Oxygénothérapie hyperbare

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Oxygénothérapie hyperbare dans une chambre multiplaces (Source : [1])

L'Oxygénothérapie hyperbare (hyperbare Oxygenation, HBO, hyperbaric oxygen therapy, HBOT) est une forme controversée de thérapie à l'oxygène faite dans des chambres de pression spéciales (appelées également en France "caissons hyperbare") [2]) dans lesquelles les patients respirent de l'oxygène gazeux en surpression (hyberbare).

En dehors de quelques rares situations, accident de décompression consécutif à un accident de plongée, gangrène gazeuse, embolie gazeuse artérielle, intoxication par du monoxyde de carbone, l'utilisation de l'oxygénothérapie hyperbare ne repose pas sur des bases scientifiques prouvées. Dans les situations ici mentionnées, l'utilisation de l'HBOT seule n'est pas non plus suffisante. Voir les utilisations médicales reconnues par les autorités sanitaires en France [3] et au Canada [4].

La respiration d'oxygène pur à la pression normale ou l'utilisation seulement locale de l'oxygène sur différentes parties du corps ne doit pas être considérée comme de l'oxygénothérapie hyperbare. Pour les soins de l'éventuel mal aïgu des montagnes des alpinistes à partir d'environ 3500 m d'altitude il suffit de ventiler avec de l'oxygène et d'un transport de retour.

Un traitement HBOT coûte environ 5.000 euros. L'assurance maladie ne couvre pas les frais pour de la thérapie ambulatoire HBOT pour des utilisations non reconnues. Dans les domaines d'utilisation reconnus mentionnés ci-dessus, les coûts sont pris en charge en tant que partie du traitement hospitalier.

A côté des traitements complémentaires médicaux reconnus avec l'oxygène hyperbare, la méthode est aussi utilisée en ambulatoire pour une multitude d'usages pseudo-médicaux.

Méthode

L'utilisation d'oxygène a lieu dans des chambres de pression spéciales. Une distinction est faite entre les "chambres dures" (à parois rigides) et les "chambres douces" (à parois souples), comme aussi entre les chambres de pression monoplaces et celles multiplaces qui peuvent accueillir jusqu'à 10 personnes à la fois. Une utilisation peut prendre environ de 45 minutes à 2 heures. La chambre de pression multiplace contient habituellement de l'air ambiant normal, la pression est augmentée de 2 à 3 fois la valeur de la pression atmosphérique normale et l'oxygène y est inhalé à l'aide un masque respiratoire ou d'une cloche pendant un certain laps de temps (environ 30 minutes). Pour ce qui est des chambres monoplaces, elles sont généralement remplies à 100% d'oxygène gazeux sous pression. Il existe aussi des dispositifs pour la tête, par exemple des tentes à oxygène faciales, des procédés de ventilation avec augmentation de la concentration d'oxygène, des lunettes nasales constituées de deux embouts narinaires fixés sur un même tuyau relié à la source d'oxygène. Par le traitement de surpression, l'oxygène plus abondant est supposé se dissoudre dans le sang. L'oxygénation des globules rouges ne peut pas être augmentée de manière significative par le traitement puisque, en général, il existe déjà une saturation.

A la pression normale de l'air (environ 1 bar), la part de pression due à l'azote est d'environ 0,78 bar et celle de l'oxygène d'à peu près 0,21 bar. Pour l'utilisation de l'oxygénothérapie, la part de pression due à l'oxygène doit être augmentée.

Dans quelques pays, il existe des chambres hyrperbares transportables, utilisables au domicile du patient. Cependant, le gaz d'oxygène à des fins thérapeutiques est un produit fini, qui relève donc de la législation sur les drogues. L'oxygène sous forme gazeuze à but thérapeutique est cependant un médicament prêt à l'emploi qui relève de législation applicable aux produits pharmaceutiques.

Utilisations sans efficacité prouvée scientifiquement

L'oxygénothérapie hyperbare est également utilisée en ambulatoire pour un grand nombre d'états de santé pour lesquels il n'existe aucune preuve d'efficacité d'après la médecine basée sur les faits. En font partie :

  • Certaines maladies infectieuses, en particulier [celles] dues à des germes anaérobies, sans preuve d'efficacité. D'un autre côté, il est discuté que, dans les infections par des bactéries aérobies (qui ont besoin d'oxygène), la croissance des bactéries est favorisée.
  • Utilisation dans la maladie de Lyme, une infection causée par la bactérie Borrelia burgdorferi.
  • Utilisation pour le «rajeunissement» (Anti Aging)
  • Migraine
  • Troubles de la puissance sexuelle, Dysfonction érectile
  • surdité brusque et acouphènes
  • Traumatisme acoustique et sonore
  • Troubles circulatoires de la rétine de l'oeil
  • Séquelles tardives du diabète
  • Infarctus osseux (aseptique, par exemple, nécrose osseuse avasculaire, une nécrose de la tête fémorale idiopathique)
  • Traitement pseudo-médical de l'autisme infantile (Kerri Rivera au Mexique)

