| * http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2840 La maladie de Lyme : entre psychose et fausses informations par Jean-Paul Krivine, SPS n°321, juillet 2017: Le monstre, l’ennemi, est tout petit mais effrayant : il s’agit des bactéries du genre Borrelia1, transmises par des piqûres de tiques qui peuvent provoquer des pathologies que l’on regroupe sous le nom de maladie de Lyme ou borréliose de Lyme. Effrayant car chacun serait menacé, dans son jardin ou en se promenant en forêt. Le diagnostic et les traitements ne seraient pas adaptés. [...] Une sensation d’effroi gagne le public. Et comment pourrait-il en être autrement, quand certains affirment que cette maladie, si complexe, pourrait jouer un rôle dans la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la dépression, les troubles bipolaires, les infarctus, la méningite, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, et même l’autisme ? [...] La FFMVT qui regroupe en France les principales associations qui s’opposent au consensus scientifique demande « une remise en question des recommandations de la conférence de consensus de 2006 » au profit de celles de l’ILADS, son homologue américain. L’ILADS, entre autres, affirme l’existence d’une forme chronique de la maladie de Lyme et la nécessité de traitements antibiotiques longs. [...]br>En 2014, l’ILADS a mis à jour ses recommandations et les a soumises pour évaluation à l’AHRQ, l’Agence pour la recherche et la qualité des soins de santé qui dépend du ministère américain de la Santé (HHS). Et les résultats sont désastreux : toutes les recommandations de l’ILADS ont été confrontées à la littérature scientifique et se sont vu attribuer la plus mauvaise note (preuves « très faibles ») sur une échelle comportant quatre niveaux (preuves « hautes », « moyennes », « faibles », « très faibles »)<br>C’est paradoxalement cette évaluation négative qui est à l’origine d’une fausse information propagée par les associations qui affirment que les recommandations de l’ILADS ont été « validées depuis le 21 septembre 2015 par le HHS ». La simple mise en ligne semble servir de « preuve ». Or, comme stipulé clairement, « le NGC ne développe, ne produit, ne valide ou n’approuve pas les lignes directrices présentées », pas plus « qu’il n’apporte de garantie concernant le contenu ou l’efficacité clinique » des recommandations soumises. Il se contente juste de mettre en ligne son évaluation dès lors que le requérant, dans sa soumission, a bien respecté les critères exigés (description de la littérature scientifique). Pour sa part, le site du département de la santé (www.hhs.gov) renvoie toujours sur les sites des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et des NIH (Instituts nationaux de santé) avec les recommandations issues du consensus de 2006. | | * http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2840 La maladie de Lyme : entre psychose et fausses informations par Jean-Paul Krivine, SPS n°321, juillet 2017: Le monstre, l’ennemi, est tout petit mais effrayant : il s’agit des bactéries du genre Borrelia1, transmises par des piqûres de tiques qui peuvent provoquer des pathologies que l’on regroupe sous le nom de maladie de Lyme ou borréliose de Lyme. Effrayant car chacun serait menacé, dans son jardin ou en se promenant en forêt. Le diagnostic et les traitements ne seraient pas adaptés. [...] Une sensation d’effroi gagne le public. Et comment pourrait-il en être autrement, quand certains affirment que cette maladie, si complexe, pourrait jouer un rôle dans la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la dépression, les troubles bipolaires, les infarctus, la méningite, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, et même l’autisme ? [...] La FFMVT qui regroupe en France les principales associations qui s’opposent au consensus scientifique demande « une remise en question des recommandations de la conférence de consensus de 2006 » au profit de celles de l’ILADS, son homologue américain. L’ILADS, entre autres, affirme l’existence d’une forme chronique de la maladie de Lyme et la nécessité de traitements antibiotiques longs. [...]br>En 2014, l’ILADS a mis à jour ses recommandations et les a soumises pour évaluation à l’AHRQ, l’Agence pour la recherche et la qualité des soins de santé qui dépend du ministère américain de la Santé (HHS). Et les résultats sont désastreux : toutes les recommandations de l’ILADS ont été confrontées à la littérature scientifique et se sont vu attribuer la plus mauvaise note (preuves « très faibles ») sur une échelle comportant quatre niveaux (preuves « hautes », « moyennes », « faibles », « très faibles »)<br>C’est paradoxalement cette évaluation négative qui est à l’origine d’une fausse information propagée par les associations qui affirment que les recommandations de l’ILADS ont été « validées depuis le 21 septembre 2015 par le HHS ». La simple mise en ligne semble servir de « preuve ». Or, comme stipulé clairement, « le NGC ne développe, ne produit, ne valide ou n’approuve pas les lignes directrices présentées », pas plus « qu’il n’apporte de garantie concernant le contenu ou l’efficacité clinique » des recommandations soumises. Il se contente juste de mettre en ligne son évaluation dès lors que le requérant, dans sa soumission, a bien respecté les critères exigés (description de la littérature scientifique). Pour sa part, le site du département de la santé (www.hhs.gov) renvoie toujours sur les sites des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et des NIH (Instituts nationaux de santé) avec les recommandations issues du consensus de 2006. |