− | '''Jouer avec l'espoir.'''<br><br>''Il y a deux ans, la présentatrice de télévision Miriam Pielhau est décédée d'un cancer. Elle croyait avoir trouvé une thérapie salvatrice jusqu'à récemment. Une erreur.''<br><br>L'espoir avait cinq lettres pour Miriam Pielhau. Cherchez avec google GcMAF, écrivait dans un courrier à des amis proches la célèbre animatrice de télévision en janvier 2016: ""Cela va m'apporter la guérison finale !"<br><br>Pielhau avait quatre chimiothérapies derrière elle. En 2008, elle avait reçu un diagnostic de cancer du sein. D'abord, elle a retrouvé la santé, a parlé de galas de dons, a écrit un livre. Mais "Mr K" [Krebs veut dire cancer en allemand], comme l'appelait Pielhau, revint encore plus fort.<br><br>La dernière chimio n'a pas marché. Pielhau y a mis fin, avait une alimentation saine, méditait beaucoup. Elle a plaisanté en disant qu'il n'y avait qu'une seule chose gratuite dans la lutte contre Mr. K. : l'espoir. Miriam Pielhau l'a finalement mis dans le recours a du GcMAF.<br><br>Derrière l'abréviation se cache une substance que certains médecins, [[Heilpraktiker]]s et chercheurs promeuvent encore aujourd'hui sur Internet comme une panacée contre le cancer. La substance est issue du plasma sanguin, elle est censée renforcer le système immunitaire et combattre les cellules cancéreuses malignes.<br><br>Si on cherche sur Google GcMAF, comme Miriam Pielhau l'a fait, on trouvez des analyses de cas. Dans des articles apparemment scientifiques, les auteurs font état de patients qui ont été guéris avec du GcMAF même au stade final de la tumeur. Une femme avait un cancer du sein inflammatoire, les médecins n'avaient pas d'autres informations. Pendant une semaine, la personne de 62 ans aurait reçu du GcMAF, les valeurs s'étaient normalisées, elle n'avait "plus de douleur". Un autre patient aurait eu une prostate aussi grosse qu'une mandarine et des "métastases dans le foie, les os et le cerveau". Tout cela a été contenu grâce au GcMAF. A première vue, les analyses semblent crédibles, tout est documenté avec des notes de bas de page. Cependant, certaines des études citées ont depuis longtemps été retirées par les éditeurs parce que leur contenu était défectueux/incorrect. [...] | + | '''Jouer avec l'espoir.'''<br><br>''Il y a deux ans, la présentatrice de télévision Miriam Pielhau est décédée d'un cancer. Elle croyait avoir trouvé une thérapie salvatrice jusqu'à récemment. Une erreur.''<br><br>L'espoir avait cinq lettres pour Miriam Pielhau. Cherchez avec google GcMAF, écrivait dans un courrier à des amis proches la célèbre animatrice de télévision en janvier 2016: ""Cela va m'apporter la guérison finale !"<br><br>Pielhau avait quatre chimiothérapies derrière elle. En 2008, elle avait reçu un diagnostic de cancer du sein. D'abord, elle a retrouvé la santé, a parlé de galas de dons, a écrit un livre. Mais "Mr K" [Krebs veut dire cancer en allemand], comme l'appelait Pielhau, revint encore plus fort.<br><br>La dernière chimio n'a pas marché. Pielhau y a mis fin, avait une alimentation saine, méditait beaucoup. Elle a plaisanté en disant qu'il n'y avait qu'une seule chose gratuite dans la lutte contre Mr. K. : l'espoir. Miriam Pielhau l'a finalement mis dans le recours a du GcMAF.<br><br>Derrière l'abréviation se cache une substance que certains médecins, [[Heilpraktiker]]s et chercheurs promeuvent encore aujourd'hui sur Internet comme une panacée contre le cancer. La substance est issue du plasma sanguin, elle est censée renforcer le système immunitaire et combattre les cellules cancéreuses malignes.