avoir emmené le fils Brian chez le docteur Montinari qui soigne l'autisme avec de l'[[homéopathie]], il a décidé d'aller en Ukraine avec le docteur Antonucci à la recherche désespérée d'un remède pour la maladie de son fils.<br>Arrivé à Kiev, Bryan a eu deux injections: "Une opération rapide, qui dure une demi-matinée. La première fois, Bryan a commencé à transpirer beaucoup, émettait une mauvaise odeur. Cela a déclenché une réaction chimique, qui a mis en mouvement des processus cognitifs. Nous en sommes convaincus. La deuxième injection, cependant, rien. Aucun changement. Rien. Comme si on lui avait donné à boire un verre d'eau ... ".<br>Une histoire similaire est celle d'Andrea, papa vicentin [de la région du Vicentin] d'un enfant de 11 ans souffrant d'une forme sévère de l'autisme qui a atterri dans la Clinique d'Ukraine à la suggestion d'une amie. Après une première perfusion sans résultats, les spécialistes avaient soutenu la nécessité d'effectuer trois séances étant donné la gravité du cas. Mais aucune d'entre elles n'a eu de succès. Andrea raconte la promesse que David réagirait mieux à des stimuli et acquérirait une plus grande prise de conscience du corps, peut-être arrêterait-il de se mouiller. Mais rien de tout cela n'est arrivé. Après la troisième visite Andrea est allé en avion en Allemagne chez le médecin que lui et sa femme avaient connu en 2012 pendant un séminaire en France sur les nouveaux remèdes contre l´autismo et qui avait été le premier contact dans ce qui l'avait mené à Kiev. Il nous a expliqué "que, dans le cas de David, ce remède miraculeux avait été de l'eau fraîche. Mais pourquoi se moquer de nous? [...] Il n'est pas correct de jouer avec l'espoir".<br>Aujourd'hui, il y a six enfants que le Dr Antonucci a décidé d'accompagner en Ukraine pour tenter la voie de l'injection de cellules souches. Dans une interview accordée à Zancan de La Stampa, il [Antonucci] raconte avoir commencé à s'intéresser à l'autisme après la naissance de sa fille, atteinte de ce trouble et s'être rapproché de la possibilité de recourir aux cellules souches après être entré en contact avec le Docteur Jeff Bradtreet d'Atlanta. Des cellules anti-inflammatoire passe-partout, ainsi appelées à cause de leur utilisation pour divers traitements.<br>"En Ukraine le traitement est licite" rapporte Antonucci, "mais je sais que je suis dans une zone grise, même si je ne pousse pas les patients. Je me limite simplement à les accompagner. Ce sont des infusions de cellules souches foetales. Je ne crois pas qu'elles soient miraculeuses, mais je pense que la théorie de fond est très valide. Elles soutiennent le système immunitaire. Je dirais que cinquante pour cent des enfants ont eu des bénéfices significatifs."<br><br>Nous, de la Rédaction d'Insettopia, nous nous sommes adressés au membre de notre Comité Scientifique le Prof. Mazzone, neuropsychiatre du Bambino Gesù di Roma qui s'occupe d'autisme depuis des années: <br>"''Mon avis est que nous sommes confrontés à la ennième spéculation des familles. L'infusion de cellules souches pour l'autisme n'a, à ce jour, aucune efficacité scientifique et il n'y a pas d'études contrôlées qui puisse justifier un tel traitement. L'histoire est encore plus grave si l'on considère combien d'argent une famille doit dépenser pour soumettre leur propre enfant à ces traitements.''"<br>Il poursuit: "''Je me rends compte que le chemin pour trouver un traitement efficace pour l'autisme est encore long et que la famille se cramponne désespérément à tout. Cependant, il est honteux que ce soient des médecins qui proposent aux patients de tels traitements sans être soutenus par un processus scientifique sérieux et reconnu.''" | + | "Je me suis adressé au docteur Antonucci après avoir essayé toutes les autres voies." Rocco Urcioli, le père d'un enfant autiste raconte son expérience dans ce qu'on appelle la 'Last Hope Clinic' (la clinique du dernier espoir). Située à Kiev, en Ukraine, la clinique offre des injections de cellules souches comme remède pour l'autisme. Le prix est de douze mille euros la perfusion, y compris le voyage et le remboursement pour un médecin accompagnateur, pour l'Italie le Dr. Antonucci. Le docteur est spécialiste en psychiatrie et représentant d'EmCell, projet diffusé en Chine, Émirats Arabes, Finlande, Chypre et Corée qui vise à soigner des maladies comme le diabète, le sida, le SLA et l'autisme au moyen de l'injection de cellules souches foetales. "La thérapie cellulaire est très efficace pour renouveler divers organes et tissus, pour traiter des maladies incurables ou difficilement guérissables. La thérapie avec des cellules souches permet d'obtenir des résultats impossibles à atteindre avec d'autres méthodes modernes" lit-on sur le site internet dédié au projet, qui, en Italie, en rappelant la Méthode Stamina de David Vannoni, un procès pour escroquerie, pourrait réveiller quelque soupçons.