Effets secondaires connus

En plus de la claustrophobie, les patients utilisant la HBO ont signalé une irritation de la trachée et des grandes bronches. Une étude a fait un rapport d'un pneumothorax et, dans un autre cas, d'une lésion toxique du poumon qui a conduit à la mort. De temps en temps ont été observées des convulsions. En outre, cela peut aller jusqu'à un barotraumatisme (dû aux variations de pression) au niveau du tympan qui peut conduire à une rupture du tympan.

Dangers et toxicité de l'oxygène

A cause des hautes concentrations d'oxygène, il y a risque d'explosion si la chambre n'a pas été installée correctement[5]. C'est pourquoi, des mesures préventives spéciales de protection contre les incendies et des installations d'extinction (dispositif d'arrosage) sont nécessaires. Par le passé, il y avait des incendies en raison de la formation d'étincelles (charges électrostatiques) et des instalations électriques, et aussi des chaufferettes qu'avaient emmenées avec eux les patients. L'atmosphère enrichie d'oxygène fait que le feu se propage très rapidement avec, pour les personnes dans la chambre, des conséquences mortelles. La décompression nécessaire pour l'ouverture de la chambre empêche et retarde les mesures de sauvetage. Seules les personnes qui, au moment du début de l'incendie étaient dans des chambres emplies d'air, ont pû être sauvées et survivre.

En raison de l'effet direct de l'oxygène sur le cristallin humain, il peut arriver pour les troubles visuels réversibles lors de l'oxygénothérapie hyperbare.

A de hautes concentrations, l'oxygène est toxique pour la plupart des organismes vivants. Des nouveau-nés sont décédés par le passé à cause d'apport d'oxygène et chez des petits enfants souffrant d'hypoxie cérébrale, le dommage au cerveau peut encore être augmenté. Chez les patients ayant une maladie pulmonaire chronique, après l'administration d'oxygène, il peut arriver une narcose de CO2 avec un arrêt respiratoire. Si l'oxygène pur ou de l'air enrichi en oxygène est inhalé sur une période plus longue, la toxicité de l'oxygène peut se produire un empoisonnement à l'oxygène (effet Lorrain-Smith). Il en résulte un gonflement des alvéoles pulmonaires avec un handicap au niveau des échanges gazeux respiratoires. L'effet Paul-Bert désigne un empoisonnement à l'oxygène du système nerveux central lors de respiration à de hautes pressions (plongée). À des pressions partielles d'oxygène au-dessus de 1,7 bar, se produit, en un temps relativement court, une intoxication qui conduit à des convulsions qui peuvent être comparées avec celles de l'épilepsie.

Histoire de l'oxygénothérapie hyperbare

Chambre de compression historique (Source: [6]

Die eigentliche HBO geht auf Arbeiten in den fünfziger Jahren des 20. Jahrhunderts durch Churchill-Davidson, Ite Boerema und ihre Mitarbeiter zurück. 1959-196 Déjà au XVIIe siècle, l'Anglais Nathaniel Henshaw (1628-1673) a fait ses premiers essais avec des traitements de dépression et de surpression. L'option thérapeutique, entre-temps tombée dans l'oubli, n'a connu un nouvel essor qu'aux XIXe et XXe siècles. Les observations faites par les travailleurs de caissons qui travaillaient sous l'eau sous surpression sont devenues significatives et ont également montré certains symptômes. Le physiologiste français Paul Bert (1833-1886) a mené des études approfondies dans la chambre de surpression et de dépression, expérimentant également avec l'oxygène. La première administration d'oxygène sur un chantier de construction de caissons a eu lieu en 1908 lors des travaux de construction du tunnel de l'Elbe à Hambourg. <br/>; <br/>; La HBO actuelle remonte aux travaux de Churchill-Davidson, d'Ite Boerema et de leurs collaborateurs dans les années 1950 du 20e siècle. 1959-1960 : introduction du concept d'oxygénothérapie hyperbare (HBO) (Boerema). Les premières expériences avec des traitements de sous-pression et de surpression ont été faites au XVIIe siècle par l'Anglais Nathaniel Henshaw (1628-1673). L’option thérapeutique, entre-temps tombée dans l'oubli, n’a connu un nouvel essor qu’au XIX et XXe siècles. Ont eu une importance des observations faites par des travailleurs de caissons travaillant sous l’eau en surpression et qui présentaient certains symptômes. Le physiologiste français Paul Bert (1833-1886) a réalisé de nombreuses études dans des chambres hyperbare [de surpression] et de décompression au cours desquelles il a aussi expérimenté l'oxygène. La première administration d'oxygène a eu lieu en 1908 sur un chantier de construction de caissons lors des travaux de construction du tunnel de l'Elbe à Hambourg.

