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− | Le '''médecine orthomoléculaire''' est une méthode [[Pseudo-médecine|pseudo-médicale]] sur laquelle Linus Pauling a exercé une influence décisive. Elle est basée sur l'utilisation de doses élevées de vitamines et de minéraux pour la prévention et le traitement de la maladie.
| + | La '''médecine orthomoléculaire''' est une méthode [[Pseudo-médecine|pseudo-médicale]] sur laquelle Linus Pauling a exercé une influence décisive. Elle est basée sur l'utilisation de doses élevées de vitamines et de minéraux pour la prévention et le traitement de la maladie. |
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| Aucune preuve médicale de son efficacité n'a être apportée jusqu'à présent. Dans la médecine orthomoléculaire, on recommande en règle générale de prendre quotidiennement des doses beaucoup plus élevées de vitamines qu'il n'est nécessaire physiologiquement et justifié sur le plan médical et scientifique. | | Aucune preuve médicale de son efficacité n'a être apportée jusqu'à présent. Dans la médecine orthomoléculaire, on recommande en règle générale de prendre quotidiennement des doses beaucoup plus élevées de vitamines qu'il n'est nécessaire physiologiquement et justifié sur le plan médical et scientifique. |
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| L'affirmation de Pauling que des doses élevées de vitamine C protègent contre les refroidissements n'a pas pu jusqu'à présent être confirmé par aucune étude scientifique. | | L'affirmation de Pauling que des doses élevées de vitamine C protègent contre les refroidissements n'a pas pu jusqu'à présent être confirmé par aucune étude scientifique. |
| * Une méta-analyse à grande échelle de la Cochrane Collaboration conclut: "''L'échec de la supplémentation en vitamine C pour réduire l'incidence des rhumes dans la population générale indique que l'utilisation de routine de la supplémentation en vitamine C n’est pas justifiée, mais la vitamine C pourrait être utile pour les personnes exposées à des exercices physiques intenses de courte durée'' [par exemple pour les explorateurs polaires ou les coureurs de marathon]. ''Les essais sur la supplémentation régulière ont montré que la vitamine C réduit la durée des rhumes, mais cela n'a pas été répliqué dans les quelques essais sur l'effet curatif qui ont été réalisés. Néanmoins, compte tenu de l'effet constant de la vitamine C sur la durée et la gravité des rhumes dans les études sur la supplémentation régulière, et son faible coût et son innocuité, elle peut être utile pour les patients ayant un rhume banal pour tester sur une base individuelle si la vitamine C à usage curatif est bénéfique pour eux.''"<ref>http://www.cochrane.org/fr/CD000980/la-vitamine-c-pour-la-prevention-et-le-traitement-du-rhume-banal. Auteurs : Hemilä H, Chalker E. Date de publication : 31 mai 2013</ref> | | * Une méta-analyse à grande échelle de la Cochrane Collaboration conclut: "''L'échec de la supplémentation en vitamine C pour réduire l'incidence des rhumes dans la population générale indique que l'utilisation de routine de la supplémentation en vitamine C n’est pas justifiée, mais la vitamine C pourrait être utile pour les personnes exposées à des exercices physiques intenses de courte durée'' [par exemple pour les explorateurs polaires ou les coureurs de marathon]. ''Les essais sur la supplémentation régulière ont montré que la vitamine C réduit la durée des rhumes, mais cela n'a pas été répliqué dans les quelques essais sur l'effet curatif qui ont été réalisés. Néanmoins, compte tenu de l'effet constant de la vitamine C sur la durée et la gravité des rhumes dans les études sur la supplémentation régulière, et son faible coût et son innocuité, elle peut être utile pour les patients ayant un rhume banal pour tester sur une base individuelle si la vitamine C à usage curatif est bénéfique pour eux.''"<ref>http://www.cochrane.org/fr/CD000980/la-vitamine-c-pour-la-prevention-et-le-traitement-du-rhume-banal. Auteurs : Hemilä H, Chalker E. Date de publication : 31 mai 2013</ref> |