<br>Rocco Urcioli raconte avoir tenté toutes les voies au monde pour aider son fils et avoir environ dépensé 300 mille euros en thérapies et traitements. Après s'être adressé au père franciscain Giovanni de Luca qui gère la Villa Floria à Mignano de Montelungo et avoir emmené le fils Brian chez le docteur Montinari qui soigne l'autisme avec de l'[[homéopathie]], il a décidé d'aller en Ukraine avec le docteur Antonucci à la recherche désespérée d'un remède pour la maladie de son fils.<br>Arrivé à Kiev, Bryan a eu deux injections: "Une opération rapide, qui dure une demi-matinée. La première fois, Bryan a commencé à transpirer beaucoup, émettait une mauvaise odeur. Cela a déclenché une réaction chimique, qui a mis en mouvement des processus cognitifs. Nous en sommes convaincus. La deuxième injection, cependant, rien. Aucun changement. Rien. Comme si on lui avait donné à boire un verre d'eau ... ".<br>Une histoire similaire est celle d'Andrea, papa vicentin [de la région du Vicentin] d'un enfant de 11 ans souffrant d'une forme sévère de l'autisme qui a atterri dans la Clinique d'Ukraine à la suggestion d'une amie. Après une première perfusion sans résultats, les spécialistes avaient soutenu la nécessité d'effectuer trois séances étant donné la gravité du cas. Mais aucune d'entre elles n'a eu de succès. Andrea raconte la promesse que David réagirait mieux à des stimuli et acquérirait une plus grande prise de conscience du corps, peut-être arrêterait-il de se mouiller. Mais rien de tout cela n'est arrivé. Après la troisième visite Andrea est allé en avion en Allemagne chez le médecin que lui et sa femme avaient connu en 2012 pendant un séminaire en France sur les nouveaux remèdes contre l´autismo et qui avait été le premier contact dans ce qui l'avait mené à Kiev. Il nous a expliqué "que, dans le cas de David, ce remède miraculeux avait été de l'eau fraîche. Mais pourquoi se moquer de nous? [...] Il n'est pas correct de jouer avec l'espoir". |
| + | Aujourd'hui, il y a six enfants que le Dr Antonucci a décidé d'accompagner en Ukraine pour tenter la voie de l'injection de cellules souches. Dans une interview accordée à Zancan de La Stampa, il [Antonucci] raconte avoir commencé à s'intéresser à l'autisme après la naissance de sa fille, atteinte de ce trouble et s'être rapproché de la possibilité de recourir aux cellules souches après être entré en contact avec le Docteur Jeff Bradtreet d'Atlanta. Des cellules anti-inflammatoire passe-partout, ainsi appelées à cause de leur utilisation pour divers traitements.<br>"En Ukraine le traitement est licite" rapporte Antonucci, "mais je sais que je suis dans une zone grise, même si je ne pousse pas les patients. Je me limite simplement à les accompagner. Ce sont des infusions de cellules souches foetales. Je ne crois pas qu'elles soient miraculeuses, mais je pense que la théorie de fond est très valide. Elles soutiennent le système immunitaire. Je dirais que cinquante pour cent des enfants ont eu des bénéfices significatifs."<br><br>Nous, de la Rédaction d'Insettopia, nous nous sommes adressés au membre de notre Comité Scientifique le Prof. Mazzone, neuropsychiatre du Bambino Gesù di Roma qui s'occupe d'autisme depuis des années: <br>"''Mon avis est que nous sommes confrontés à la ennième spéculation des familles. L'infusion de cellules souches pour l'autisme n'a, à ce jour, aucune efficacité scientifique et il n'y a pas d'études contrôlées qui puisse justifier un tel traitement. L'histoire est encore plus grave si l'on considère combien d'argent une famille doit dépenser pour soumettre leur propre enfant à ces traitements.''"<br>Il poursuit: "''Je me rends compte que le chemin pour trouver un traitement efficace pour l'autisme est encore long et que la famille se cramponne désespérément à tout. Cependant, il est honteux que ce soient des médecins qui proposent aux patients de tels traitements sans être soutenus par un processus scientifique sérieux et reconnu.''" |
| À ce jour, il est difficile de savoir si les thérapies d'Ukraine apporteront un bénéfice aux patients: il n'y a aucune preuve scientifique et, de plus, on ne connait pas le contenu des infusions. Ce que nous savons c'est qu'une télévision allemande a tourné un documentaire à Kiev intitulé "Les enfants cobayes" et que la BBC a également consacré un reportage à ces voyages intitulé "Last Hope Clinic", la clinique du dernier espoir.<br>Par les éditeurs.<ref>http://insettopia.it/insettopia-news/notizie-dal-mondo/item/una-cura-per-l-autismo-le-staminali-della-clinica-dell-ultima-speranza (italien)</ref> | | À ce jour, il est difficile de savoir si les thérapies d'Ukraine apporteront un bénéfice aux patients: il n'y a aucune preuve scientifique et, de plus, on ne connait pas le contenu des infusions. Ce que nous savons c'est qu'une télévision allemande a tourné un documentaire à Kiev intitulé "Les enfants cobayes" et que la BBC a également consacré un reportage à ces voyages intitulé "Last Hope Clinic", la clinique du dernier espoir.<br>Par les éditeurs.<ref>http://insettopia.it/insettopia-news/notizie-dal-mondo/item/una-cura-per-l-autismo-le-staminali-della-clinica-dell-ultima-speranza (italien)</ref> |