La véritable HBO remonte aux travaux de Churchill-Davidson, d'Ite Boerema et de leurs collaborateurs dans les années 1950 du 20e siècle. En 1959-1960 fut introduit le concept d'oxygénothérapie hyperbare (HBO) (Dr Ite Boerema).

Mises en garde

Dans un document destiné au consommateurs publié en août 2013, la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) écrit : "NON, Ne soyez pas induits en erreur", l'oxygènothérapie hyperbare n'a pas apporté de preuve clinique de guérir ou d'être efficace dans le traitement du cancer, de l'autisme ou du diabète." Les autres allégations d'efficacité qu'elle cite concernent le SIDA / VIH, La Maladie D'alzheimer, Asthme, La paralysie de Bell, Commotions Cérebrales, Paralysie cérébrale, Dépression, Maladie cardiovasculaire, Hépatite, Migraine, Sclérose en plaques, Maladie De Parkinson, Lésion De La Moelle Épinière, Blessure de Sport, Accident Vasculaire Cérébral, et elle précise avoir reçu 27 plaintes de consommateurs et de professionnels de soins de santé au cours des trois dernières années au sujet de centres de traitement faisant de la promotion pour la chambre hyperbarique pour des usages non autorisés par l'agence [comprendre la FDA][7]

Le quotidien du médecin relaye cette mise en garde dans un article "La FDA met en garde contre les traitements de l’autisme qui n’en sont pas" : La Food and Drug Administration réitère sur son site des mises en garde à l’encontre des produits qui n’ont pas fait leur preuve dans le traitement de l’autisme. Et pour cause : il n’y a actuellement aucun traitement de l’autisme, écrit l’Agence, et tous les produits qui se targuent de guérir cette pathologie sont non seulement inefficaces mais aussi dangereux, hormis ceux auxquels l’agence a accordé une AMM (aripripazole, risperidone) dans certaines situations à risque. [...]
- L’oxygénothérapie hyperbare : de la même façon, la FDA rappelle les indications de l’oxygénothérapie hyperbare qui, en aucun cas, ne traite l’autisme. [...][8]

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Liens externes

Références

  1. Kerstin Petersen: Die Entwicklungsgeschichte der Überdruckkammer und Indikationen für die Hyperbare Sauerstoff-Therapie, Dissertation 2002, Medizinische Fakultät der Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf. [1]
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Caisson_hyperbare
  3. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/rapport_oxygenotherapie.pdf Document "OXYGÉNOTHÉRAPIE HYPERBARE" publié en janvier 2007 par la HAS (Haute Autorité Sanitaire). Voir pages 64 à 69 les 14 utilisations médicales reconnues
  4. http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/med/hyper-fra.php Après avoir énuméré les utilisations médicales reconnues, les autorités sanitaires canadiennes précisent qu'elles n'ont accordé aucun permis autorisant l'utilisation de la chambre hyperbare à d'autres fins et mettent en garde contre son utilisation pour soigner des maladies comme la sclérose en plaques, la paralysie cérébrale, le cancer, le sida, les maladies cardiaques et les migraines
  5. http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/med/hyper-fra.php
  6. Kerstin Petersen: Die Entwicklungsgeschichte der Überdruckkammer und Indikationen für die Hyperbare Sauerstoff-Therapie, Dissertation 2002, Medizinische Fakultät der Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf.)
  7. http://www.fda.gov/ForConsumers/ConsumerUpdates/ucm364687.htm Publié en août 2013 : No, hyperbaric oxygen therapy (HBOT) has not been clinically proven to cure or be effective in the treatment of cancer, autism, or diabetes. But do a quick search on the Internet, and you'll see all kinds of claims for these and other diseases for which the device has not been cleared or approved by FDA.
    HBOT involves breathing oxygen in a pressurized chamber. The Food and Drug Administration (FDA) has cleared hyperbaric chambers for certain medical uses, such as treating decompression sickness suffered by divers.
    HBOT has not, however, been proven to be the kind of universal treatment it has been touted to be on some Internet sites. FDA is concerned that some claims made by treatment centers using HBOT may give consumers a wrong impression that could ultimately endanger their health. [...]
  8. http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2014/04/30/la-fda-met-en-garde-contre-les-traitements-de-lautisme-qui-nen-sont-pas_700836
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