<br><br>Si on cherche sur Google GcMAF, comme Miriam Pielhau l'a fait, on trouvez des analyses de cas. Dans des articles apparemment scientifiques, les auteurs font état de patients qui ont été guéris avec du GcMAF même au stade final de la tumeur. Une femme avait un cancer du sein inflammatoire, les médecins n'avaient pas d'autres informations. Pendant une semaine, la personne de 62 ans aurait reçu du GcMAF, les valeurs s'étaient normalisées, elle n'avait "plus de douleur". Un autre patient aurait eu une prostate aussi grosse qu'une mandarine et des "métastases dans le foie, les os et le cerveau". Tout cela a été contenu grâce au GcMAF. A première vue, les analyses semblent crédibles, tout est documenté avec des notes de bas de page. Cependant, certaines des études citées ont depuis longtemps été retirées par les éditeurs parce que leur contenu était défectueux/incorrect.<br><br>'''Pielhau ne voulait pas dire où elle s'était procuré le produit'''<br><br>Les critiques doutent que les études du chercheur japonais Nobuto Yamamamoto, qui, au tournant du nouveau millénaire, a été le premier à propager le GcMAF, prouvent l'efficacité promise de la substance. Et, depuis que le remède miracle présumé a été critiqué, on constate [que] : les auteurs du monde entier publient leurs études sur le GcMAF de plus en plus dans ce qu'on appelle des journaux prédateurs. Ces éditeurs prétendent être des éditeurs scientifiques renommés, mais publient souvent des articles pour de l'argent sans aucun véritable examen [par des pairs ou d'autres scientifiques].<br><br>Jutta Hübner, qui effectue des recherches sur les thérapies anticancéreuses alternatives à l'hôpital universitaire de Iéna, a examiné plus d'une douzaine de ces publications pour ''SZ-Magazin''. "Les études de cas sont épouvantables, a dit Mme Hübner. Les méthodes d'examen ne permettent pas de prouver une diminution de la tumeur et les descriptions des cas sont incomplètes. "Je ne donnerais même pas le médicament à un patient pour qui je n'ai pas d'autre thérapie. Les effets néfastes possibles ne sont pas du tout clairs."<br><br>Une vidéo publicitaire douteuse peut rapidement être classée comme une arnaque. Mais si l'effet d'un remède est décrit dans un journal qui est sérieux ? Et si l'on cherche désespérément une issue - parce que la médecine orthodoxe n'aide plus ?<br><br>Un scientifique qui a perdu son fils d'un cancer il y a quelques années décrit ainsi ses sentiments : "Quand vous voyez votre enfant mourir, vous voulez croire en quelque chose. C'est ce dont ces gens profitent. L'homme a injecté du GcMAF à son fils pendant dix jours, pour lesquels il a payé plusieurs centaines d'euros. Quand l'effet promis ne s'est pas produit, il a arrêté le traitement. Le scientifique veut passer inaperçu, il travaille dans la recherche sur le cancer et craint pour sa réputation. Son impression : Dans le passé, les publications sur le GcMAF étaient truffées de termes techniques ; aujourd'hui, les auteurs s'adressent spécifiquement aux profanes. "Cela se voit dans le fait que l'accent est mis sur le patient indolore et non sur les valeurs mesurées ", dit-il.<br><br>De qui Miriam Pielhau a obtenu le produit, on ne peut pas le savoir. Elle a demandé à ses amis de ne pas le lui demander, car elle savait que le GcMAF n'est pas autorisé en Allemagne. En tant que l’un des principaux fournisseurs du produit, Immuno Biotech fait de la publicité pour le GcMAF. Le directeur général David Noakes a publié plusieurs fois en tant que co-auteur dans des maisons d'édition prédatrices. L'entreprise basée à Guernesey affirme avoir traité plus de 10 000 patients dans le monde entier avec du GcMAF. En novembre, Noakes doit être jugé à Londres parce qu'il n'avait pas l'autorisation de commercialiser le produit. Noakes n'a pas répondu à une demande d'interview de SZ-''Magazin''.