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| * Les effets préventifs des vitamines sur les infarctus du myocarde n'ont pas pu être confirmés lors d'expérimentations animales. Bellows et al. ont démontré dans un essai contrôlé par placebo sur 14 lapins qu'une dose de 150 mg/kg de vitamine C, ne diminuait pas la taille de la zone de tissu cardiaque mort. Sous placebo, la lésion représentait 21% de la zone d'infarctus par occlusion vasculaire, chez les lapins traités avec de la vitamine C, elle représentait même 29%.<ref>Bellows et al.: Do antioxidant vitamin reduce infarct size following acute myocardial ischemia/reperfusion? Cardiovasc Drugs Ther 9, 117-123, 1995</ref> | | * Les effets préventifs des vitamines sur les infarctus du myocarde n'ont pas pu être confirmés lors d'expérimentations animales. Bellows et al. ont démontré dans un essai contrôlé par placebo sur 14 lapins qu'une dose de 150 mg/kg de vitamine C, ne diminuait pas la taille de la zone de tissu cardiaque mort. Sous placebo, la lésion représentait 21% de la zone d'infarctus par occlusion vasculaire, chez les lapins traités avec de la vitamine C, elle représentait même 29%.<ref>Bellows et al.: Do antioxidant vitamin reduce infarct size following acute myocardial ischemia/reperfusion? Cardiovasc Drugs Ther 9, 117-123, 1995</ref> |
− | | + | * Les essais cliniques sur la base de 34,486 femmes post-ménopausées montrent que même un apport quotidien de vitamine C de 400 mg n'a pas d'impact significatif sur la mortalité par maladie coronarienne.<ref>[http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8622332 Kushi LH, Folsom AR, Prineas RJ, Mink PJ, Wu Y, Bostick RMM: Dietary antioxidant vitamins and death from coronary heart disease in postmenopausal women. N Engl J Med, 334, 1156-1162, 1996</ref> |
− | * Les essais cliniques sur la base de 34,486 femmes post-ménopausées montrent que même un apport quotidien de vitamine C de 400 mg n'a pas d'impact significatif sur la mortalité par maladie coronarienne.<ref>Kushi LH, Folsom AR, Prineas RJ, Mink PJ, Wu Y, Bostick RMM: Dietary antioxidant vitamins and death from coronary heart disease in postmenopausal women. N Engl J Med, 334, 1156-1162, 1996</ref> | |
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| === La vitamine E === | | === La vitamine E === |
| En ce qui concerne la vitamine E (a-Tocopherol), il y a plusieurs études qui n'ont montré aucun avantage à la complémentation en vitamine E: | | En ce qui concerne la vitamine E (a-Tocopherol), il y a plusieurs études qui n'ont montré aucun avantage à la complémentation en vitamine E: |
− | * L'Alpha-Tocopherol Beta Carotene Cancer Prevention Study (ATBC) a étudié les fumeurs masculins de 50-69 ans et a trouvé 20,2% d'infarctus à une dose quotidienne de vitamine E de 50 milligrammes qui ne se différait pas significativement du taux sous placebo (21,5%).<ref>[http://www.cancer.gov/newscenter/qa/2003/atbcfollowupqa Alpha-Tocopherol Beta Carotene Cancer Prevention Study]</ref> | + | * L'Alpha-Tocopherol Beta Carotene Cancer Prevention Study (ATBC) a étudié les fumeurs masculins de 50-69 ans et a trouvé 20,2% d'accidents cardiaques (d'infarctus) à une dose quotidienne de vitamine E de 50 milligrammes ce qui ne se différait pas significativement du taux d'accidents sous placebo (21,5%).<ref>[http://www.cancer.gov/newscenter/qa/2003/atbcfollowupqa Alpha-Tocopherol Beta Carotene Cancer Prevention Study]</ref> |
| + | * La Cambridge Heart Antioxydant Study (CHAOS) avait pour objet d'étude 2.002 patients atteints d'athérosclérose coronarienne qui ont été traités quotidiennement pendant 1,4 années avec 400-800 mg de vitamine E. Dans l'étude, le taux d'accidents coronariens était plus bas avec la prise de vitamine E, à savoir 4,0%, qu'avec le placebo (6,6%), par contre la mortalité globale avec le placebo (2,7%) était significativement plus basse qu'avec la supplémentation en vitamines (3,5%).<ref>[http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8622332 Randomised controlled trial of vitamin E in patients with coronary disease: Cambridge Heart Antioxidant Study (CHAOS), Stephens NG, Parsons A, Schofield PM, Kelly F, Cheeseman K, Mitchinson MJ. Lancet. 1996]</ref> |
| + | * Le Gruppo Italiano per lo studio della sopravvivenza nell'Infarto miocardico (GISSI) a étudié 11,334 patients qui avaient fait au cours des trois derniers mois précédant l'étude un infarctus du myocarde et a suivi les patients pendant 3,5 ans. Les patients recevaient 300 mg de vitamine E ou ils restaient non traités. Il y eu 10,1 événements cardiaques chez ceux traités pour de vrai et 10,3% chez ceux non traités. Cette différence n'était pas significative.<ref>[http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10465168 Dietary supplementation with n-3 polyunsaturated fatty acids and vitamin E after myocardial infarction: results of the GISSI-Prevenzione trial. Gruppo Italiano per lo Studio della Sopravvivenza nell'Infarto miocardico. Lancet. 1999 Aug 7]</ref> |
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| == Références == | | == Références == |