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| Les artistes qui soutiennent l’initiative sont certainement animés des meilleures intentions. Mais ceux qui savent que les traitements homéopathiques n’ont jamais fait preuve de la moindre efficacité, en particulier pour les maladies endémiques des pays pauvres, se rendent-ils compte de la lourde responsabilité qu’ils prennent ? Ont-ils toujours bonne conscience en tant que médecins ? Les pays en voie de développement ont droit à de vrais médicaments, pas à de la poudre de perlimpinpin... | | Les artistes qui soutiennent l’initiative sont certainement animés des meilleures intentions. Mais ceux qui savent que les traitements homéopathiques n’ont jamais fait preuve de la moindre efficacité, en particulier pour les maladies endémiques des pays pauvres, se rendent-ils compte de la lourde responsabilité qu’ils prennent ? Ont-ils toujours bonne conscience en tant que médecins ? Les pays en voie de développement ont droit à de vrais médicaments, pas à de la poudre de perlimpinpin... |
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− | == L'OMS précise sa position au sujet de l'[[Homéopathie]] en 2010 == | + | == L'OMS précise sa position au sujet de l'[[Homéopathie]] en 2009 == |
− | <ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1495 L’homéopathie en Afrique : une farce sinistre et révoltante… par Jean-Paul Krivine - SPS n° 292, octobre 2010</ref> | + | Le 1er juin 2009, un groupe de jeunes chercheurs et médecins britanniques et africains ont envoyé une lettre ouverte à l'OMS l'appelant à condamner la promotion de l'homéopathie pour les maladies graves<ref>http://www.senseaboutscience.org/news.php/85/who-responds-to-young-medics-call-to-condemn-promotion-of-homeopathy-for-serious-diseases (en anglais)</ref>. |
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| + | Par la voix de cinq experts, <br>Dr Mario Raviglione, Director, Stop Tuberculosis Department, WHO, <br>Dr Mukund Uplekar, Tuberculosis Strategy and Health Systems, WHO, <br>Dr Teguest Guerma, Director Ad Interim, HIV/AIDS Department, WHO, <br>Dr Sergio Spinaci, Associate Director, Global Malaria Programme, WHO, <br>Joe Martines, on behalf of Dr Elizabeth Mason, Director, Department of Child and Adolescent Health and Development, WHO, <br>l’OMS a répondu, disant qu'elle ne recommandait pas l'utilisation de l'homéopathie pour traiter le VIH, la tuberculose, le paludisme, la grippe et la diarrhée infantile<ref>http://www.charlatans.info/news/L-OMS-dit-enfin-non-a-l</ref>. <ref>http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2009/09/01/mensonges-lhomeopathie</ref>. |
| + | <ref>http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/8211925.stm (anglais)</ref> |
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| + | L'AFIS, à cette occasion, publie l'article "L’homéopathie en Afrique : une farce sinistre et révoltante..."<ref>http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1495 L’homéopathie en Afrique : une farce sinistre et révoltante… par Jean-Paul Krivine - SPS n° 292, octobre 2010</ref>. Il y est longuement évoqué la fondation anglaise Abha Light, mais y est aussi question de L’ONG française Homéopathes sans frontières: |
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| + | "''Homéopathes sans frontières est plus prudente dans ses formulations. Catherine Gaucher, présidente fondatrice de l’association, précise que s’il est vrai que l’[[homéopathie]] « ne peut pas remplacer la chirurgie, les antibiotiques ou les antiparasitaires »8, il serait toutefois « inconsidéré de lui enlever la place qu’elle peut occuper dans la santé publique » dans l’aide au développement des pays pauvres. Ainsi, les infrastructures que l’association met en place, les formations qu’elle organise, visent clairement à établir la pratique homéopathique pour l’ensemble de pathologies rencontrées. Pour les diarrhées infectieuses chez l’enfant, le site d’HSF affirme même explicitement que « l’efficacité de l’homéopathie est prouvée ». Tout comme Abha Light Foundation, Homéopathes sans frontières s’active à mettre en place des dispensaires homéopathiques, à sceller des « accords de coopération » afin de promouvoir l’homéopathie et former des « praticiens » qui iront sur le terrain, armés de dilutions infinitésimales, face aux épidémies qui ravagent plusieurs régions du continent."'' |
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| + | Puis, on lit : "''On peut effectivement s’étonner du manque de réactions des autorités dans tous les pays d’où sont originaires les ONG coupables, face aux agissements d’associations qui prétendent lutter contre le paludisme, le sida ou les diarrhées des enfants avec des dilutions homéopathiques. On peut également souligner l’irresponsabilité des diverses associations homéopathiques qui, d’un côté, proclament haut et fort, en France, au Royaume-Uni et ailleurs, qu’elles sont « responsables », qu’elles ne s’opposent pas aux traitements éprouvés dans le cas de maladies graves, mais qui ferment les yeux, voire soutiennent explicitement les agissements inverses en Afrique et dans les pays pauvres. Le responsable du site « Quackometer » en a fait l’expérience<ref>http://www.quackometer.net/blog/2010/07/secret-email-reveals-more-homeopathic-killing-in-kenya.html</ref>. Dénonçant régulièrement les agissements d’Abha Light, le site s’est adressé aux associations homéopathiques du Royaume-Uni leur demandant de condamner les pratiques de la Fondation. En retour, il explique n’avoir eu que des avocats le menaçant de diffamation et exigeant de lui qu’il retire toutes ses critiques de son site.<br><br>Une farce qui doit cesser<br><br>Le prosélytisme homéopathique en Afrique se fait sous couvert d’installations de dispensaires, de formations de personnels soignants, de mise en place d’infrastructures pour l’assainissement des eaux et l’hygiène, autant d’activités nécessaires. Certaines associations locales, parfois certains services ministériels, sont trompés, ou acceptent de l’être, pour recueillir des aides qu’ils jugent utiles. Ils participent ainsi à la progression de « remèdes miracles », dangereux car inefficaces. Les activités de ces missionnaires des temps modernes doivent être arrêtées. Les populations des pays pauvres ont droit à une médecine éprouvée, efficace.''" |
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| == Références == | | == Références == |