<br><br>Les autorités du monde entier mènent des enquêtes et Europol a également traqué le GcMAF. La substance circule depuis longtemps sur Internet sous de nouveaux noms : Rerum, ImmunoD ou Goleic. Même un yaourt fait de la publicité pour renforcer le système immunitaire avec du GcMAF.<br><br>Miriam Pielhau a écrit à ses amis l'été 2016 qu'elle ne voulait pas d'une cinquième chimiothérapie. Qui pouvait dire déjà si ça marchait ? Au lieu de cela : "GcMAF à haute dose". Pielhau est décédée trois semaines plus tard, le 12 juillet [2016].<ref>https://sz-magazin.sueddeutsche.de/wissen/krebstherapie-methoden-wirkungslos-85887 <br>''Spiel mit der Hoffnung.<br>Vor zwei Jahren starb die Fernsehmoderatorin Miriam Pielhau an Krebs. Sie glaubte bis zuletzt, eine rettende Therapie gefunden zu haben. Ein Irrtum.''<br><br>Die Hoffnung hatte für Miriam Pielhau fünf Buchstaben. »Googelt mal GcMAF«, schrieb die beliebte Fernsehmoderatorin im Januar 2016 in einer Mail an enge Freunde: »Das wird mir die finale Heilung bringen!«<br><br>Da hatte Pielhau vier Chemotherapien hinter sich. 2008 war bei ihr Brustkrebs diagnostiziert worden. Erst wurde sie wieder gesund, sprach darüber auf Spendengalas, schrieb ein Buch. Doch »Herr K.«, wie Pielhau ihn nannte, kam zurück, noch heftiger.<br><br>Die letzte Chemo schlug nicht an. Pielhau beendete sie, ernährte sich gesund, meditierte viel. Sie scherzte, es gebe im Kampf gegen Herrn K. nur eines gratis: die Hoffnung. Die setzte Miriam Pielhau schließlich in das Mittel GcMAF.<br><br>Hinter dem Kürzel verbirgt sich ein Stoff, den einige Ärzte, Heilpraktiker und Forscher bis heute im Internet als Wundermittel gegen Krebs bewerben. Der Stoff wird aus Blutplasma gewonnen, er soll das Immunsystem stärken und bösartige Krebszellen bekämpfen.<br><br>Googelt man GcMAF, wie Miriam Pielhau es tat, stößt man auf Fallanalysen. In wissenschaftlich anmutenden Artikeln berichten Autoren von Patienten, die selbst im Tumorendstadium mit GcMAF geheilt worden seien. Eine Frau hatte demnach entzündlichen Brustkrebs, die Ärzte hätten nicht weitergewusst. Eine Woche lang soll die 62-Jährige GcMAF erhalten haben, die Werte hätten sich normalisiert, sie habe »keine Schmerzen mehr« gehabt. Ein anderer Patient soll eine Prostata groß wie eine Mandarine gehabt haben und »Metastasen in der Leber, den Knochen und im Gehirn«. All das sei dank GcMAF eingedämmt worden. Auf den ersten Blick wirken die Analysen glaubhaft, alles ist mit Fußnoten belegt. Aber einige der zitierten Belegstudien wurden längst von Verlagen zurückgezogen, weil der Inhalt fehlerhaft war.<br><br>'''Pielhau wollte nicht sagen, woher sie das Mittel bekam'''<br><br>Kritiker bezweifeln, dass die Studien des japanischen Forschers Nobuto Yamamoto, der um die Jahrtausendwende als Erster |
− | <ref>https://sz-magazin.sueddeutsche.de/wissen/krebstherapie-methoden-wirkungslos-85887 <br>''Spiel mit der Hoffnung.<br>Vor zwei Jahren starb die Fernsehmoderatorin Miriam Pielhau an Krebs. Sie glaubte bis zuletzt, eine rettende Therapie gefunden zu haben. Ein Irrtum.''<br><br>Die Hoffnung hatte für Miriam Pielhau fünf Buchstaben. »Googelt mal GcMAF«, schrieb die beliebte Fernsehmoderatorin im Januar 2016 in einer Mail an enge Freunde: »Das wird mir die finale Heilung bringen!«<br><br>Da hatte Pielhau vier Chemotherapien hinter sich. 2008 war bei ihr Brustkrebs diagnostiziert worden. Erst wurde sie wieder gesund, sprach darüber auf Spendengalas, schrieb ein Buch. Doch »Herr K.«, wie Pielhau ihn nannte, kam zurück, noch heftiger.<br><br>Die letzte Chemo schlug nicht an. Pielhau beendete sie, ernährte sich gesund, meditierte viel. Sie scherzte, es gebe im Kampf gegen Herrn K. nur eines gratis: die Hoffnung. Die setzte Miriam Pielhau schließlich in das Mittel GcMAF.<br><br>Hinter dem Kürzel verbirgt sich ein Stoff, den einige Ärzte, Heilpraktiker und Forscher bis heute im Internet als Wundermittel gegen Krebs bewerben. Der Stoff wird aus Blutplasma gewonnen, er soll das Immunsystem stärken und bösartige Krebszellen bekämpfen.<br><br>Googelt man GcMAF, wie Miriam Pielhau es tat, stößt man auf Fallanalysen. In wissenschaftlich anmutenden Artikeln berichten Autoren von Patienten, die selbst im Tumorendstadium mit GcMAF geheilt worden seien. Eine Frau hatte demnach entzündlichen Brustkrebs, die Ärzte hätten nicht weitergewusst. Eine Woche lang soll die 62-Jährige GcMAF erhalten haben, die Werte hätten sich normalisiert, sie habe »keine Schmerzen mehr« gehabt. Ein anderer Patient soll eine Prostata groß wie eine Mandarine gehabt haben und »Metastasen in der Leber, den Knochen und im Gehirn«. All das sei dank GcMAF eingedämmt worden. Auf den ersten Blick wirken die Analysen glaubhaft, alles ist mit Fußnoten belegt. Aber einige der zitierten Belegstudien wurden längst von Verlagen zurückgezogen, weil der Inhalt fehlerhaft war.<br><br>'''Pielhau wollte nicht sagen, woher sie das Mittel bekam'''<br><br>Kritiker bezweifeln, dass die Studien des japanischen Forschers Nobuto Yamamoto, der um die Jahrtausendwende als Erster | |
| GcMAF propagierte, die versprochene Wirkung des Stoffes belegen. Und seit das angebliche Wundermittel in der Kritik steht, ist zu beobachten: Autoren aus aller Welt publizieren ihre GcMAF-Untersuchungen vermehrt in sogenannten Raubjournalen. Diese geben sich als renommierte Wissenschaftsverlage aus, veröffentlichen Beiträge aber oft gegen Geld ohne eine nennenswerte Prüfung.<br><br>Jutta Hübner, die am Universitätsklinikum Jena alternative Krebstherapien erforscht, hat sich für das SZ-Magazin mehr als ein Dutzend dieser Veröffentlichungen angesehen. »Die Fallstudien sind grottenschlecht«, sagt Hübner. Die Untersuchungsmethoden seien ungeeignet, um einen Rückgang des Tumors zu belegen, und die Fallbeschreibungen unvollständig. »Ich würde das Mittel nicht mal einem Patienten geben, bei dem ich keine andere Therapiemöglichkeit habe. Die möglichen schädigenden Wirkungen sind völlig unklar.«Ein dubioses Werbevideo kann man schnell als Humbug einordnen. Aber wenn die Wirkung eines Heilmittels in einem Journal <br><br>beschrieben wird, das seriös wirkt? Und wenn man verzweifelt einen Ausweg sucht – da die Schulmedizin nicht mehr hilft?<br><br>Ein Wissenschaftler, der seinen Sohn vor einigen Jahren durch Krebs verlor, beschreibt seine Gefühle so: »Wenn du dein Kind sterben siehst, willst du an etwas glauben. Das nutzen diese Leute aus.« Der Mann injizierte seinem Sohn zehn Tage lang GcMAF, dafür zahlte er mehrere Hundert Euro. Als die versprochene Wirkung nicht eintrat, brach er die Behandlung ab. Der Wissenschaftler will unerkannt bleiben, er arbeitet in der Krebsforschung und fürchtet um seine Reputation. Sein Eindruck: Früher seien die Veröffentlichungen über GcMAF mit Fachbegriffen gespickt gewesen, heute sprächen die Autoren gezielt Laien an. »Das erkennt man daran, dass der schmerzfreie Patient im Mittelpunkt steht und nicht die Messwerte«, sagt er.<br><br>Von wem Miriam Pielhau das Mittel bekam, lässt sich nicht nachvollziehen. Sie bat Freunde, nicht zu fragen, weil sie wusste, dass GcMAF in Deutschland nicht zugelassen ist. Als einer der größten Anbieter des Mittels bewirbt die Firma Immuno Biotech die Wirkung von GcMAF. Der Geschäftsführer David Noakes hat mehrfach als Co-Autor in Raubverlagen veröffentlicht. Weltweit will die Firma mit Sitz auf der Insel Guernsey mehr als 10 000 Patienten mit GcMAF behandelt haben. Noakes muss sich im November in London vor Gericht verantworten, weil er keine Erlaubnis hatte, das Mittel zu vertreiben. Noakes reagierte nicht auf eine Interviewanfrage des ''SZ-Magazins''.<br><br>Weltweit ermitteln Behörden, auch Europol spürte GcMAF nach. Im Internet kursiert der Stoff längst unter neuen Namen: Rerum, ImmunoD oder Goleic. Sogar ein Joghurt wirbt damit, das Immunsystem mit GcMAF zu stärken.<br><br>Sie wolle keine fünfte Chemo, schrieb Miriam Pielhau ihren Freunden im Sommer 2016. Wer könne schon sagen, ob die wirke? Stattdessen: »GcMAF, hochdosiert«. Drei Wochen später, am 12. Juli, starb Pielhau.</ref> | | GcMAF propagierte, die versprochene Wirkung des Stoffes belegen. Und seit das angebliche Wundermittel in der Kritik steht, ist zu beobachten: Autoren aus aller Welt publizieren ihre GcMAF-Untersuchungen vermehrt in sogenannten Raubjournalen. Diese geben sich als renommierte Wissenschaftsverlage aus, veröffentlichen Beiträge aber oft gegen Geld ohne eine nennenswerte Prüfung.<br><br>Jutta Hübner, die am Universitätsklinikum Jena alternative Krebstherapien erforscht, hat sich für das SZ-Magazin mehr als ein Dutzend dieser Veröffentlichungen angesehen. »Die Fallstudien sind grottenschlecht«, sagt Hübner. Die Untersuchungsmethoden seien ungeeignet, um einen Rückgang des Tumors zu belegen, und die Fallbeschreibungen unvollständig. »Ich würde das Mittel nicht mal einem Patienten geben, bei dem ich keine andere Therapiemöglichkeit habe. Die möglichen schädigenden Wirkungen sind völlig unklar.«Ein dubioses Werbevideo kann man schnell als Humbug einordnen. Aber wenn die Wirkung eines Heilmittels in einem Journal <br><br>beschrieben wird, das seriös wirkt? Und wenn man verzweifelt einen Ausweg sucht – da die Schulmedizin nicht mehr hilft?<br><br>Ein Wissenschaftler, der seinen Sohn vor einigen Jahren durch Krebs verlor, beschreibt seine Gefühle so: »Wenn du dein Kind sterben siehst, willst du an etwas glauben. Das nutzen diese Leute aus.« Der Mann injizierte seinem Sohn zehn Tage lang GcMAF, dafür zahlte er mehrere Hundert Euro. Als die versprochene Wirkung nicht eintrat, brach er die Behandlung ab. Der Wissenschaftler will unerkannt bleiben, er arbeitet in der Krebsforschung und fürchtet um seine Reputation. Sein Eindruck: Früher seien die Veröffentlichungen über GcMAF mit Fachbegriffen gespickt gewesen, heute sprächen die Autoren gezielt Laien an. »Das erkennt man daran, dass der schmerzfreie Patient im Mittelpunkt steht und nicht die Messwerte«, sagt er.<br><br>Von wem Miriam Pielhau das Mittel bekam, lässt sich nicht nachvollziehen. Sie bat Freunde, nicht zu fragen, weil sie wusste, dass GcMAF in Deutschland nicht zugelassen ist. Als einer der größten Anbieter des Mittels bewirbt die Firma Immuno Biotech die Wirkung von GcMAF. Der Geschäftsführer David Noakes hat mehrfach als Co-Autor in Raubverlagen veröffentlicht. Weltweit will die Firma mit Sitz auf der Insel Guernsey mehr als 10 000 Patienten mit GcMAF behandelt haben. Noakes muss sich im November in London vor Gericht verantworten, weil er keine Erlaubnis hatte, das Mittel zu vertreiben. Noakes reagierte nicht auf eine Interviewanfrage des ''SZ-Magazins''.<br><br>Weltweit ermitteln Behörden, auch Europol spürte GcMAF nach. Im Internet kursiert der Stoff längst unter neuen Namen: Rerum, ImmunoD oder Goleic. Sogar ein Joghurt wirbt damit, das Immunsystem mit GcMAF zu stärken.<br><br>Sie wolle keine fünfte Chemo, schrieb Miriam Pielhau ihren Freunden im Sommer 2016. Wer könne schon sagen, ob die wirke? Stattdessen: »GcMAF, hochdosiert«. Drei Wochen später, am 12. Juli, starb Pielhau.</ref> |